Salutations Maître
Salutations, chers compagnons de pratique.
J’aimerais partager avec vous trois choses différentes. Dans un premier temps, je partagerai avec vous quelques réflexions sur le fait que nous faisons un seul corps. Dans le second point, j’aborderai l’importance de nos activités et dans un troisième point, je parlerai de l’importance de déraciner l’égoïsme pour valider la Loi.
Réflexions sur le fait que nous faisons un seul corps
En tant que guide en Normandie, il m’arrive de rencontrer des chinois qui viennent visiter la région. Je n’ai jamais eu de groupes composés de chinois uniquement. Il s’agit la plupart du temps de groupes internationaux dans lesquels se trouvent des chinois. Ils viennent en France soit pour des raisons professionnelles soit en tant qu’étudiants. J’ai rencontré dernièrement un chinois dans un groupe composé de banquiers venus du monde entier. Ils terminaient leur séminaire de plusieurs jours par la visite de la ville de Honfleur. Je porte souvent sur moi un badge du Falun Gong et la première chose que ce banquier chinois a vue, c’est évidemment ce badge.
Pour ces chinois arrivant directement de Chine, rencontrer des pratiquants de Falun Gong à Paris est une chose à laquelle ils ne s’attendent sans doute pas, mais rencontrer une pratiquante occidentale dans une petite ville de la province française est encore plus incroyable. En l’espace de quelques minutes, il m’a demandé depuis combien de temps je pratiquais, si c’était des chinois qui m’avaient appris, si je considérais le Falun Gong comme une religion et ce que le Falun Gong m’apportait. Ces questions n’étaient visiblement pas de quelqu’un qui entendait parler du Falun Gong pour la première fois. L’accompagnateur du groupe était un anglais sans doute d’origine asiatique qui lui a expliqué que le Falun Gong était tous les dimanches au Trocadéro. En entendant cela, j’ai clairement vu l’importance de clarifier inlassablement au Trocadéro. Et porter mon badge à Honfleur, même si cela semble bien dérisoire, vient en écho à ce qui se fait ailleurs.
À une autre occasion, j’ai eu dans un de mes groupe une jeune étudiante chinoise qui n’en n’a pas cru ses yeux quand elle a vu mon badge. Je l’ai recroisée quelque temps plus tard par hasard à la gare St Lazare. C’est elle qui m’a reconnue et elle m’a fait des grands signes pour me dire bonjour. Je n’ai pas osé lui donner un dépliant car elle était accompagnée. Mais Maître l’a remise sur mon chemin quelque temps plus tard car elle a fait un stage à l’office de tourisme de Honfleur, là où je travaille en tant que guide. Je lui ai donné un VCD des 9 commentaires. En regardant le VCD, elle a dit pensivement : « ah oui ; ils en distribuent des comme ça en bas de chez moi ». J’ai cru ne pas avoir bien compris et je lui ai demandé : « En bas de chez toi, au Havre » « Non, non, » m’a-t-elle répondu, « en bas de chez moi à Dalian. » Et là, ces quelques mots ont fait l’effet d’un coup de tonnerre pour moi. Je ne sais pas si elle voulait parler précisément des 9 commentaires ou de documents de clarification de la vérité, mais peu importe. Tout à coup, je me suis trouvée directement reliée avec nos compagnons de Dalian. Il n’y avait plus rien qui nous séparait. Eux comme moi faisions la même chose. Eux comme moi étions en train d’essayer de la sauver. Je n’ai pu que lui répondre « oui, les pratiquants en Chine ont beaucoup de courage ». Elle a continué à regarder le VCD pensivement.
Je ne l’ai plus jamais revue après cela.
J’ai par la suite longtemps eu une pensée spéciale pour les pratiquants de Dalian dans mes FZN.
Quant aux touristes occidentaux, ils me font parfois des remarques sur mon badge. À une occasion, une anglaise m’a demandé ce qui était écrit sur mon badge. Quand je lui ai dit « Authenticité, Bienveillance, Patience », ses yeux se sont immédiatement embués de larmes, elle a pris mon bras et elle a dit, « c’est bien ».
Les tournées de clarification en province montrent aussi l’importance des actions des pratiquants du monde entier. En Bretagne, nous avons rencontré, entre autre, un couple d’espagnols. Ils avaient déjà entendu parler du Falun Gong et nous ont dit : « oui, oui, nous connaissons, ils sont chez nous aussi. Et puis, on les a aussi vu à Montréal. » Visiblement, ce couple était assez étonné et dans leur regard, on pouvait lire « Mais qu’est ce qui se passe avec le Falun Gong pour que nous le rencontrions partout ? » Grâce à toutes ces activités dans le monde entier, les gens petit à petit se réveillent à la vérité et où qu’ils regardent, ils voient les pratiquants paisibles du Falun Gong. Nous sommes tous liés.
