Des victimes chinoises de violations des droits se sont rapprochées d’un pas du jour où elles verront leurs bourreaux tenus de rendre des comptes, lorsqu’un juge de Madrid a entendu leur témoignage lundi.
"Lorsque j’étais torturé dans les camps de travail en Chine, je me suis promis qu’un jour je mettrais ces criminels devant leur responsabilité pour ce qu’ils ont fait ; » a dit Zhao Ming, une des trois victimes à témoigner. « Aujourd’hui, je suis en train de faire ce que j’avais prévu. »
Zhao a passé 22 mois dans les camps de travail de Pékin parce qu’il pratique le Falun Gong, une discipline spirituelle populaire qui a été interdite en Chine en 1999. Depuis lors, les pratiquants ont reçu un traitement brutal de la part du régime chinois. Zhao lui-même raconte une fois où il a été électrocuté simultanément avec huit matraques électriques.
Le témoignage des trois victimes devant un juge et le procureur de l’Audiencia nationale d’Espagne est la dernière avancée d’une enquête en cours sur des allégations de torture et de génocide.
Selon Carlos Iglesias Jimenez, un avocat local représentant les victimes, c’était aussi la première fois qu’un juge espagnol entendait des dépositions officielles dans une affaire de génocide dont les victimes étaient toutes des citoyens non espagnols.
“Dans d’autres cas de génocide, comme celui concernant le Tibet ou le Guatemala, au moins une des victimes était de nationalité espagnole,” a-t-il dit.
Ainsi, à part Zhao, ont aussi témoigné une australienne dont le mari a été torturé à mort et une femme qui a passé un an dans un camp de travail après avoir été enlevée dans sa propre maison.
Les prévenus dans cette affaire sont deux hauts fonctionnaires du Parti communiste chinois (PCC) connus pour leur rôle actif dans la persécution du Falun Gong- Jia Qinglin de Pékin et Wu Guanzheng de la province du Shandong.
D’après Iglesias, l’audition de lundi concernait les actions de Jia parce que les expériences des victimes ont eu lieu à Pékin, où Jia était haut fonctionnaire de 1999 à 2002. Aujourd’hui quatrième dans la hiérarchie communiste chinoise, il encourage, dit-on, des fonctionnaires au-dessous de lui à persécuter le Falun Gong et a récompensé des unités de sécurité pour leur « succès » dans le « combat » contre la pratique spirituelle. En 2002, il a fait de cette campagne une des cinq premières priorités de Pékin.
Iglesias a dit aussi que bien que la torture, le génocide et la privation de liberté religieuse soient illégaux sous la Loi chinoise, à ce jour aucun fonctionnaire n’a fait l’objet d’une enquête ni n’a été puni pour persécuter le Falun Gong. Au contraire ils ont reçu des promotions.
“Le plus important concernant cette affaire est l’opportunité de demander justice pour le Falun Gong”, a-t-il dit. « Ils ne peuvent pas obtenir justice en Chine, donc c’est la possibilité pour les victimes de se voir rendre justice devant une cour Espagnole. »
Et ensuite ?
L’enquête suit un règlement de la Cour suprême de juin 2006 qui a permis aux cours Espagnoles d’accepter le cas sur la base d’une loi leur permettant l’exercice de la juridiction universelle. Ce principe légal permet aux cours domestiques d’entendre des cas de génocide et de crimes contre l’humanité où qu’ils se soient produits et quelle que soit la nationalité du prévenu.
Les preuves venant de l’enquête devraient elles suffire, ceci pourrait conduire à une demande d’extradition de Jia et Wu vers l’Espagne pour assister au procès. Bien qu’il soit improbable que la Chine coopère, les deux pourraient être extradés vers l’Espagne lors d’un voyage à l’étranger, rejoignant plusieurs hauts fonctionnaires latino-américains qui ont fait face à un tel sort.
“Je pense que finalement, ceci se terminera par la détention de tous ceux qui sont responsables pour ce génocide, qu’ils visitent l’Espagne où un autre pays avec lequel nous avons des accords d’extradition, » a dit Iglesias, qui a intenté trois plaintes criminelles contre d’autres fonctionnaires chinois.
Ces cas font partie d’une plus large orientation en Espagne, et d’un effort plus vaste des adhérents du Falun Gong et de leurs avocats, cherchant justice en dehors de Chine. Les cours espagnoles ont propulsé le mouvement consistant à poursuivre des crimes internationaux dans les cours nationales lorsqu’un juge a émis une requête d’extradition pour le dictateur chilien Augusto Pinochet en 1998. Plus récemment, ils ont commencé des investigations sur des génocides au Guatemala et au Tibet. En même temps, plus de soixante dix procès du Falun Gong ont été intentés dans au moins une trentaine de pays.
“De la perspective de pays occidentaux, l’affaire est aussi très importante, » a dit Zhao Ming, une des victimes. » En dépit des différences de race, de culture et de religion entre les populations du monde, nous avons certaines compréhensions basiques communes sur la vie humaine que nous devons maintenir. »
“De tels crimes contre l’humanité comme ceux que le PCC est en train de commettre en Chine doivent être stoppés, » a-t-il dit .
Source :
http://en.epochtimes.com/index10.html
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