17-02-2008
Vina Lee |
TIA ZHANG
Après avoir enseigné la danse classique à l’École Nationale de Ballet de Toronto pendant plus de 25 ans, elle dirige maintenant la troupe du Lotus au Canada et rejoint chaque année l’équipe du spectacle du Nouvel An chinois de NTDTV. Sa fresque vivante intitulée « Quand les yeux du lion rougiront », s’inspire d’une célèbre légende chinoise, Tia se souvient l’avoir composée en décembre 2004 après avoir appris la terrible catastrophe du tsunami qui a ravagé l’Indonésie et Bali. Tia Zhang explique qu’elle débute toujours une chorégraphie en faisant des recherches et parfois en regardant un film. Elle part d’une idée puis développe les personnages qu’elle veut dépeindre par la danse. Elle crée des mouvements qui contiennent un message et donne à chaque personnage une psychologie complète. Dans la fresque « Quand les yeux du lion rougiront », dans laquelle elle interprète le rôle de la vieille dame, elle explique que la difficulté réside dans la nécessité que chacun de ses mouvements sur scène exprime la compassion. Quant à la déesse, elle doit rayonner de lumière, de chaleur et de pureté.
MICHELLE REN
Après un parcours brillant de danseuse professionnelle en Chine, Michelle Ren occupe maintenant les fonctions de danseuse, chorégraphe et professeur au sein de la troupe des Arts Divins.
Prodige dès l’âge de six ans, formée aux écoles les plus draconiennes de Chine, Michelle Ren poursuit maintenant une carrière aux États-Unis. Plus libre artistiquement, elle continue de s’entraîner plusieurs heures par jour tout en menant une profonde réflexion sur son art.
Son expérience lui a appris que la capacité d’un numéro à toucher le public est directement liée à l’élévation intérieure du danseur, et ce, tout particulièrement pour des numéros tels que la danse de l’épée, de l’éventail ou du ruban qui exigent une dextérité et une coordination d’ensemble sans faille.
Selon elle, si un danseur a une certaine paix intérieure et fait preuve de détachement au quotidien, il lui sera plus facile de transmettre l’aspect divin des héros qu’il interprète. « Dans tous les métiers il y a des astuces, l’art de la danse est sans limite. A un certain niveau, ce n’est plus que la recherche d’un état, cela peut refléter le monde intérieur du chorégraphe et du danseur. »
Passionnée de danse classique chinoise, Michelle Ren explique qu’il existe la même différence entre les peintures anciennes de style occidental et chinois qu’entre le ballet et la danse chinoise traditionnelle. La peinture occidentale va s’attacher à la perfection de la forme, aux détails alors que la peinture chinoise prête plus attention au sens intérieur et à la manière dont il est exprimé. « Je pense que c’est pareil pour la danse. » Mais selon Michelle Ren les deux cultures de la danse se complètent. On a besoin de la rigueur du travail à la barre et des bases strictes du ballet pour ensuite mieux interpréter la danse chinoise qui va mettre l’accent sur la manière d’exprimer un mouvement. Shen Yun (traduit Arts divins) résume bien ce qu’est la danse chinoise ancienne, c’est le divin qui peut s’exprimer à travers un mouvement.
VINA LEE
Quand on a la chance de l’approcher, ce qui frappe chez Vina, c’est la fraîcheur de son visage, sa gentillesse et sa douceur. Modeste, elle explique que « dans la danse chinoise, nous ne sommes pas en train de nous exprimer nous-mêmes… nous présentons l’essence de la culture chinoise au public. » « Sur scène il ne s’agit pas de se montrer ni de chercher à émouvoir le public, au final c’est le public et moi qui en bénéficions. »
Diplômée de l’Académie de Danse de Pékin, Vina a enseigné au Conservatoire de danse de Sydney. Artiste douée dans tous les genres, ce qui la caractérise le plus c’est sa volonté de rapprocher l’Orient et l’Occident. Son ouverture d’esprit l’a amenée à recruter des danseurs occidentaux pour interpréter des personnages chinois. « Quand nous avons sélectionné les danseurs pour jouer la légende des ‘Huit immortels traversant la mer’ nous ne faisions pas attention au fait qu’ils soient occidentaux ou orientaux. C’est ainsi que dans cette pièce l’oncle maternel du prince Cao est joué par un occidental. Il a été remarquable dans le rôle d’un personnage légendaire chinois », se souvient-elle avec enthousiasme.
