Une volonté inébranlable, malgré les "tortures olympiques"

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Zhang Lianying lors de l'enregistrement de son témoignage des épreuves qu’elle a vécues dans les camps de travaux forcés chinois. (Avec l'aimable autorisation de Minghui Canada)

Dans un témoignage comme il en provient si rarement de Chine, Zhang Lianying explique l’horreur qu’elle a vécue. Elle se tient devant une caméra vidéo d'amateur qu'utilise son mari dans un studio improvisé. Elle parle doucement avec l'accent caractéristique de Pékin.

Mme Zhang et son mari font partie des 8000 pratiquants de Falun Gong qui ont eu la porte de leur maison forcée et qui ont été arrêtés et détenus par la police dans le cadre de la « préparation » des Jeux olympiques. Pour Mme Zhang, c'était sa seconde détention en camp de travail.

Pratiquante de Falun Gong, une pratique spirituelle persécutée en Chine depuis 1999, Mme Zhang a enduré d’indescriptibles souffrances. Arrêtée huit fois, condamnée au travaux forcés trois fois, elle persiste et raconte l'histoire de sa survie.

«Si je n’avais pas eu une foi forte dans l’authenticité, la compassion et la tolérance [ndt : les trois valeurs fondamentales enseignées par le Falun Gong], sans une solide foi dans la bonté, une détermination à vivre et la conviction que je ne devais pas mourir, peut-être serais-je morte depuis longtemps, de nombreuses fois, et j’aurais quitté le monde des humains pour toujours » a écrit cette femme de 46 ans l’année dernière, dans une lettre adressée à un rapporteur sur les droits de l’homme au Parlement européen. La partie de la lettre détaillant ses épreuves était intitulée « Des expériences trop douloureuses pour qu'on les évoque».

Zhang Lianying lors de l'enregistrement de son témoignage des épreuves qu’elle a vécues dans les camps de travaux forcés chinois. (Avec l'aimable autorisation de Minghui Canada)

Dans un témoignage comme il en provient si rarement de Chine, Zhang Lianying explique l’horreur qu’elle a vécue. Elle se tient devant une caméra vidéo d'amateur qu'utilise son mari dans un studio improvisé. Elle parle doucement avec l'accent caractèristique de Pékin.


Mme Zhang et son mari font partie des 8000 pratiquants de Falun Gong qui ont eu la porte de leur maison forcée et qui ont été arrêtés et détenus par la police dans le cadre de la « préparation » des Jeux olympiques. Pour Mme Zhang, c'était sa seconde détention en camp de travail.

Pratiquante de Falun Gong, une pratique spirituelle persécutée en Chine depuis 1999, Mme Zhang a enduré d’indescriptibles souffrances. Arrêtée huit fois, condamnée au travaux forcés trois fois, elle persiste et raconte l'histoire de sa survie.

«Si je n’avais pas eu une foi forte dans l’authenticité, la compassion et la tolérance [ndt : les trois valeurs fondamentales enseignées par le Falun Gong], sans une solide foi dans la bonté, une détermination à vivre et la conviction que je ne devais pas mourir, peut-être serais-je morte depuis longtemps, de nombreuses fois, et j’aurais quitté le monde des humains pour toujours » a écrit cette femme de 46 ans l’année dernière, dans une lettre adressée à un rapporteur sur les droits de l’homme au Parlement européen. La partie de la lettre détaillant ses épreuves était intitulée « Des expériences trop douloureuses pour qu'on les évoque».

Il fut un temps où la vie de Mme Zhang était paisible. Diplômée de l’université, elle fut fonctionnaire à la Guangda Group Ltd et dans une autre compagnie. Elle menait une vie agréable, bénéficiant de tous les privilèges d’une Chinoise moderne, qualifiée. En 1997, Mme Zhang et son mari, Niu Jingping, ont commencé à pratiquer le Falun Gong. Ils y ont gagné une meilleure santé et un profond sentiment de paix intérieure.

Mais quand le Parti Communiste Chinois (PCC) lança la persécution du Falun Gong à grande échelle en 1999, tout a changé.

