Mardi 11 décembre 2007, de 20h30 à 23h, un Forum sur les droits de l’homme en Chine a eu lieu dans la salle de conférence de l’hôtel de ville de Dole, dans le Jura, avec le soutien du Maire et de membres du Parlement. Dans leurs remarques, les représentants de plusieurs organisations de droits de l’homme ont illustré, analysé et dénoncé la nature malfaisante du régime communiste chinois et les atrocités perpétrées sous son autorité en même temps que son développement économique. Le but était de porter à l’attention générale la persécution des pratiquants de Falun Gong et ses crimes contre l’humanité.
Ils ont souligné que ce que le régime a fait dans la course aux Olympiques pouvait être comparé à ce qui s’est produit en 1936 au moment des Jeux Olympiques de Berlin. Parmi d’autres, M. Wu Baozhang a appelé la population française à différencier entre la Chine et le Parti communiste chinois (PCC), et à ne pas tomber dans un piège similaire à celui utilisé par le régime au moment de la Grande Révolution Culturelle. En particulier, il a espéré que le peuple français ne soit pas, un jour dans le futur, considéré comme complice des crimes commis dans l’histoire par le régime communiste chinois.
Dans ses remarques, Mme Marie-Françoise Lamperti, présidente d’Agir pour les Droits de l’Homme, a dit qu’alors que de nos jours, beaucoup de gens pensaient que la Chine devenait de plus en plus forte, il était impératif de prêter attention à la situation des droits de l’homme en Chine.
Interviewée par un journaliste, elle a dit « En tant qu’un des pays qui a initié la Déclaration universelle des Droits de l’homme, les défenseurs de la démocratie française ont fait de grands efforts pour que les droits de l’homme deviennent une question centrale dans le monde. De nombreux défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie sont d’avis que durant sa récente visite en Chine, le président Nicolas Sarkozy n’a pas insisté sur les questions des droits de l’homme, source d’inquiétude pour de nombreux défenseurs des droits de l’homme qui espéraient que le Président les considère comme une question majeure. Nombre de défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie n’ont pas épargné leurs efforts pour promouvoir et aider des pays non-démocratiques à travers le monde à développer la démocratie. Dans ces pays, des mouvements démocratiques sont très difficiles à initier, car la démocratie n’est pas respectée. Pourtant, ils n’ont jamais renoncé à leurs efforts pour faire de la question de la démocratie une préoccupation internationale. »
Dans son discours M. Wu Baozhang, journaliste et ancien directeur des programmes chinois de Radio France internationale, a clairement exposé au public la persécution spirituelle et physique que le régime chinois a perpétré contre sa population depuis que le régime a été fondé. Il a dit s'être demandé depuis quelques années si le plus sérieux problème occulté par le développement économique en Chine était les violations des droits de l’homme . Il en est arrivé à la conclusion que les crimes de haine commis par le régime communiste chinois n’étaient pas de simples questions de violation des droits de l’homme, mais des crimes de génocide et des crimes contre l’humanité.
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M. Wu Baozhang a dit aussi que les coupables et les complices de la persécution devraient être traduits en justice dès que possible. Il a également rappelé au monde de prêter plus d’attention à la nature intrinsèque du régime qui a reçu le droit d’accueillir les prochains Jeux Olympiques. « Je sais qu’il y a de gros sous en jeu et que la vie compétitive d’un athlète est brève. Mais je suis sûr aussi que les lieux de compétition seront hantés par les mânes des innocents qui ont succombé sous le joug du communisme. Auriez-vous la conscience tranquille en allant au rendez-vous de 2008 ? n’avez-vous pas entendu qu’une chaîne de télévision, hongkongaise financée par Pékin crie tous les jours haut et fort : je vous donne les jeux et vous vous taisez sur le reste. Vous ne serez que des figurants d’un spectacle qui permettra au régime de Pékin de réaffirmer son insoutenable légitimité et de ramasser de l’argent illicite, la réédition des jeux de Berlin en 1936. »
Finalement, M. Wu Baozhang a souligné “Qui dit répression dit résistance et la roue de l’histoire s’accélère. Les victimes de plusieurs générations du communisme en Chine viennent de lancer à New York leur projet de formation d’un gouvernement de transition en exil. Nous sommes à la veille d’un événement faisant époque et je souhaite tout simplement que nos amoureux de la Chine puissent distinguer le pays du régime, éviter un piège comme la révolution culturelle et qu’ils ne soient surtout pas confrontés un jour à l’histoire sur le banc des collabos ."