YUNG YUNG TSUAI
Professeur à la célèbre école de danse contemporaine de Martha Graham de New York, Yung Yung a travaillé aux côtés des plus grands et se consacre maintenant à la troupe des Arts divins dont le projet l’a séduite.
Nostalgique du temps passé elle souligne que le Spectacle du Nouvel An chinois est unique dans sa façon de transporter les spectateurs aux temps où les hommes accordaient de l’importance à la chevalerie, à la loyauté et à l’honnêteté.
Maintenant au sein de l’équipe de chorégraphes du Spectacle de NTDTV, Yung Yung est convaincue que « lorsque l’art montre la beauté et le côté positif de la nature humaine, il peut influencer positivement les gens dans leurs relations avec les autres jusque dans leur vie quotidienne. »
En écoutant les commentaires des spectateurs à la sortie du spectacle Tsuai nous fait un clin d’oeil: « Vous voyez, nous ne sommes pas seulement en train de montrer aux gens la culture traditionnelle chinoise, nous éveillons la part qui, en eux, aspire à la beauté et à la bonté. »
L’ESSENCE DE LA CULTURE CHINOISE
Les artistes de ce spectacle font très attention à la manière dont ils approchent leur art. Ils font des recherches sur leur culture d’origine. Ils cherchent également la meilleure manière de transmettre cette culture de manière compréhensible et sensible.
Selon Chen Rutang, (chef d’orchestre sur la photo ci-contre) la culture est l’âme d’une nation. Si l’âme est perdue, oubliée ou déformée, cela peut provoquer un désastre pour cette nation. Qu’est-ce que la culture traditionnelle chinoise? Depuis des dizaines d’années en Chine, beaucoup de gens ont fini par l’oublier ou ne la comprennent pas vraiment ou ne réussissent plus à la représenter. « C’est une grande perte pour nous, les Chinois », dit tristement Chen Rutang. « En tant qu’artistes, nous avons la responsabilité de transmettre l’essence de notre culture traditionnelle, de créer des oeuvres pleines de sens capables de toucher le coeur des gens. »
IL MAESTRO
Directeur artistique du Spectacle du Nouvel An chinois depuis plusieurs années, le chef d’orchestre et musicien Chen Rutang qui vit maintenant aux États-Unis était considéré en Chine comme l’un des dix meilleurs musiciens du pays.
Cette année à la tête de l’orchestre symphonique qui accompagne la troupe des Arts divins dans sa tournée mondiale, Chen Rutang rappelle que la culture traditionnelle chinoise comporte beaucoup de contes et légendes. Ils reflètent la manière dont nos ancêtres témoignaient leur respect au divin et s’efforçaient d’appliquer les vertus du taoïsme, du bouddhisme et du confucianisme.
Ayant vécu en Chine et travaillé là-bas dans le domaine musical, Chen Rutang a compris que l’on ne pouvait pas se consacrer à la promotion de la culture traditionnelle chinoise en Chine populaire. « C’est donc l’objet principal du Spectacle du Nouvel An chinois et nous nous consacrons pleinement à partager ces richesses avec le reste du monde. » Le plus beau compliment que j’ai entendu venait d’un spectateur occidental qui « n’avait jamais vu un aussi beau programme, bien qu’ayant été en Chine à de nombreuses reprises. »
LE LUXE D’UN ORCHESTRE SYMPHONIQUE POUR UNIR L’EST ET L’OUEST EN MUSIQUE
L’orchestre de la troupe des Arts divins, dirigé par le talentueux Chen Rutang, accompagnera pour la première fois depuis ses débuts à Paris, le Spectacle du Nouvel An chinois.