Plusieurs explications concernant la persécution ont trouvé du crédit dans les médias et dans les milieux universitaires. Le PCC était paranoïaque devant la popularité de la pratique et l'intérêt envers elle qui touchait différentes couches sociales.Et le chef du Parti communiste de ce temps, Jiang Zemin, y avait vu un affront. Et exactement comme dans les campagnes politiques précédentes,où des groupes ayant leur propre idéologies et leurs réseaux étaient attaqués, le Falun Gong devint la nouvelle cible.

«C’était comme si le ciel s’écroulait, tout autour de moi a changé. J’ai perdu mon travail; on m'a demandé d'écrire des autocritiques et de remettre mes livres sur le Falun Gong . Je ne pouvais pas comprendre. J'étais la même personne, j’avais seulement acquis une meilleure compréhension sur l'importance et le sens de la vie, je m'efforçais d'être encore meilleure qu'une personne bonne. Je recevais des louanges la veille, mais le lendemain, je ne pouvais plus relever la tête», a écrit Mme Zhang dans son autobiographie.

Comme le montre de nombreux rapports d’enquête par des tiers et des déclarations de témoins comme celui de Mme Zhang, quand il traite avec les pratiquants du Falun Gong, le régime leur demande une soumission absolue. Les fonctionnaires étaient autorisés à utiliser des méthodes physiques et psychologiques extrêmes pour briser leur volonté. Les victimes racontent que plus elles refusent de se soumettre, plus sévère, cruel et brutal est leur traitement.

Le cas de Mme Zhang fait partie des 60.000 cas de torture et mauvais traitements documentés sur des pratiquants de Falun Gong en Chine. Il y aurait environ 3.000 cas documentés de pratiquants torturés jusqu’à la mort. Mais le nombre de cas serait beaucoup plus élevé. Les témoignages, photos et vidéos comme celles de Mme Zhang dépeignent une image déchirante.

En 2005, dix policiers du poste de police Xiangheyuan à Pékin ont fait irruption dans la maison de Mme Zhang et l’ont arrêtée pour la première fois, alors qu’elle donnait à manger à sa fille de un an. Mme Zhang refusa d’abandonner sa pratique du Falun Gong si bien que la police l’a torturée et la enfermée dans une cellule d’isolement dans un camp de travail pour femmes.

«La cellule faisait environ trois mètres carrés, le plafond était haut mais il n'y avait aucune ventilation. La fenêtre était obstruée et la porte était calfeutrée tout autour, ainsi il n'y avait aucune lumière même pendant la journée », raconte Mme Zhang, tout en fixant la caméra. «Un haut-parleur me perçait les tympans. Ce fut le début des deux années les plus douloureuses de ma vie dans les camps de travail.»

Mme Zhang a refusé de porter un uniforme de prisonnière , alors on l'a dévêtue et laissée dans une cellule glaciale avec ses seuls sous-vêtements. Lorsque les gardes ont découvert qu'elle faisait les exercices du Falun Gong, ils ont rempli d’eau la cellule, jusqu’au-dessus de ses chevilles.

Pour protester contre ce traitement, elle a entamé une grève de la faim. Parce que la pièce était constamment dans l’obscurité, Mme Zhang ne se rendait compte de la succession des jours que ges lorsque les gardiens la nourrissaient de force périodiquement . L'alimentation forcée est parmi les principales causes de décès des pratiquants de Falun Gong en détention, et est devenue une méthode de torture extrêmement douloureuse.

Un certain nombre de ministères sont impliqués dans sa persécution, y compris le bureau 610 (l'agence créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong), des services de police, des groupes de surveillance de quartier, des centre de détention, des camps de travaux forcés et des hôpitaux. À aucun moment, Mme Zhang n’a eu le droit d’avoir un avocat ni n’a été l'objet de procédures judiciaires.

