Un bon ami : je vous soutiens totalement, mais même si vous n’avez pas peur de la mort, soyez prudent lorsqu’il le faut

(Extrait de Epoch Times, le 21 Mai) Dès 1997, j’ai lu les livres du Falun Gong. Après les avoir terminés, je les ai rendus à mon ami du Falun Gong en commentant ; « comment peuvent ils encore parler des ces choses au stade de progrès où nous en sommes. » Etant très occupé, j’ai graduellement perdu contact avec cet ami. Mais sans raison apparente, j’ai suivi les nouvelles concernant le Falun Gong, particulièrement après Juillet 1999. Observant la diffamation continuelle et les mauvais traitements physiques contre le Falun Gong, j’ai commencé à réaliser l’importance de ce qu’il représentait. Comment le pouvoir d’un pays peut-il prendre ses propres citoyens innocents qui pratiquent une méthode spirituelle comme cibles d’une telle « lutte des classes ? » N’est-ce pas une cruelle plaisanterie sur une vaste échelle ?

Avec ces doutes à l’esprit, j’ai imprimé des reportages venant de l’étranger sur le Falun Gong grâce à Internet et les ai lus cherchant des indications de réponse à mes questions. Fin 1999, lorsque je suis retourné en Chine pour revoir ma famille, j’ai amené le sujet du Falun Gong dans la conversation, et découvert que me mère avait si peur que son visage a pâli immédiatement. Elle a dit avec beaucoup d’agitation, « Juste pour cela, tu pourrais être arrêté, et notre famille ne connaîtrait plus jamais la paix. » Non seulement ma mère, mais partout où je suis allé, les proches ou les amis que j’ai rencontrés ont eu la même réaction lorsque j’ai mentionné le Falun Gong. C’était la première fois que je faisais l’expérience de la soi-disant « terreur rouge ». En fait ce n’était pas le Falun Gong lu-même qui rendait les gens nerveux, c’était la peur des gens d’âtre persécutés, une peur si solidement ancrée dans leurs esprits.

Ce retour chez moi m’a fournit une opportunité de réfléchir profondément au sujet du Falun Gong et de ce qui a pu amener certaines personnes du gouvernement à le persécuter. Commençons par la peur . Chaque personne qui vit en Chine a une peur mortelle des campagnes politiques de tout acabit. Ils ont peur de ce que pourraient dire l’Agence de Presse Xinhua, porte-parole du gouvernement, et de ce qui pourrait être la prochaine cible de la persécution. L’histoire du parti est pleine de rivaux politiques éliminés. Ceci a instillé une grande dose de peur dans l’esprit des gens. En jetant un regard sur l’histoire d’intrigues et de luttes intestines au sein du Parti, on n’y trouve quasiment pas de gens ayant donné des opinions honnêtes, parce qu’ils l’ont fait au prix de leur vie. C’est aussi pour cela que leurs noms sont sortis du lot et ont été inclus dans l’histoire – tous les autres ont enterré leur dignité et leur conscience sous la peur et la trahison. Aujourd’hui, le Parti a amassé plus de méthodes et des méthodes plus cruelles pour torturer les gens. Seul le Falun Gong poursuit sa résistance pacifique. Et cette résistance se base sur une seule approche, à savoir, ne pas abandonner « Vérité-Compasison-Patience. » Leur attitude calme et sans peur m’a vraiment ébranlé. Je suis convaincu qu’ils sont vraiment sérieux dans leur pratique de « Vérité-Compassion-Patience ». Je me suis honnêtement évalué et je ne pourrais pas dire que je ne prononcerai aucun mensonge lorsque mon job, ma vie normale et ma sécurité personnelle seront en danger, pas plus que je ne peux dire que je garderai le silence si mes intérêts personnels étaient compromis. Si une photo du fondateur du Falun Gong était placée sur les marches d’un bus, je suppose que je n’aurais d’autre choix que de marcher dessus de peur d’être embarqué. Mais les disciples de Falun Gong sacrifient tout même leurs vies pour un seul mot « Vérité ». Leur « bêtise » m’a vraiment fait honte et m’a touché. Je ne peux pas m’empêcher d’admirer le Falun Gong à travers ceux qui le pratiquent, ces citoyens les plus ordinaires, qui les uns après les autres, ont surmonté leur peur au sein d’un règne de terreur. J’ai été contraint de me demander comment le Falun Gong était capable de restructurer ces vies