Ces expériences m’ont fait prendre conscience de l’importance de toutes nos activités. Nous faisons tous la même chose : nous sommes là pour sauver les êtres. Et que nous fassions des activités à grande échelle ou des choses plus modestes, toutes ces actions sont liées, se complètent et se renforcent les unes les autres. Nous cultivons dans le monde ordinaire donc nous côtoyons des gens ordinaires et nous travaillons dans un contexte ordinaire. Nos métiers et nos activités sociales sont tous très différents les uns des autres. Et chaque métier, chaque contexte différent nous donne la possibilité de clarifier de façon différente et de toucher les gens de façon différente.
L’importance de nos activités
Il y a les choses que nous faisons seuls, dans notre contexte familial ou professionnel. Et il y a les activités plus importantes, celles au niveau national ou international. On ne se rend pas toujours compte de l’importance de ces activités.
Pour rejoindre le groupe de la tournée de clarification en Bretagne cet été je suis partie en train. J’ai dû, à un certain moment, prendre une correspondance. Je suis donc descendue du premier train pour monter dans le second. Et je me suis assise. Et j’ai attendu. Puis les gens ont commencé à monter.
Il n’y avait rien à faire. J’ai donc attendu, l’esprit un peu ailleurs. J’ai alors pris la mesure de ce qui m’attendais dans ce laps de temps où je ne faisais rien : je n’étais plus à la maison, mais je n’étais pas encore arrivée à destination. J’étais en quelque sorte nulle part. Le train ne roulait pas et j’avais l’impression que le temps s’était arrêté. Et c’est là, dans le silence de cette attente que j’ai pris conscience de la gravité de ce qui se passait. J’avais quitté mon mari et mes enfants pour aller distribuer des journaux gratuits à des passants en Bretagne. D’un point de vue ordinaire, ce n’était pas vraiment sérieux. Mais de la perspective de la Loi je faisais quelque chose de sacré, des êtres attendaient de connaître la vérité. J’allais exposer au grand jour les crimes de la perversité, ces crimes qui ne se développent que dans le mensonge et à l’abri des regards. Ce que je faisais était immense. Jusqu’à ce moment-là, je n’en avais pas totalement pris la mesure. Mais ce moment de silence, ce point d’orgue, cet arrêt m’ont permis de mieux comprendre l’importance de cette tournée de clarification, le sacré de la tâche qui m’attendait.
La première tournée que j’ai organisée, je l’ai organisée de façon ordinaire : je m’y suis prise longtemps à l’avance, j’ai fait les choses comme il faut, envoyé des courriers aux mairies et à diverses administrations, téléphoné, sollicité des rendez-vous. Cela m’a demandé beaucoup d’efforts. Les choses se sont déroulées plutôt bien. Et c’est au cours de cette tournée que je me suis rendue compte de la puissance de nos pensées droites. Chaque fois que je me rendais compte qu’il y avait quelque chose qui ne se déroulait pas correctement, j’émettais la pensée droite : quand on me faisait attendre trop longtemps dans une salle d’attente avant un RV, quand la circulation était très dense et allait me faire arriver en retard à un autre RV, quand je sentais monter en moi des bouffées de panique. À chaque fois que ma pensée droite était forte, les problèmes se dissolvaient, la circulation se faisait plus fluide, mon angoisse disparaissait. Cela m’a demandé une vigilance de tous les instants. Je me suis rendue compte que je ne devais rien laisser passer.
Je n’ai pas organisé les tournées suivantes mais j’ai appris d’autres choses. J’ai appris en particulier la force de nos paroles. En parlant, on peut rectifier la pensée de la personne en face de nous. Parfois, les gens venaient à nous en colère, énervés, remontés contre le système, contre ce que nous faisions, contre les OGN, assurant haut et fort que ce que nous faisions ne servait à rien, émettant des doutes sur la véracité de nos propos et sur notre honnêteté. En leur parlant avec patience, avec un cœur tranquille, ces gens nous quittaient apaisés. Ils partaient en nous remerciant, en nous souhaitant bon courage et après nous avoir demandé davantage de documentation.
Pour notre dernière tournée de quatre jours dans la région centre, l’organisation a été apparemment très chaotique. Mais ce qui semble bien n’est pas forcément bien et ce qui semble mauvais n’est pas forcément mauvais. Nous n’avions qu’une autorisation sur quatre au moment de partir. Nous avons donc décidé de rencontrer les responsables des différents services des mairies des villes où nous avions l’intention de nous rendre, et ainsi, clarifier plus en profondeur à l’intérieur des mairies. Pour moi, ces rencontres ont été des épreuves à surmonter. Quand l’administration dit non, quand l’autorité en place dit non, et bien, c’est non et il ne reste plus qu’à s’incliner. Cette conception ordinaire et erronée me faisait oublier mon rôle de disciple de Dafa pendant la rectification de la loi. J’ai dû dépasser cette épreuve. Je n’aime pas les conflits et plutôt que de me heurter à un obstacle, je préfère le contourner.