Au cours de son séjour en détention, elle a écrit des lettres aux tribunaux, au Parquet, au Bureau du camp de travaux forcés de la ville de Pékin, au Bureau municipal de la justice de Pékin pour leur raconter son expérience. Elle n’a reçu aucune réponse à ses lettres. Un fonctionnaire du Bureau municipal de Pékin est venu la voir; après avoir appris qu'elle avait été étranglée neuf fois, presque à mort, il a demandé à être conduit à sa cellule. Il a regardé Mme Zhang dans les yeux et lui a dit fermement: «Vous devez sauver votre vie ! Vous devez sauver votre vie.» Voilà tout ce qu’un procureur intègre pouvait faire contre la persécution du Falun Gong, a dit Mme Zhang.

Dans sa cellule, le haut-parleur hurlant , dont la police avait modifié les retransmissions, diffusait aussi les cris d'une petite fille pleurant après sa mère. Zhang a dit qu'il perçait ses tympans jour et nuit. « Ils savaient que j'avais un enfant d’un an, ainsi ils me tourmentaient avec ça… il était extrêmement douloureux d'entendre cette enfant pleurer. » Elle s'apaisa en se souvenant des autres personnes innombrables, comme elle, y compris des mères, qui avaient sauvegardé leurs croyances malgré de tels traitements, pour défendre la cause de la bienveillance de l'univers, tel qu'ils le comprenaient.

Elle a été maintenue dans l'obscurité de sa cellule pendant plus d'un mois. « Quand ils ont rouvert la fenêtre et que j'ai pu voir la lumière, j'ai vu des vers qui rampaient sur le sol et près des toilettes. » Ses pieds étaient malades à force d’être restés dans l'eau, et ses jambes suppuraient.


Après son isolement, Zhang n’a pas vu beaucoup plus la lumière du jour, parce qu’elle refusait toujours de renoncer au Falun Gong. « Ils m' ont attaché les mains et les pieds, puis ont soulevé mes pieds pour les attacher à une chaise et utilisé une corde faite de bandes découpées dans un drap pour me lier le cou au dos de la chaise, si serré que je ne pouvais pas bouger. Ils m'ont mis une couverture sur la tête et l’ont fermée avec une corde. » Mme Zhang a été attachée comme ça pendant 50 jours, obligée de se soulager sous elle. Plus tard, on a retiré ses sous-vêtements souillés pour les lui mettre sur la tête.


Souvent, les pratiquants de Falun Gong ne sont pas seulement torturés par des policiers ou des fonctionnaires . Des criminels et des toxicomanes, appelé “baojia” et détenus avec les pratiquants dans les prisons et les camps de travaux forcés, sont encouragés à participer à la persécution, et récompensés quand ils le font. Ils agissent comme informateurs et aident les gardiens , ils bénéficient ensuite de meilleurs repas et leur peines sont allégées.


Elle a été giflée, battue à coups de pied, étranglée, privée de sommeil, elle a subi des sévices sexuels et sa poitrine et son sexe portent des marques d'agression . Elle a été battue ou étranglée jusqu’au coma 14 fois. Mme Zhang nous explique que toutes les parties de son corps ont été profanées et blessées. Une fois, en sortant du coma après avoir été étouffée, elle a entendu une conversation glaçante entre des baojia:

A la question hésitante «Va-t-elle mourir et ne jamais revenir à la vie?», une autre voix a répondu immédiatement: «Si elle meurt, nous dirons qu'elle est morte d'une crise cardiaque. Nous avons des quotas pour cela. N’aie pas peur. Ça n’a aucune importance. Elle ne mourra pas facilement. Si elle est seulement étouffée pendant quelques minutes, elle ne va pas mourir. Nous voulons vraiment qu’elle ait envie de mourir mais qu’elle ne le puisse pas, et qu’elle veuille vivre mais qu’elle ne le puisse pas non plus »

Dans la longue lettre que Mme Zhang a adressé à la session sur les droits de l'homme en Chine tenue par le Parlement européen en 2007, elle a fait la liste de plus de 50 méthodes de torture qu’elle a subies. «La souffrance que j’ai expérimenté est au-delà de la description. On préfèrerait plutôt mourir que faire l'expérience de telles douleurs. Lors des suffocations intentionnellement prolongées jusqu’à la limite de la mort, le temps était prolongé indéfiniment. Dans ces moments-là, la douleur elle-même n'était pas terrible. Ce qui était terrible, c'est que vous n'étiez pas en mesure de voir la fin de la douleur. Il s'agit là d'une terrible expérience d'une vie sans espoir. Ce désespoir horrible pourrait détruire votre volonté de vivre. Dans de tels moments la mort n'était plus une expérience redoutable mais plutôt une libération.»


