Le 21 novembre 2006, M. Xun Li, président de l'Association de Falun Dafa du Canada a été invité à témoigner sur la persécution du Falun Gong par le PCC, au Sous-comité des droits internationaux de la personne à la Chambre des communes. Ce qui suit est son témoignage :
Merci au comité de tenir cette séance et d'inviter l'Association de Falun Dafa du Canada à faire une présentation.
L'avocat Gao Zhisheng est appelé « la conscience des avocats chinois. » En 2001, le ministère de la justice de Chine le considérait comme étant l’un des dix plus importants avocats dans le pays. Il n'est pas un pratiquant du Falun Gong, pourtant il est lui-même actuellement sous arrestation [1] parce qu’il défend les droits de l'homme en Chine, en particulier pour ses trois lettres ouvertes adressées aux dirigeants du gouvernement chinois réclamant la fin de la persécution du Falun Gong.
M. Gao a écrit dans sa lettre datée à la fin de 2005 : « Parmi les témoignages de brutalité incroyable, parmi les annales gouvernementales sur la torture inhumaine de ses propres citoyens, les actes immoraux qui ont le plus choqué mon âme étaient la pratique obscène, pourtant courante, d’agresser les parties génitales des femmes par le personnel du bureau 610 et la police. Les parties génitales et les seins de presque chaque femme ou les parties génitales de chaque homme ont été agressées sexuellement de la façon la plus vulgaire au cours de la persécution …. » (Traduction non-officielle) Il a cité ces deux cas suivants :
* « Mme Lijun Wang a été torturée trois fois dans une petite cage en métal. Les détenus ont fait beaucoup de nœuds sur une corde épaisse et ont tiré la corde dans un mouvement de va-et-vient sur son vagin. Toute la partie inférieure de son corps s’est enflée. Le chef d’équipe des gardes a alors ordonné aux détenus de lui piquer le vagin enflé avec l'extrémité épineuse d'un manche à balai brisé. Cette torture a fait saigner à profusion le vagin de Mme Wang. Son abdomen et son vagin étaient tellement enflés qu'elle ne pouvait pas remonter son pantalon, ni s’asseoir ou uriner… »
* « M. Liu Haibo a été dépouillé de tous ses vêtements et forcé à s’agenouiller. La police a alors enfoncé dans son derrière la plus longue matraque électrique qu'ils pouvaient trouver et a électrocuté les organes. Liu est mort immédiatement sur place. »
Ce ne sont que deux exemples des nombreuses atrocités subies quotidiennement par des pratiquants du Falun Gong en Chine au cours des sept dernières années. La majorité de ces cas de brutalité n’est pas rapportée. Révéler une telle information constitue le crime grave de « divulgation des secrets d'État. »
Yue Yao [2], l’épouse de Wenyu Liu, un résident canadien à Calgary, est l'une des 14 pratiquantes emprisonnées qui ont des liens canadiens. En 2001 elle a été condamnée à 12 ans de prison pour avoir téléchargé l'information des sites Web du Falun Gong et imprimé des feuillets pour la distribution.
Transmis publiquement en Chine en 1992, le Falun Gong est une croyance spirituelle paisible qui cultive le corps et l’esprit par la pratique des exercices lents et l'étude des principes universels « Vérité, Bienveillance, Patience. » Par contre, la nature du Parti communiste chinois est tout à fait à l'opposé. Elle préconise la violence, la tromperie, et la destruction des valeurs et des croyances morales traditionnelles.
Selon les estimations officielles du gouvernement, il y avait plus de 70 millions de personnes pratiquant le Falun Gong en 1999. Le régime a formulé la politique suivante contre le Falun Gong : « Diffamez leur réputation, mettez-les en faillite financièrement, éliminez-les physiquement, » et « Considérez la mort des pratiquants du Falun Gong comme suicide. » La Chine communiste considère le Falun Gong comme étant son ennemi numéro 1 et a utilisé les moyens les plus cruels imaginables contre ses pratiquants. Plus de 100 méthodes de torture ont été documentées.
Selon un rapport 2001 de Australian Broadcasting Corporation, un groupe audiovisuel public australien, « les pratiquants de Falun Gong constituent près de la moitié du nombre de Chinois détenus dans les camps de travail, une procédure qui n'exige aucun procès légal ou juridique. »
En mars 2006, Manfred Nowak, le rapporteur spécial de l'ONU, a rapporté que la torture reste « répandue » en Chine et que les pratiquants du Falun Gong représentaient 66 % de tous les cas de torture allégués. [3]
L'auteure Jennifer Zeng confirme qu'elle a obtenu de l'information classée secrète mentionnant que vers la fin d'avril 2001, moins de 2 ans après le début de la persécution, il y avait environ 830 000 arrestations de pratiquants de Falun Gong à Pékin seulement. La persécution englobe toute la Chine. Presque 3 000 cas de mortalité ont été confirmés, le nombre véritable est inconnu et considéré comme étant plus élevé.