Composé de musiciens professionnels jouant actuellement au sein d’orchestres symphoniques renommés aux États-Unis, des instrumentalistes d’exception venant de Chine et de Taiwan vivant aux ÉtatsUnis, cet orchestre de style occidental à la base, est composé d’une cinquantaine de musiciens, mais a la particularité d’intégrer les instruments traditionnels chinois les plus connus, tels que le pipa, l’erhu, la flûte ou encore la cithare.
Chen Rutang, riche d’une expérience symphonique de plusieurs décennies au plus haut niveau en Chine, explique que les instruments occidentaux conviennent mieux au style orchestral parce que leur son est plus fort que celui des instruments chinois. À titre d’exemple, il faut seulement trois violons pour produire le son de dix erhus (instrument à deux cordes similaire au violon). Les trompettes, les cors et les trombones ont tous un son puissant qu’aucun des instruments chinois anciens ne peut égaler.
Selon Chen Rutang, les instruments occidentaux créent « des représentations musicales glorieuses au sens profond ». Inédite, la combinaison entre les deux permet aux instruments traditionnels chinois de faire naître un « sentiment traditionnel » qui est harmonieusement renforcé par la puissance des instruments occidentaux.
En recourant à cette forme innovatrice, il maestro Chen Rutang nous fait vivre une expérience musicale unique qui réveille en nous des origines lointaines.
LES TAMBOURS TANG
Par leurs rythmes vigoureux et chaleureux les tambours Tang ont déjà fait battre le cœur des spectateurs d’Amérique qui les citent souvent comme étant leur numéro favori dans le Spectacle du Nouvel An chinois.
On se souvient en 2006 du fameux numéro de tambours coréens, joué par des femmes en habits traditionnels fushia, alignées face au public et encadrées chacune de trois tambours posés sur des trépieds au niveau de leur tête. L’effet d’ensemble était aussi surprenant qu’entraînant.
Cette année, les numéros de tambours joués par l’orchestre Tian Yin « musique céleste » mettent en scène jusqu’à 40 tambours, ce qui a nécessité la collaboration de plusieurs chorégraphes-musiciens. Du tambour massif qui nécessite plusieurs hommes pour le déplacer aux tambours que les femmes portent à la taille en dansant, différents types de tambours sont mis à l’honneur dans le spectacle.
Le ballet des tambours de l’orchestre Tian Yin est dirigé par Elly Xu. À la tête de l’orchestre Tian Yin, telle une femme générale, elle explique que son but, au-delà de faire vibrer le public par un rythme captivant, est de faire ressortir en chacun de nous des valeurs positives telles que la droiture et l’honnêteté. Ainsi, avant chaque représentation, tels les érudits de la Chine d’autrefois qui devaient s’asseoir en lotus et réguler leur respiration et leur Qi avant de prendre leur pinceau pour écrire, Elly Xu requière de ses musiciens qu’ils fassent un travail sur eux pour arriver sur scène dans un état de calme intérieur qui leur permet de tirer le meilleur de leur instrument.
L’ORCHESTRE CELESTE A PARIS
L’orchestre de la troupe des Arts divins, dirigé par le talentueux Rutang Chen, accompagnera pour la première fois depuis ses débuts à Paris le Spectacle du Nouvel An chinois.
Cet orchestre de style occidental, composé d’une cinquantaine de musiciens, intègre également les instruments traditionnels chinois les plus connus comme le pipa, l’erhu, la flûte ou encore la cithare.
« En utilisant cette forme, les spectateurs entendent la musique chinoise très harmonieuse rehaussée par la profondeur et la force de la musique occidentale », fait valoir le chef d’orchestre.
Source : http://www.lagrandeepoque.com/LGE/content/view/3556/104/
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