Mme Zhang n'a reçu aucun signe de sympathie dans le camp de travail, même de la part des exécutants qui lui ont expliqué par la suite qu'ils n'avaient pas le choix. D'autres gardiens, d’après Mme Zhang, étaient contre elle. Après avoir été témoin, sur un écran de contrôle, de pratiques comme celles de prisonniers lui remplissant la bouche avec un tissu humide pour la faire suffoquer, la voir se convulser, perdre le contrôle de sa vessie et de ses sphincters, et finalement s'évanouir, à plusieurs reprises, un policier nommé Wang, envoyé par le Bureau du camps de travaux forcés de Pékin, a ri et demandé, Comment c’était? On se sent bien?»


Durant les deux ans et demi qu’elle a passé dans le camp de travail, Niu Jingping, son mari, a souvent vu ses droits de visites refusés ; il est arrivé qu'il n’ obtienne de voir sa femme qu’une fois en huit mois. Après avoir constaté son état, il a fait de son mieux pour obtenir justice.


Niu Jinping amenait leur fille, Qingqing, avec lui à plus de 20 départements officiels, y compris le tribunal, le Parquet, le Comité politique et législatif, l’Association des femmes, le Département de la police, le Bureau de la magistrature, le Bureau du camp de travaux forcés, le Bureau 610 à Pékin, et un certain nombre de cabinets d'avocats. Il a été rejeté de partout. Certains ont montré de la sympathie, mais n'osaient pas s'engager davantage. Des avocats ont dit que puisqu'il n'y avait pas de preuves juridiques de la détention de Mme Zhang dans le camp de travail, il n'y avait pas lieu pour eux d’accepter l'affaire.


Une fois, alors que M.Niu et sa fille se sont vu refuser une visite au camp de travail, il a exigé de voir la personne responsable et a commencé à crier haut et fort à la porte : « Falun Dafa est bon ! Falun Dafa est lésé. Zhang Lianying est lésée ». Un groupe de policiers est sorti avec des matraques électriques qui lançaient des étincelles et les a renvoyés en les manaçant.


Sans aucun recours, M.Niu a affiché une déclaration sur la persécution de sa femme sur sa vieille moto. Beaucoup de gens se sont approchés pour la regarder, mais, après, lui et sa fille Qingqing ont été arrêtés pour cela.


Le 21 mai 2006, M.Niu a eu l'occasion de rencontrer le vice -président du Parlement européen, Edward McMillan-Scott, qui était en visite en Chine. Il lui a raconté l'histoire de la persécution de Mme Zhang, et son cas a été porté à la connaissance du monde. M.Niu a ensuite été mis sous surveillance.


Mme Zhang et son mari ont été condamnés à deux ans et demi de travail forcé le 13 mai 2008, d’après le centre d'information du Falun Dafa. En juillet, Mme Zhang a été secrètement transférée du camp de travail pour femmes de Pékin vers le camp de travail de Masanjia dans la ville de Shenyang, province du Liaoning ; ce qui,pour de nombreux activistes, faisait partie du processus de « nettoyage » de Pékin pour les journalistes étrangers . Le nom de Masanjia donne des sueurs froides aux pratiquants de Falun Gong , ce camp est tristement célèbre à cause des témoignages qui en sont parvenus sur des méthodes de torture particulièrement cruelles.


Après que la police a fait irruption dans la maison familiale et a emmené Zhang, Niu, leur fille de 4 ans a été laissée a été laissée à la charge de grands-parents. Cela s'est passé le 20 avril, jour de l'anniversaire de Mme Zhang.

Source :
http://www.lagrandeepoque.com/LGE/content/view/4896/107/

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

Contacter les éditeurs :
[email protected]

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.