Spectacle du Nouvel An chinois Shen Yun: "c’est digne de Béjart, c’est d’une immense qualité"

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Philippe Joye (à droite) (La Grande Époque)

Le Spectacle du Nouvel An chinois Shen Yun présenté par la Divine Performing Arts (troupe des Arts divins) a enchanté le public gènevois lors de sa première représentation le lundi 3 mars.

Philippe Joye, ancien conseiller d’État de Genève, très enjoué, s’exprime en ces termes : "J’ai été très impressionné par la qualité des voiles, je pense aux volants d’abord, puis aux longues manches, ça avait une allure énorme. Puis j’ai trouvé le tableau Chevauchée dans les plaines de Mongolie typiquement chinois et d’une subtilité... quand on voit les pieds des hommes, c’est fantastique ! vous avez remarqué? et leur façon de s’asseoir, c’est d’une maitrise énorme. Tous les artistes maîtrisent parfaitement bien leur sujet et c’est d’un immense professionnalisme. En même temps, la coordination est incroyable. Les tambours dans Les percussionnistes de la cour des Tang, c’était aussi remarquable ! "

«Et aussi les demoiselles sont en suspension et le suivi du corps... les mouvement du corps avec les bras, c’est incroyable ! Certains costumes étaient d’une modernité extraordinaire, c’était très beau aussi.»

Dans Chevauchée dans les plaines de Mongolie, le charisme et la force des hommes mongols sont exprimés par leurs mouvements évoquant des chevauchées. Philippe Joye commente: «Le mongole qui s’exprime couché en arrière comme ça, c’est d’une force évocatrice, c’est digne de Béjart, c’est d’une immense qualité.»

Philippe Joye se rappelle du tableau Manches d’eau, au cours duquel de délicates traînes de soie flottent comme des fleurs sur un étang calme, symbolisant la grâce et la féminité : « Pour les Manches d’eau, il y a une fluidité extraordinaire, et la gestuelle au sujet des trois éléments [la grâce corporelle, la gestuelle, et la technique], tout y était ! C’était très très beau ! »

Dans le tableau Grâce et légèreté, les costumes des danseuses rappellent la beauté d’une ère passée : « La jupe blanche était accordée avec l’aspect léger qu’on voulait donner, les jupes n’étaient pas droites, elles se terminaient en godet, et ça faisait un deuxième cercle autour de la danseuse. C’était extrêmement intéressant.» Puis, Philippe Joye enchaîne sur le tableau Éclosion du forsythia : «J’y ai aussi trouvé une virtuosité asiatique. L’utilisation du thème du mouchoir correspond à la spécificité chinoise et la musique est en accord parfait ».

Le spectacle puisant son inspiration dans la culture traditionnelle chinoise, le tableau La dame de la lune évoque l’une des légendes les plus connues de Chine : «Dans La Dame de la Lune, l’archer est superbe, le jeu de l’archer... c’est composé, il y a une histoire, un début une fin, c’est très sympathique.»

Fasciné par les tambours Tang qui ont vu le jour durant la période la plus prospère et la plus glorieuse de la civilisation chinoise, la dynastie des Tang, Philippe Joye rajoute : "Aussi dans Les percussionnistes de la cour des Tang, la barre par terre... il y avait les gens qui faisaient ce qu’on appelle en ballet classique la barre par terre, ils étaient au sol et ils faisaient des mouvements au sol en étant couchés. Et là, c’est une forme d’expression extraordinaire. »"

Deux tableaux mentionnent la répression actuellement exercée sur la discipline spirituelle Falun Gong en Chine. Philippe Joye les décrit comme "de très bons numéros. J’ai préféré le second. Je suis sûre que le mouvement Falun Gong est très pacifique."

Tout artiste de la Divine Performing Arts acquiert la maîtrise des techniques de danse classique ou de musique classique chinoise, et, grâce à des techniques traditionnelles d’interprétation, redonne vie à la culture classique chinoise, si riche et éloignée des repères occidentaux. "On voit que dans la musique chinoise les dégradés de notes sont beaucoup plus fréquents que dans les instruments classiques européens, on a des quarts de note, des huitièmes, etc. C’est une subtilité inouïe, c’est fait avec des moyens tellement simples", commente Philippe Joye.

"Et puis ce que j’ai remarqué aussi, c’est que la notion de danseuse étoile, contrairement aux ballets classiques européens, est beaucoup moins forte, les rôles sont beaucoup plus partagés, et ça, je trouve que c’est extrêmement sympathique." "Il n’y a pas de hiérarchie. On ne la sent pas, et on n’a pas l’impression qu’une jalousie est possible. Tous sont en première ligne. C’est très sympathique."

Source :
http://www.lagrandeepoque.com/LGE/content/view/3728/168/

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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