(Suite de la première partie: http://fr.clearharmony.net/articles/200702/31284.html )
En se basant sur l’expérience " d’harmoniser la famille " on peut extrapoler et passer de la compréhension "d’harmoniser la famille " à la compréhension et à l’accomplissement du "Zhi". Zhi ne veut pas dire "gouverner " mais plutôt " gouverner justement ". C'est-à-dire que celui qui arrive à tenir une famille de façon juste et qui arrive à équilibrer toute chose dans la famille, il (ou elle) pourra gouverner de façon équilibrée un état. Par exemple, on peut s’inspirer de la piété filiale aux parents pour apprendre à être loyal envers un monarque. Dans la culture traditionnelle chinoise il y a toujours eu une corrélation entre la "loyauté " et la "piété filiale" et on avait l’habitude de dire : " Les ministres loyaux sont issus de famille où on pratique la piété filiale." En outre, la gentillesse et le respect qu’on prodigue aux membres d’une famille étaient étendus aux collègues, aux supérieurs et aux subordonnés. Et cela ne devrait-il pas d’autant plus s’appliquer entre monarque et ministres, entre collègues, entre la gloire et le profit et dans les rapports avec les gens ordinaires ou de voisinage ? Cependant " malgré une apparence de changement en surface, l’essence demeure." Cette " essence" est la personne elle-même. Quand il y a conflit elle regarde en elle. Pour résoudre le problème elle ne regarde pas chez l’autre, ne cherche pas les erreurs de l’autre, au contraire elle s’examine elle-même et vérifie si son point de vue, quand elle analyse les questions et essaye de résoudre les problèmes, est en phase avec les principes de vérité et de compassion. C’est ce qui est mis en avant dans la remarque de Confucius : "Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse" Cela veut dire que nous devrions considérer les autres en fonction de leur façon de penser, ne rien faire de mal aux autres et ne jamais imposer nos opinions aux autres. Au contraire vous devriez vous éveiller à la gentillesse des autres et vous ouvrir à la pensée des autres. Ainsi la culture traditionnelle parlait de " sincérité et de respect ", " douceur et honnêteté" et " de transmettre les valeurs morales par l’éducation ". Ces principes ont été établis en prêtant attention à comment nous devrions traiter les autres et comment la partie adverse (dans le conflit) pourrait assez facilement accepter une nouvelle idée. C’est la meilleure façon d’équilibrer les relations entre les gens, et entre les gens et les choses.
Si chacun peut traiter les autres et les nouvelles idées avec sincérité et bonne volonté, durant le processus de décision, bien que les méthodes pour solutionner les problèmes diffèrent d’une personne à l’autre, il n’y aura pas de conflit ou au moins le conflit ne s’intensifiera pas, tous les départements seront responsables de leurs propres fonctions et devoirs et arriveront à communiquer entre eux. Les instructions gouvernementales du plus haut niveau ou du même niveau seront traitées naturellement et sans à-coups. Chacun donnera dans sa fonction le meilleur de lui-même et l’atmosphère politique sera pure et harmonieuse. Cela n’est il pas l’exemple d’un état " gouverné de façon homogène " ? On considérait cela comme " gouverner par l’inaction ". Une personne qui peut véritablement bien gérer les affaires de l’état, restera en dehors des problèmes (et sera objective) et cherchera la cause fondamentale des problèmes plutôt que de tourner en rond pour chercher les solutions de dedans les problèmes. Les différentes manifestations des problèmes sociaux complexes viennent sans aucune exception de la bonté ou de la perversité fondamentale des êtres humains. De ce fait un sage monarque cherchera toujours la solution des problèmes à travers une élévation de son propre standard moral et cela parce que plus haut seront ses niveaux moraux, plus claires et entières seront ses analyses des relations et des règles entre les choses. Plus les diverses relations seront loyales plus il pourra gouverner facilement et à l’aise.