Est-ce parce qu’ils croient aux Dieux ? Il est vrai que ces gens qui croient aux Dieux croient qu’un être humain ne meurt jamais vraiment. Mais moi aussi je crois aux Dieux , alors pourquoi ne puis-je comme eux choisir la mort plutôt que de renoncer ? Pour être honnête, ça dépasse vraiment ma capacité de ne pas craindre la mort, ou de ne pas mentir si la conséquence évidente en est l’emprisonnement et la torture. Simplement dit, le principe de « Vérité-Compassion-Patience » a complètement renouvelé ces gens tout à fait ordinaires, puisqu’ils essaient vraiment de vivre ce principe. Nombreux sont ceux qui ont conclu qu’il était vain d’essayer de raisonner avec les pratiquants de Falun Gong, car ils sont à la fois stupides et têtus. Au début de la persécution du Falun Gong, un ami me disait, "Ces pratiquants de Falun Gong considèrent vraiment l’argent comme de la saleté. Que ce soit les promotions ou les bonus, ces types s’en fichent complètement." Maintenant, face à la torture brutale et à la terreur de la persécution, ils ne diraient pas un mot contre leur conscience, même au prix de leur vie. Certains peuvent penser qu’on ne peut pas raisonner avec eux – et j’étais jusque là d’accord avec eux – mais maintenant, j’ai commencé à ré-évaluer le Falun Gong. En vérité, je les respecte. Je respecte leur dignité, leur courage de protéger leur croyance, leur tenacité, et leur capacité à pendre légèrement même la vie et la mort. Ce n’est vraiment pas un niveau qu’une personne ordinaire peut espérer atteindre.

Certains arguent aussi que ces pratiquants ont choisi d’agir ainsi parce qu’ils sont devenus dépendants et obsédés. Autrement dit, qu’ils ont commencé à souffrir de quelque forme de maladie mentale. Par exemple, bien qu’ils comprennent pleinement les conséquences de déployer une bannière sur la Place Tiananmen, ce qui est puni de lourdes peines de prison ou d’envois dans les camps de travail, ils continuent à y aller en dépit de la politique du gouvernement envers eux. N’est-ce pas chercher les ennuis ? Sûrement c’est un signe de maladie mentale. En fait, non seulement mon ami qui pratique le Falun Gong n’est pas fou, mais chaque pratiquant de Falun Gong que j’ai rencontré est sain d’esprit. Vous avez peut-être vu ce qu’il en est des hôpitaux psychiatriques. Tous les patients sont absolument dociles grâce à la peur des bâtons électriques et des drogues – jamais on n’entend parler d’un cas où le bâton électrique n’a pas réussi à venir à bout d’un psychotique. Si vous croyez que les pratiquants de Falun Gong sont fous, comment peuvent ils continuer en dépit des chocs électriques à haut voltage ? A présent il est clair que ces gens ne sont pas psychotiques, alors il ne reste qu’une seule possibilité, c’est qu’ils sont remarquables ! Leur style de vie diffère de celui des autres, car ils ne recherchent ni l’argent ni le renom. Ce qui me fait les respecter le plus est leur transcendance de la notion Chinoise profondément ancrée de se préserver-soi-même à n’importe quel prix.

Lorsque Jiang a choisi le Falun Gong comme moyen de renforcer son propre pouvoir politique, je crois qu’il a fait un piètre choix. Il sait mieux que quiconque que le Falun Gong ne veut pas de son pouvoir et quel genre de gens ils sont. Peut-être que Jiang pense en lui-même, en ce moment même, je n’aurais jamais du m’en prendre au Falun Gong. Il n’avait jamais imaginé que les pratiquants de Falun Gong auraient autant de détermination et de courage. Il sait que les pratiquants de Falun Gong ne seront jamais trompés, maintenant ceux à qui il s’en prend sont justes des gens comme vous et moi. Tant que nous continuons à docilement accepter tout ce qu’il nous fait avaler, nous demeurerons pour toujours entre ses mains.
J’ai envoyé un e-mail à mon ami : je vous soutiens totalement, mais même si vous n’avez pas peur de la mort, soyez prudent quand il le faut.