The Denver Post
La "Célébration du Nouvel an chinois " est un spectacle international itinérant qui tente de présenter un portrait vivant et authentique des arts chinois sans contamination de la propagande moderne. Le programme haut en couleur est présenté ce soir et samedi au Buell Theatre.
C’est une triste incongruité qu’un spectacle célébrant une profonde histoire artistique ne puisse pas se produire dans le pays même qui lui a donné naissance.
De quel trou perdu s’agit-il allez vous peut-être demander ?
Essayez la Chine, le pays le plus peuplé du monde. Le gouvernement a activement empêché un spectacle théâtral vu par des centaines milliers de gens dans le monde et offrant un aperçu sur les 5000 ans de culture chinoise, de s’y produire parce qu’il est considéré comme une menace au statu quo.
"Depuis l'arrivée au pouvoir du Parti communiste et sa main mise sur la Chine, tant de choses de la culture ont été détruites, » dit Vina Lee, une artiste primée formée à la prestigieuse Académie de danse de Pékin. « Beaucoup de jeunes chinois n’ont aucune idée de ce qu’est la culture chinoise."
Pour combattre cette érosion de la tradition, Lee s’est jointe à la “Célébration du Nouvel An Chinois,” un spectacle itinérant international qui tente de présenter un portrait authentique et vivant des arts chinois, sans la contamination de la propagande moderne. Le programme haut en couleur passe ce soir et samedi au Buell Theatre.
" Le nom actuel (du spectacle) date de l’an dernier,” dit Lee de la “Célébration” vieille de quatre ans. « Notre idée était de faire un spectacle pas seulement pour le moment mais de donner aux gens un sens de pourquoi nous célébrons cette tradition du Nouvel An Chinois, et de ce qui est précieux à propos de la culture Chinoise. Nous voulons faire revivre la culture qui a été endommagée ces dernières décennies.
Lorsque le communisme est arrivé en Chine en 1949, une longue purge brutale a suivi. Depuis ce temps, les expressions de la culture chinoise traditionnelle ont été activement réprimées.
La "Célébration du Nouvel An Chinois," un spectacle qui n’a pas peur d’annoncer sa politique, prétend en être l’antidote. Il révèle des mythes et des légendes très anciens par des costumes et une physicalité vigoureuse conçus pour attirer différents publics (Des présentateurs de langue anglaise et chinois guident le spectacle depuis la scène).
La Télévision New Tang Dynastie produit le programme, qui a été la cible fréquente des critiques du gouvernement chinois. Pourtant, 200.000 personnes dans trente grandes villes l’ont vu l’année dernière, et NTDTV prévoit de présenter le spectacle à deux fois ce nombre de spectateurs en 2008.
" Ça a été un immense succès l’an dernier à l’affiche des plus grands théâtres à Paris, Berlin, Londres et New York," a dit Erping Zhang, un conseiller pour le spectacle. "Vous devez avoir un certain standard, un certain niveau de qualité pour l’histoire de l’art, si vous voulez être programmé sur ces scènes prestigieuses."
Zhang a défendu la liberté culturelle chinoise au Congrès des Etats-Unis, au Parlement européen, et auprès de divers organismes internationaux en tant que directeur de l’Association for Asian Research basée à New York. Son allégeance à la discipline spirituelle du Falun Gong, que le gouvernement chinois a essayé de démanteler ces dernières décennies, le place aussi en opposition au leadership communiste.
"Aujourd’hui, la plupart des spectacles en Chine combinent des formes et des instruments occidentaux et chinois, et ces formes d’art servent un but politique, » dit Zhang. « L’idéologie communiste a été importée en Chine, et afin d’avoir une transplantation réussie ils ont du supprimer les formes traditionnelles."
Une explosion économique gonflée par la mondialisation s’entrechoque avec la culture de censure, affirme Zhang, et l’examen international attentif de l’été Olympique à Pékin en août ne fera que l’accélérer.
Zhang se souvient de son temps dans les Gardes rouges durant la révolution culturelle, où il entendait des gens tenter de discréditer des philosophes comme Confucius.
"J’ai davantage appris à connaître Confucius aux Etats-Unis qu’en Chine,” dit Zhang. « Cela confond l’imagination de voir un sage pacifique et érudit dénoncé pour des buts politiques. »
("Célébration du Nouvel An Chinois ") |
La paix est un message explicite du "Spectacle du Nouvel An Chinois," qu’il soit communiqué par le rythme musical, la musique méditative ou les mouvements délicats basés sur une recherche historique approfondie.
"Nous ne reproduisons pas la danse de la cour royale," dit Lee la chorégraphe, qui a joué dans plus de 100 des spectacles. "C’est un spectacle très actif qui implique de nombreuses techniques traditionnelles, du ballet aux torsions et aux chutes."
Aucun des interprètes dans la "Célébration du Nouvel An Chinois" ne vit en Chine, mais Zhang et Lee disent que leurs cœurs demeurent avec leurs êtres chers qui continuent à souffrir sous la répression.
"Le Nouvel An Chinois est un moment où les familles se rencontrent et célèbrent ensemble,” dit Zhang des fêtes, qui commencent officiellement le 7 février. "Mais il y aussi des membres de la société qui ne peuvent pas rejoindre leurs proches à cause des abus des droits de l’homme et de la persécution".
Zhang dit que la réaction des publics est très largement positive, avec nombre de spectateurs chinois qui ressortent en pleurant.
"Ce spectacle ouvre les yeux non seulement pour les occidentaux mais aussi pour nous les Chinois et nous fait considérer notre histoire et réfléchir à ce qui se passe aujourd’hui en Chine » dit il.
Sources :
http://www.denverpost.com/entertainment/ci_7925231
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