En voyant les choses du point de vue mentionné plus haut il sera facile de comprendre ce qu’est "gouverner par la non action ". On saura que la " non action" ne veut pas dire ne rien faire. Au contraire cela veut dire régler tous les problèmes facilement en évitant les conflits et en tenant compte de la situation globale, laissant de côté la méthode rigide de mettre imprudemment la main directement dans la confusion des conflits, et suivant le plus possible la nature des choses , en prenant le point de départ correct et en faisant preuve de prudence quand c’est nécessaire. C’est la véritable façon de régler les problèmes. Si quelqu’un arrive véritablement à faire cela, son influence dépassera certainement les frontières d’un état et pourra superviser tous les systèmes, institutions, opérations, bureaucraties à tous les niveaux et toutes les classes sociales de la nation ainsi que les façons d’opérer et d’accomplir des projets importants. En conséquence, il pourra naturellement s’élever à une compréhension des règles plus élevées et à un monde plus élevé contenant tout le monde terrestre.
Dans ce monde plus élevé, les relations qu’il doit établir sont plus nombreuses et complexes. Ainsi il a besoin que toutes choses sur la terre soient satisfaites selon leur nature et leur être véritable. Dans la culture traditionnelle chinoise, c'est ce qu'on appelait le royaume des "Cieux" " Dieu" ou " Dao " et cette personne était appelée un "sage ". Un sage est une personne qui suit une voie qui obéit au " Dao Céleste" . Confucius remarqua un jour avec émotion : " Le Ciel parle-il ? Les quatre saisons poursuivent leur cours, et toutes les choses se reproduisent continuellement, mais est ce que le Ciel dit quelque chose ? ". Cela signifie : " Il (le Ciel) englobe toutes choses, génère tous les êtres vivants et est omniprésent mais c’est au-delà de la perception et de la connaissance. Le " Dao " doit établir les relations entre les choses et les êtres sur la terre et donc l’homme ne se trouve plus au centre des choses. Quand nous prenons le temps de voir les choses nous découvrons que plus nous sommes égoïstes, moins nous recevons et au contraire en devenant moins égoïste plus nous recevons. En outre, quand on s’est complètement débarrassé de son égoïsme, on pourra s’assimiler à toutes choses et êtres et exister au côté du Ciel et de la Terre. Ceci décrit aussi le processus de cultivation personnelle et de l’élévation de l’état spirituel d’une personne. Dans une " famille " une personne ne doit pas se placer au centre ni placer ses intérêts personnels en premier, au contraire elle devrait se mettre en retrait et avoir tous les membres de sa famille dans son cœur et voir sa famille " harmonisée ". Dans un " état " on ne peut faire passer sa famille et les intérêts de la famille en premier, au contraire on devrait les dépasser et mettre dans son cœur toutes les classes sociales et tous les gens ordinaires et permettre que l’état soit géré de façon "homogène ". Si quelqu’un prend le pouvoir et recherche ses intérêts personnels, la famille ne pourra jamais être "harmonisée ". Si quelqu’un à qui on a confié la mission de gouverner un état ne cherche qu’à avoir des profits sociaux pour sa famille, l’état ne sera en aucune façon "bien dirigé "
Ainsi, s’agissant de l’état de " pacifier tout le monde terrestre " si les intérêts inclinent vers les êtres humains, toutes les choses se dessécheront et seront complètement ravagées par l’avidité sans fin des humains. En conséquence le monde entier ne sera jamais en paix. De ce fait les gens de la Dynastie Zhou de l’Ouest savaient déjà que la production et la reproduction des êtres humains devaient aller de pair avec la capacité de l’environnement naturel à les contenir. Les gens ne peuvent pas assouvir tous leurs désirs et faire n’importe quoi. C’est ainsi qu’un important concept est apparu dans la culture ancienne chinoise, le "he " (agréable, harmonieux, mélodieux). Ce concept s’applique à l’harmonie non seulement entre les gens mais aussi entre l’homme et la nature et entre l’homme et l’univers. Comme cet état est merveilleux !
Confucius a dit : “Yao était vraiment un grand souverain ! Comme il était majestueux! Seul le Ciel est grandiose et seul Yao lui correspondait. Comme sa vertu était vaste ! Les gens n’ont même pas pu trouver de mot pour la nommer. Comme il était majestueux dans les travaux qu’il accomplissait ! Comme il était glorieux en instituant des règles élégantes ! " Par ces remarques, Confucius reconnaissait qu’en tant que monarque Yao était capable de prendre en charge tout le monde et toute chose à la lumière du Dao du Ciel et de Ses règles. Les gens cependant n’ont pas loué ce qu’il a accompli par ce que ses accomplissements qui se manifestaient partout et en tout ne se manifestaient pas comme une contribution concrète et visible (par exemple : " Le contrôle de l’eau de Dayu"). Cela était appelé "Le sage ne montre aucun mérite". Cependant, le sage favorise l’accomplissement de toute chose et de l’humanité leur permettant de coexister paisiblement en paix sans empiéter l’un sur l’autre et dans le respect de la nature de chacun. Le monde entier a alors pris un aspect complet et coloré et s’est épanoui dans une prospérité exubérante.
