La déclaration du ministre de la santé chinois et l''ultimatum d'une organisation mondiale de droits de l'homme à Pékin

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21-07-2007


Le 3 juillet 2007, trois jours après l’entrée en vigueur de la réglementation sur les transplantations d’organes, le ministère de la Santé chinois publie les conditions relatives aux demandes de transplantations d’organes pour des étrangers. Ce texte souligne que les demandes de transplantations des étrangers doivent être acceptées par le ministère de la Santé.

Parallèle entre les JO de Pékin et ceux des Nazis à Berlin en 1936. (Getty images)

Selon les critiques, ce geste est la réponse des autorités chinoises à la pression internationale croissante qui exige que : «les Jeux Olympiques ne se déroulent pas en même temps que des crimes contre l’humanité en Chine». Il n'est pas évident que cette réglementation soit même appliquée, selon le commentaire.

Pas de transplantations pour les étrangers sans approbation

Selon l’agence d’informations Xinhua, le texte indique que les unités médicales et leur personnel ne peuvent pas procéder à des transplantations d’organes sur des étrangers qui voyagent en Chine. Les unités médicales, qui vont procéder à des transplantations d’organes sur des résidents étrangers, doivent en référer au service de la santé local et obtenir l’aval du ministère de la Santé.

Les dons d’organes seront attribués préférentiellement aux citoyens chinois, ainsi qu’aux résidents de Hong Kong, de Macao et de Taïwan. Même pour les patients de ces trois provenances, les unités médicales doivent se référer au service de la santé local avant l’intervention.

Le texte déclare également que les unités médicales ne doivent publier aucune publicité sur les transplantations sauf celles indiquées dans les règlements de la publicité médicale.

La Coalition internationale presse la Chine de répondre avant le 8 août

La Coalition d'investigation sur la persécution du Falun Gong (CIPFG ) a fait savoir le 30 mai qu’elle conduirait le mouvement de boycottage des JO de 2008, si le régime communiste chinois ne donnait pas de réponse satisfaisante aux trois plaintes avant le 8 août 2007. L’une des plaintes concerne le prélèvement d’organes sur des pratiquants du Falun Gong vivants. La CIPFG est une organisation mondiale des droits de l’Homme. Le but que la coalition s’est fixé est de mener une enquête poussée et indépendante en tant que partie neutre, pour découvrir la vérité sur la persécution du Falun Gong par le PCC (Parti Communiste chinois), et d’enquêter sur le prélèvement à grande échelle d’organes sur des pratiquants du Falun Gong vivants. Actuellement, la coalition est présente en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. La majorité de membres (300 au total) sont des VIP de différents pays venus du monde politique, judiciaire et médical, ainsi que des organisations humanitaires et autres ONG.

De nombreux témoins, ainsi que des enquêteurs indépendants, ont confirmé l’existence en Chine continentale de camps de concentration où se pratiquent des prélèvements d’organes à grande échelle sur des pratiquants du Falun Gong vivants. Avec l’aide de l’armée chinoise, beaucoup d’hôpitaux ont procédé à des transplantations d’organes sur des patients étrangers, qui pouvaient se permettre des opérations à coût élevé (la plupart de ces patients étrangers viennent en Chine en touristes et parviennent à «trouver» des organes compatibles dans des délais aussi courts que deux semaines).

Au vu de ces éléments, la CIPFG présente trois demandes officielles au PCC :

1. libérer tous les pratiquants du Falun Gong emprisonnés,

2. mettre fin aux mesures répressives contre les personnes qui soutiennent et protègent les pratiquants du Falun Gong, telles que les avocats Gao Zhisheng et Li Hong,

3. permettre une enquête indépendante sur les allégations qui accusent la Chine de faire du commerce avec les organes prélevés sur les membres du Falun Gong vivants. Pour le CIPFG, il est hors de question que les JO et les crimes contre l’humanité se passent au même moment en Chine, car cela profanerait l’esprit olympique.

Une réponse superficielle des autorités chinoises

Plusieurs commentateurs qualifient le communiqué du ministère de la Santé chinois de réponse superficielle et inefficace face à la pression internationale. Depuis que les faits relatifs aux prélèvements d’organes sont rendus publics, le PCC n’a de cesse d’essayer d’étouffer l’affaire. Par exemple, après que l’incident de Sujiatun a été rendu public, le PCC a repoussé toute enquête trois semaines durant, le temps qu’il dissimule et détruise toute preuve, puis il a envoyé une «invitation» aux enquêteurs.

Les autorités chinoises ont de tout temps nié employer des organes provenant de prisonniers exécutés. Elles ont tacitement reconnu qu'à différents niveaux, des hôpitaux locaux ont utilisé des organes «donnés» par des «volontaires» prisonniers juste avant leur exécution, alors que les mêmes autorités chinoises s’avèrent incapables d'expliquer l’origine de dizaines de milliers de transplantations d’organes effectuées chaque année en Chine. C’est leur excuse pour nier les allégations de prélèvement d’organes sur les pratiquants du Falun Gong vivants.

Les enquêteurs ont obtenu actuellement beaucoup de matériaux de première main. En l’occurrence, les étrangers qui reçoivent des traitements anti-rejet dans leurs propres pays, ont révélé les transplantations qu’ils ont reçues en Chine. De sorte que le PCC est obligé de reconnaître tacitement que de nombreuses institutions médicales locales avaient procédé à des transplantations sur des étrangers de passage avant.

Les analystes voient dans ce communiqué du ministère chinois de la Santé non seulement la confirmation indirecte que la Chine a été un pourvoyeur d’organes à grande échelle récemment et donc qu’elle a attiré beaucoup d’étrangers qui s’y sont fait transplanter, mais aussi que les dirigeants ont rejeté leurs responsabilités sur les institutions médicales locales de tous niveaux, comme si ces transplantations illégales ne concernaient en rien les autorités de Pékin.

Les experts croient, en ce qui concerne tout au moins l’aspect légal, qu'il n’y a plus aucune faille maintenant pour que ces meurtriers en profitent, et qu'ils ne sont pas différents des Nazis dirigeant les camps de concentration de par le passé ... Toutefois, on devra attendre pour voir si la Chine sera réellement capable de mettre fin au trafics criminel d’organes.

Il reste à peine plus d'un mois avant l’ultimatum du 8 août fixé par la CIPFG. La manière dont les autorités chinoises vont réagir à la condamnation de la communauté internationale constitue un autre critère pour les consciences des officiels chinois. Autrement, le mouvement international de boycottage des JO de Pékin sera d'une grande portée.

Article de La Grande Epoque
http://www.lagrandeepoque.com/content/view/2206/9/

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