Répondant à un journaliste, M. Wu a dit " Étant journaliste, j’ai assisté à tous les mouvements politiques lancés dans le passé par le régime chinois, et aux immenses souffrances que la population chinoise a endurées. C’est la raison principale pour laquelle je m’implique dans les mouvements pour la démocratie et les droits de l’homme, bien qu'étant journaliste. » (Ndt : traduit de l'anglais)
S’agissant de la persécution du Falun Gong par le régime chinois, M. Wu a déclaré : " Tous les mouvements politiques lancés par le régime dans le passé n’étaient pas aussi sérieux que la persécution du Falun Gong. Qui est de loin le plus cruel, le prélèvement d’organes sur des êtres humains encore vivants n’est jamais arrivé dans ces mouvements politiques du passé. La persécution est si cruelle et méprisable qu’on doit y mettre fin immédiatement, les coupables et les complices doivent être traduits en justice. "(Ndt : traduit de l'anglais)
Quant à l'impact de l'énorme vague de trente millions de chinois démissionnant du PCC et de ses organisations affiliées sur le monde et le PCC, M. Wu a dit : "Ces trente millions de démissions du PCC ont révélé que le PCC ne devrait plus exister dans le monde. Il doit immédiatement mettre fin à la persécution contre sa propre population et endosser la responsabilité pour les crimes qu'il a commis dans l'histoire."(Ndt : traduit de l'anglais)
Puis le président de l'Association Falun Gong France, Hanlong Tong, a expliqué la persécution du Falun Gong par le régime pervers et les activités pacifiques et rationnelles contre la persécution organisées par les pratiquants de Falun Gong. Quant aux raisons pour lesquelles ce groupe de pratiquants qui cultivent leur esprit et leurs corps seraient en même temps concernés par la démocratie et les droits de l'homme, M. Tong a dit "la persécution du Falun Gong par le régime communiste a duré huit ans, les pratiquants de Falun Gong ont persisté à clarifier les faits au monde. Ce qui nous importe c'est la persécution du Falun Gong, et l'espoir qu'elle puisse prendre fin immédiatement. C'est pourquoi nous tenons toutes sortes d'activités et utilisons différentes occasions et différentes approches pour faire savoir au monde que la persécution que les pratiquants de Falun Gong endurent est absolument déraisonnable et illégale et doit cesser immédiatement. En tant que pratiquants, nous ne sommes pas intéressés par la politique, et ce que nous demandons est un environnement libre et sans danger pour pratiquer les exercices du Falun Gong."
Mme Chen Yin, une jeune femme qui a été persécutée en Chine pour sa pratique du Falun Gong, a révélé la cruauté de la persécution avec ses expériences personnelles. Elle a aussi été témoin des diverses méthodes de torture et des approches inhumaines employées par le régime Chinois pour torturer les paisibles pratiquants de Falun Gong. Elle a enduré la torture physique autant que psychologique, et tout cela continue dans les camps de travaux forcés et les centres de lavage de cerveau. En particulier l'atrocité de prélèvement des organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants se poursuit secrètement. Chen Yin a dit : "Durant mon incarcération illégale, de nombreux pratiquants de Falun Gong ont été réveillés en pleine nuit, appelés par le numéro qu'on leur avait assignés, et ont du emballer leurs affaires. Ils ont été emmenés par des policiers armés aux premières heures du matin, et le plus souvent on ne revoyait pas ces policiers de plusieurs jours. Selon certains détenus criminels, les pratiquants de Falun Gong auxquels avait été assigné un numéro étaient envoyés dans un camp de concentration établi spécialement. La police chinoise et les criminels ont dit que des camps de concentration avaient été construits à Kingjing, dans le Hebei et d'autres provinces dans le nord est de la Chine pour incarcérer les pratiquants de Falun Gong. "
L'expérience de Chen Ying dans les prisons et les camps de travaux forcés chinois a témoigné des atrocités perpétrées par le régime dans rapport d'investigation écrit par l'enquêteur indépendant canadien David Kilgour. Elle a dit : "Les conclusions du rapport de David Kilgour correspondent à ce dont j'ai fait l'expérience en prison et dans les camps de travail forcé où j'ai été illégalement incarcérée. On m'a soumise de force à des examens physiques plusieurs fois. A la fin de septembre 2000, la police m'a assignée un numéro parce que je refusais de leur donner mon nom. Un jour, j'ai été appelée par la police. Après qu'ils m'aient menottée et enchaînée, j'ai été emmenée dans un hôpital pour des examens physiques, dont un électrocardiogramme, des tests sanguins, des examens oculaires, et on m'a injecté des drogues inconnues qui m'ont fait perdre la mémoire. Je n'ai retrouvé la mémoire qu'en mars 2003, à la vue de photos de pratiquants de Falun Gong ayant été torturés, après que je sois arrivée en France. J'ai eu la chance de pouvoir venir en France et de reprendre ma pratique du Falun Gong et de récupérer."
L'intervenant suivant était un représentant d'Amnesty International, qui a réaffirmé l'importance de prêter une étroite attention aux droits de l'homme. Il a aussi présenté les activités qu'Amnesty allait tenir dans un futur proche pour défendre les droits de l'homme. Il a tout particulièrement mentionné la lettre ouverte qu'ils ont écrite pour presser le grand public d'aider à secourir le pratiquant de Falun Gong, Cao Dong, qui a été illégalement emprisonné.
Mme Marcelle Roux, a été la dernière à intervenir, elle a brièvement montré la persécution des tibétains par le régime communiste chinois et la crise à laquelle la culture tibétaine fait face, au moyen d'une projection powerpoint.
Tout au long du forum, non seulement les remarques ont été très touchantes mais l'atmosphère était aussi très bonne. Il y avait une bonne interaction entre les intervenants et le public ce qui a efficacement révélé les atrocités de violation des droits de l'homme et les divers crimes commis par le régime chinois.
Version Chinoise disponible sur :
http://www.yuanming.net/articles/200712/68680.html
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