Supposez qu’une personne étudie avec pour but la renommée et le profit. Une fois que ses accomplissements et sa réputation seront reconnus elle ne sera plus aussi motivée puisqu’elle a déjà atteint son but et qu’il ne lui reste plus qu’à entretenir ce qui existe déjà. Il ne lui reste plus donc qu’à se satisfaire de l’admiration que les autres lui portent et de son propre plaisir. Cependant il y aura toujours différents conflits et elle ne pourra toujours pas atteindre une paix mentale et le bien être. Mais elle refuse d’aller de l’avant. Confucius et Xunzi (Maître Xun) tous les deux croyaient que cela arrive quand quelqu’un étudie pour les autres et que cela conduit à abandonner à mi-chemin. Ici " les autres" veut dire d’autres personnes ou des choses ou des événements extérieurs. Au contraire, si une personne étudie pour elle-même elle " vivra et apprendra "
Confucius a enseigné toute sa vie à ses disciples sa manière d’étudier : " J’ai commencé à étudier et à m’améliorer dans la cultivation morale à l’âge de 15 ans. A l’âge de 30 ans j’ai trouvé mon propre point de vue en observant les choses et j’ai trouvé ma propre croyance et mon chemin. En outre j’arrivais à passer tous les tests relationnels. A l’âge de 40 ans j’ai pu, sans aucun doute, saisir la relation entre les choses et leurs solutions. A l’âge de 50 ans j’ai pu observer le fonctionnement des règles célestes et leur manifestation dans la société humaine et dans les différentes choses. A l’âge de 60 ans je n’avais plus d’attachement à mes propres expériences et connaissances du monde ni d’appréhension aux règlements célestes. J’ai compris que chaque chose et que chaque événement avait son propre processus et caractéristique et que chacun faisait sa propre expérience dans la vie. Par conséquent, les opinions et les points de vue de chacun sont devenus agréables à mes oreilles. A l’âge de 70 ans je me suis fondu dans le Dao et toutes mes pensées et ma conduite sont devenues conformes au Dao. "
Cela est la véritable culture chinoise : échapper à la minutie des diverses relations et voir la famille, la nation, la terre et même l’univers entier de façon holistique avec une immense ouverture d’esprit. Voilà ce que les anciens répétaient souvent comme moyen d’élever continuellement son monde moral. La culture traditionnelle chinoise n’est pas seulement une culture remplie de la pure croyance aux divinités et au Dao céleste, c’est aussi une culture de 'cultivation' où un individu peut finir par atteindre l’état de divinité en se cultivant lui-même.
Avez-vous été inspirés par cet article ? Maintenant est ce que vous comprenez vraiment ce que vous étudiez et pourquoi vous l’étudiez ? Plus grande est votre ouverture d’esprit, plus vous arriverez à endurer et plus vous renforcerez votre volonté. Ce n’est qu’avec un but élevé et de grande portée que vous arriverez à abandonner votre désir de succès rapides et de profits instantanés et que vous pourrez avancer de façon constante et sans ambages. Plus grande sera votre ouverture d’esprit plus de choses vous pourrez accomplir. Les anciens disaient : " Le cœur d’un Premier Ministre peut contenir un bateau. " Quand une personne devient Premier Ministre il doit avoir un cœur large rempli de tolérance et il doit être capable de se montrer compréhensif et tolérant envers les autres. Autrement dit, si vous n’avez pas un cœur de tolérance et une vision pénétrante et que vous avez été nommé Premier Ministre, vous démissionnerez de vous même assez rapidement. Sinon vous serez détruit par la colère. Si vous vous accrochez à votre position de mauvaise grâce quelle valeur cela aura-il ? Voila la véritable connaissance !
Version chinoise disponible à
http://minghui.ca/mh/articles/2006/12/23/144637.html
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