La perversité a profité de cette lacune et je me suis sentie très mal au début de notre tournée, avec des maux de tête terrible, la tête qui tourne et des nausées. Mais il fallait aller rencontrer les gens, ne pas accepter les excuses qu’ils nous avaient données pour expliquer leurs refus. Il fallait aller clarifier ces gens là tout en gardant le cœur paisible. En faisant la pensée droite et avec l’aide des autres pratiquants, nous avons pu rencontrer les gens des mairies et leur clarifier en profondeur. Mes maux de tête ont disparu. Tant que nous avons le cœur tranquille, que notre pensée est droite et que nous savons ce que nous sommes en train de faire, nos paroles peuvent rectifier les cœurs et les mauvaises pensées de nos interlocuteurs, qu’ils soient de simples passants dans la rue ou des personnes ayant un poste important au sein des gouvernements locaux. Parfois, les gens ne veulent rien entendre. Mais ce qui est important n’est pas forcément d’obtenir quelque chose - une autorisation pour monter un stand dans la rue par exemple - mais de clarifier avec un cœur tranquille, en comprenant en profondeur ce que nous sommes en train de faire. Un refus peut être placé sur notre chemin pour nous déstabiliser ou nous tester. Un refus peut justement nous aider à prendre conscience de nos attachements, de nos peurs ou de nos conceptions erronées et nous aider à nous en débarrasser. Un refus peut également nous aider à renforcer notre compréhension, notre confiance et notre croyance en Dafa.
Avec ces tournées, j’ai mieux compris ce que « sortir » signifiait pour un pratiquant. Pour moi, cela s’adressait surtout aux pratiquants en Chine qui doivent clarifier la vérité dans un environnement très pervers. Mais j’ai compris que l’expression « sortir » s’adressait aussi aux pratiquants en occident, que cela s’adressait aussi à moi et signifiait sortir de ma routine et de mon confort pour clarifier et valider la Loi et mieux m’ancrer dans Dafa.
Déraciner l’égoïsme et valider la Loi
Je pense qu’il est important de participer régulièrement à des activités pour valider la Loi Mais, au fur et à mesure que j’avance sur ce chemin de la cultivation, je me rends compte que mon égoïsme a souvent été au rendez-vous. Superficiellement, je validais la Loi. Mais au fond, c’est moi que je validais. À une occasion je me suis rendue compte que je pensais, « c’est moi qui distribue le plus de dépliants sur ce site », comme si nous étions en train de faire une compétition. Je voyais mon attachement et je n’arrivais pas à l’enlever. Vouloir se valider est quelque chose de terrible. À une autre occasion, je me suis surprise à vouloir que l’activité fonctionne bien, non pas pour Dafa, mais pour que les autres pratiquants se rendent compte que je faisais bien et que j’étais une bonne pratiquante.
C’est quelque chose de cet ordre là qui m’est arrivé lors de notre dernière tournée : c’est moi qui avais fait les démarches administratives, les mairies avaient dit non, donc, selon ma compréhension humaine erronée, j’étais une mauvaise pratiquante. J’étais préoccupée par des signes extérieurs de réussite et par le résultat : si j’obtiens toutes les autorisations, ce sera la preuve que je suis une bonne pratiquante. Au lieu de penser à valider la Loi, j’utilisais la Loi pour me valider. Je me suis rendue compte qu’il fallait que j’abandonne la pensée humaine liée au résultat. Je devais abandonner l’esprit de recherche de bon résultat, et donc, mon égoïsme et mon besoin de me valider, pour ne me consacrer qu’à la clarification de la vérité, sans me soucier de ma réputation de prétendue bonne ou mauvaise pratiquante, sans me soucier de perdre ou non la face devant les autres pratiquants, sans me soucier d’obtenir ou non un soi-disant bon résultat. Je devais mettre la Loi en premier. Pour moi, passer à travers ce processus a été difficile mais m’a aidé à m’imprégner davantage de la Loi.
Nous sommes des particules de cette grande Loi. Je crois que les parties en moi qui ne sont pas encore assimilées à la Loi n’ont toujours pas compris la profondeur de Dafa. Participer à des activités qui valident la Loi est donc très important, non seulement pour les gens à qui nous disons la vérité et à qui nous parlons de Dafa, mais aussi pour nos propres mondes qui ne sont pas encore rectifiés à l’intérieur de nous-mêmes. Grâce à ces activités, grâce à nos paroles, nous nous rectifions aussi nous-mêmes, nous prenons ainsi davantage conscience de nos erreurs et de nos attachements. Nous pouvons donc nous corriger et éliminer graduellement ces attachements.
Ceci est ce que j’ai compris avec ma compréhension limitée. Veuillez m’indiquer mes erreurs.
Merci Maître.
Merci à vous.
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