D’après Erping Zhang, porte-parole du Centre d’Information du Falun Gong, «Pékin semble vouloir exploiter la tragédie du tremblement de terre et ses répercussions émotionnelles pour stigmatiser et attaquer le Falun Gong.» Des agressions similaires ont eu lieu à Tokyo au Japon et à Los Angeles, montrant également que ces actions ont été planifi ées à un haut niveau.
Crachats, jets de bouteilles, prise à parti de personnes âgées de plus de 70 ans, menaces de mort… dans le quartier chinois de Flushing à New-York, la communauté chinoise a trouvé des responsables, de personnes à châtier pour le séisme qui a frappé la province du Sichuan et fait plus de 80.000 morts. Réaction psychologique désastreuse retrouvée après chaque grand stress et chaque grande catastrophe, ici habilement exploitée par le régime communiste. Un haut responsable du consulat chinois de New York a en effet lui-même reconnu le 23 mai lors d’un entretien téléphonique enregistré que le consulat est impliqué dans les attaques commises à partir du 17 mai dans le quartier new-yorkais de Flushing. Lors d’une conversation avec un membre de la Coalition Mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (CIPFG) le consul général Peng Kenyu a reconnu avoir «encouragé» les violentes attaques contre des membres du Service d’aide aux démissions du PCC. Ce groupe, parmi lequel bon nombre de sympathisants du Falun Gong, anime de façon régulière un stand dans le quartier de Flushing pour aider les Chinois à se désolidariser du Parti Communiste chinois (PCC). Dès les premiers jours des attaques, des témoins ont soupçonné l’implication du consulat chinois. Quelqu’un se souvient ainsi avoir entendu un homme participant aux violences dire au téléphone : «Ramène plus de monde ici. On donnera 90 dollars à chacun.»
D’après un policier new-yorkais présent sur place et qui a souhaité rester anonyme, on dénombrait le 20 mai près de 500 manifestants chinois: «Ils se cachaient derrière les immeubles et les magasins pour lancer des objets en direction des gens du Falun Gong». Un membre de la CIPFG qui s’est fait passer pour un partisan du régime chinois a eu Peng Kenyu en ligne le 21 mai au matin au sujet de «l’immense scène de violence contre le Falun Gong» à Flushing en lui demandant de quelle manière le consulat était impliqué dans la mobilisation si rapide de cette foule de centaines de personnes. Lors de la conversation, Peng Kenyu a indiqué qu’il avait de nombreux contacts et beaucoup d’influence dans la communauté chinoise de Flushing, mais que le consulat chinois «devait être très prudent avec [ce genre d’événement]» pour éviter d’attirer les soupçons. Sur l’ enregistrement, Peng Kenyu reconnaît sa crainte d’être découvert qui l’a mené à «encourager [les manifestants] de manière discrète» pour éviter d’attirer les soupçons sur le consulat.
Quelques centaines de personnes ont reçu l’ordre d’encercler les membres du Service des démissions du PCC et ont été poussées à déclencher une bagarre, dit Peng. «Je suis allé là-bas avant-hier, et il y a trois jours aussi», a dit Peng. «Je me gare souvent loin de l’endroit pour éviter d’être vu». Durant les premiers jours d’émeutes à Flushing, les manifestants soutenant le PCC ont encerclé les membres du Service des démissions. Des photos des événements montrent des manifestants empoignant et criant sur des sympathisants du Falun Gong. «Nous étions entourés par des centaines de gens hurlant et nous insultant, et même menaçant de nous tuer parce que nous sommes pratiquants de Falun Gong», a dit Scott Chinn, un pratiquant de Falun Gong et résident de la ville de New York qui a assisté à la scène mardi. Des barricades de police ont par la suite été placées de chaque côté. «Ils [les manifestants] sont venus après avoir attaqué les Falun Gong, je leur ai tous serré la main pour les remercier», a dit Peng.
Les violences de Flushing ont aussi attiré l’attention sur les médias officiels chinois qui ont multiplié les reportages et vidéos sur ces attaques. D’après l’agence Xinhua, les adeptes du Falun Gong ont «perturbé» une campagne de dons en faveur des victimes du séisme qui a frappé la province du Sichuan le 12 mai.
Des arrêts sur image tirés des vidéos de ces reportages mêmes ne montrent aucun signe de la présence d’un stand pour les dons aux victimes du séisme, et nous n’avons pu trouver aucune trace de l’organisation d’une telle campagne aux lieux et heures des agressions contre le Falun Gong. Interviewés par des médias chinois, les manifestants pro-communistes ont nié avoir été payés ou organisés et ont tous répété: «Nous sommes venus du fond du coeur». «Je suis venu ici pour soutenir mes frères et mes soeurs, pour soutenir mon pays [la Chine], parce que je n’ai pas peur», a dit une Chinoise en criant à la caméra braquée sur elle. «Je n’ai pas peur parce que je suis Chinoise.» Il n’est pas rare de voir les médias d’Etat chinois couvrir massivement de tels sujets politiques et Peng Kenyu reconnaît avoir demandé aux médias de venir couvrir les événements de Flushing. Les appels téléphoniques au consulat chinois de New York visant à recueillir des commentaires sur le sujet sont restés sans réponse.
Enregistrement de la conversation téléphonique disponible ici en chinois
Traduction en anglais disponible ici
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
[email protected]
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.