San Francisco Chronicle : Le Spectacle du Nouvel An Chinois à Cupertino, S.F.

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Dimanche le 4 janvier 2009


Si les déesses chinoises de l'Antiquité étaient modernisées au 21ème siècle, on peut imaginer qu'elles ressembleraient beaucoup à Vina Lee, la grande et élégante chorégraphe et danseuse aux traits fins, dont l'art honore la Compagnie 'Chinese Classical Divine Performing Arts' dans les prochaines représentations du Spectacle du Nouvel An Chinois au War Memorial Opera House et au Flint Center à Cupertino.


Sirotant délicatement du thé un après-midi dans le café du Musée d'Art asiatique de San Francisco, la voix à la fois douce et directe de Lee raconte avec animation comment elle a grandi en Chine et l'amour pour l'histoire culturelle de son pays qui colore sa vision de la danse chinoise.


Formée à l'Académie de Danse de Pékin, Lee a étudié le ballet classique ainsi que les danses classique et folklorique chinoises. A la fin des années 80, elle a dansé avec le Guangdong Dance Theatre, mais un désir de liberté artistique et politique l'a poussée à immigrer en Australie, où elle a enseigné et dansé durant plusieurs années avant de devenir danseuse et directrice assistante de la Compagnie 'Divine Performing Arts' et la chorégraphe de son Spectacle du Nouvel An Chinois, hardiment ambitieux et immensément populaire.


Le spectacle--qui comporte chaque année de nouvelles scènes dans une panoplie de tableaux--emmène les spectateurs dans un voyage visuellement éblouissant de 5.000 ans d'histoire et de culture chinoises au travers de morceaux de bravoure acrobatique et de grands contes illustrés par la danse classique chinoise. Avec des centaines de danseurs évoluant dans deux douzaines de scènes soigneusement conçues et richement costumées—des danses du mouchoir colorées, les danses de style impérial en chaussures à plate-forme, la danse des tambours, les danses folkloriques aux scènes de wushu--c'est un mélange grisant d'ancien et de moderne, d'instruments traditionnels chinois et de leurs pendants occidentaux, et d'expériences contemporaines exprimées en utilisant la forme de la danse classique chinoise.


La véritable danse traditionnelle chinoise, dit Lee, mélange trois éléments cruciaux : le yun ou la façon de porter son corps, la technique, et les formes physiques, telles que les positions et les combinaisons de mouvements utilisés dans la formation des artistes martiaux.


Les méthodes pour enseigner la danse chinoise, dit Lee, étaient rarement écrites, mais bien que les manières d'enseigner la danse aient pu changer avec le temps, une grande partie de la technique et des formes ont été transmises de génération en génération par l'entraînement du wushu.


"Le Wushu, ou arts martiaux, utilisé de manière douce est la danse, et vice versa", dit-elle. "Les arts martiaux n'ont jamais vraiment changé – ils se sont améliorés, mais le style n'a pas changé".


Le Yun, cependant, est une autre histoire. La façon dont les gens se comportent dépend de la culture, et la culture de la Chine a largement évolué depuis la révolution communiste et la modernisation de sa société. Une partie de ce qui fait le Yun chinois, dit Lee, s'est perdu dans le processus.


"La contraction moderne", dit-elle, en resserrant le bassin en une courbe que la danseuse moderne Martha Graham reconnaîtrait facilement, "est très différente de la courbe chinoise. C'est inspiration-expiration, c'est une énergie différente".


Sans se lever de la table de café, Lee frappe une note subtilement mais définitivement différente, courbant et arrondissant le torse pour illustrer ce qui semble immédiatement--même à un oeil non averti-- être plus caractéristiquement une pose chinoise, plus proche des statues gracieuses des déesses telles que Kwan Yin et Ho Hsien-Ku.


"Un bon nombre de spectacles prétendent être de la danse chinoise", dit Lee. "Ils sont devenus familiers aux spectateurs occidentaux, mais ceux-ci peuvent se demander, pourquoi font-ils tel et tel mouvement ? Même un bon nombre de danseurs sont confus quant à ce qu'est la véritable danse chinoise".


Lee prend une pose, couvrant son visage à la manière aguicheuse d'un éventail imaginaire. "Elles peuvent regarder avec les yeux comme ceci",dit-elle, regardant par-dessus son éventail avec un léger air de 'attrape-moi si tu peux'. "Mais dans la véritable danse chinoise, les femmes sont conservatives, plus timides. Elles cachent leurs visages avec l'éventail", ajoute-t-elle, changeant légèrement sa pose pour y donner une sensibilité plus délicate.


Depuis qu'elle a déménagé en Australie en 1990, Lee n'est pas retournée en Chine. En tant que pratiquante de la discipline spirituelle Falun Gong--une forme moderne d'une pratique de qigong ancestral de méditation et de contrôle de soi, dont les adhérents ont été lourdement persécutés par le gouvernement chinois ces dix dernières années-- Lee a subi des pressions politiques, même loin de sa patrie.


Bien qu'au premier regard le I<>Spectacular puisse ressembler davantage à une grande cavalcade de scènes culturelles chinoises qu'au véhicule d'un message politique, certaines des scènes du spectacle dépeignent des histoires qui se rapportent à des dossiers sensibles tels que le Falun Gong ou la répression au Tibet. Lee dit qu'à certains endroits où la compagnie s'est rendue, des fonctionnaires chinois ont essayé de décourager le public local d'assister à leurs représentations.


"Parce que nous osons soulever les questions des droits de l'homme, nous sommes 'un spectacle Falun Gong', dit-elle. "Et si vous dites 'Falun Gong', les gens deviennent soudainement effrayés. Depuis mon enfance, j'ai toujours aimé la véritable culture chinoise, mais le gouvernement chinois ne veut pas que l'ancienne culture revienne. Ils veulent l'endommager, non seulement à l'extérieur, mais intérieurement".


Un retour au coeur des principes de l'art traditionnel chinois est ce que Lee pressent comme rendant la 'Divine Performing Arts Company' différente de ce que le public occidental comprend comme étant la danse chinoise. Le Spectacle du nouvel an chinois, dit-elle, revient à une forme plus pure de la danse chinoise, il n'est pas simplement construit sur les mouvements de la danse chinoise mais également sur le respect des dons divins, la vertu, la sincérité et les bonnes actions.


"Je pense que par notre spectacle nous nous relions profondément à la vie, pas simplement pour le divertissement", dit- elle. "Ce n'est pas simplement la culture chinoise. Ce sont les principes que tous les peuples partagent".

CHINESE NEW YEAR SPECTACULAR : $30-$180. 19H30. Mer.-Sam. et 14h30.Mer.-Sam. Et dim. prochains War Memorial Opera House, 301 Van Ness Ave., San Francisco. Également 19h30 les 13-15 janvier et 14h30. le 14 janvier. Flint Center, 21250 Stevens Creek Blvd., Cupertino. (415) 512-7770, www.divineshows.com.

Traduit de l'anglais de : http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2009/01/02/PKC014SEDQ.DTL

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