Récemment, l’Hon. David Kilgour et M. David Matas ont conclu dans leur rapport d’enquête indépendante [4] que « il y a eu et que se poursuit encore aujourd'hui des saisies d'organes à grande échelle sur des pratiquants de Falun Gong non consentants » par « le gouvernement de la Chine et ses agences dans de nombreuses régions à travers le pays… » Le massacre répandu des pratiquants du Falun Gong pour le profit en fournissant des organes pour des greffes est « tellement choquant qu’il représente une forme monstrueuse du mal, qui est nouvelle sur cette planète. »
Le rapport mentionne : «La politique de répression du Falun Gong signifie qu'ils sont en prison sans droits, à la disposition des autorités corrompues. L’incitation à la haine contre le Falun Gong et la déshumanisation signifient qu’ils peuvent être massacrés, tués sans scrupules par ceux qui sont en faveur de cette propagande officielle de haine. »
Conformément à ces résultats importants sur le prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en vie, je crois fermement que ceci mérite une séance officielle du comité.
Je veux souligner deux résultats clés du rapport du professeur Burton:
1. « Le mandat du MFA chinois est de défendre les intérêts de la Chine à l'étranger. Il n'a aucun intérêt institutionnel de promouvoir le respect des droits de l'homme à l’intérieur de la Chine. » (traduction non-officielle)
2. « Les dialogues font participer seulement un nombre restreint de Chinois et n'ont aucun mécanisme pour répandre l'information au delà de ce petit groupe. » (traduction non-officielle)
Ces résultats soulignent la futilité des dialogues. La persécution du Falun Gong en fait a été lancée et a continué à escalader après le début du processus bilatéral de dialogue sur les droits de l'homme en 1997. L'élimination systématique du Falun Gong par l'incitation à la haine, la torture et le massacre constitue de graves crimes contre l'humanité.
Nous croyons que la Chine s’inquiète de l'opinion mondiale et que de plus en plus de Chinois se rendent compte et veulent une société qui garantit des droits de l'homme et des libertés fondamentales. La communauté internationale, y compris le Canada, joue un rôle crucial pour aider à faire respecter ces valeurs et principes.
Nous recommandons également que le gouvernement canadien :
1. Invite la Chine à arrêter la persécution du Falun Gong et à libérer tous les pratiquants détenus;
2) Suspende le dialogue bilatéral jusqu'à ce que les points cruciaux du rapport du professeur Burton soient adéquatement abordées ;
3) Mette les droits de l'homme en priorité dans la politique du Canada avec la Chine, en utilisant chaque occasion pour promouvoir le respect des droits de l'homme en Chine et de s’exprimer publiquement contre les violations des droits de l'homme en Chine.
4) Inclue la société civile telle que la représentation du Falun Gong dans tout engagement futur des droits de l'homme avec la Chine.
Les pays démocratiques seront finalement tenus responsables de remplir nos responsabilités. Ce n’est qu’en mettant fin aux crimes contre l'humanité et en protégeant la sécurité et le bien-être de nos citoyens à travers le monde qu’on pourra vraiment protéger la sécurité et la dignité de notre propre pays. Il n’y a vraiment pas d’autre choix à faire en tant qu'êtres humains.
[1] AI, Urgent action, http://web.amnesty.org/library/Index/ENGASA170552006?open&of=ENG-381
[2] Amnesty International, ASA 17/046/2002, State Control of the Internet in China, http://web.amnesty.org/library/index/engasa170462002#8
[3] U.N. Commission on Human Rights; Report of the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Manfred Nowak, on his Mission to China November 20 to December 2, 2005 (E/CN.4/2006/6/Add.6), March 10, 2006. (http://www.ohchr.org/english/bodies/chr/docs/62chr/ecn4-2006-6-Add6.doc)
[4] http://organharvestinvestigation.net/
Traduit de l’anglais au Canada le 25 novembre 2006
Version chinoise disponible à : http://www.minghui.org/mh/articles/2006/11/23/143036.html
Version anglaise disponible à : http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2006/11/25/80279p.html
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