Les fonctionnaires du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) ont confirmé leur arrivée en Norvège. Actuellement, ils sont en route vers le Centre de Réfugiés de Melbu, près de Stokmarknes, tout au nord du pays. Ils arriveront au courant de la journée de mercredi, a dit l'employé du Centre de Melbu, Inger Ajer.
Le départ du groupe, facilité par l'UNHCR, se produit une semaine après qu'un autre détenu et sa fille de quatre ans aient été réinstallés en Nouvelle-Zélande le 15 janvier. Cela porte le nombre total des réfugiés du Falun Gong réinstallés depuis la Thaïlande dans trois pays à 10. Les réfugiés avaient fui la persécution extrême en Chine et étaient tous sous la protection de l'UNHCR.
Malgré la protection de l'ONU, la police thaïlandaise a arrêté huit réfugiés du Falun Gong le 15 décembre dernier, lors d'une manifestation pacifique pour protester contre le kidnapping et le viol barbare de deux pratiquantes par un officier de police en Chine. Pendant une semaine, les pratiquants de Falun Gong en Thaïlande ont manifesté face à l'ambassade chinoise de Bangkok. La police thaïlandaise a finalement procédé à des arrestations suite aux pressions que l'ambassade a exercé sur le Ministre des Affaires Etrangères thaïlandais, a déclaré le Falun Gong dans un communiqué de presse.
'La Thaïlande est un pays bouddhiste; croire au Falun Gong n'entre pas en conflit avec cela," a dit Dai Ying, une des huit personnes qui ont embarqué vers la Norvège tôt ce matin. "Je souhaite que le gouvernement thaïlandais puisse réaliser la vérité au sujet de la bonté du Falun Gong. Je ne veux plus voir ces choses – violentes arrestations et détention – arriver encore."
L'enquête de la commission des droits de l'homme
La Commission Nationale des Droits de l'Homme de Thaïlande (NHRCT) semble être dans le même état d'esprit que Dai, tout du moins en terme d'empêcher de telles arrestations de se produire à nouveau. Au début de ce mois, la Commission a délégué à son Quatrième Sous Comité le soin de mener une enquête sur la capture de force et la détention des réfugiés, les interrogeant le 4 janvier.
Selon Panich, le NHRCT enquêtera sur les arrestations en se référant à la Constitution thaïlandaise de 1997, au Code et aux Droit Politique International, et à la Convention Internationale sur l'Elimination de toutes Formes de Discrimination Raciale. "L'enquête se poursuivra même si les réfugiés détenus ne sont plus en Thaïlande, parce que de telles manifestations peuvent encore se reproduire", a-t-il dit.
Les deux pratiquants de Falun Gong détenus qui avaient vus leurs visas annulés suite aux arrestations poursuivraient également leur appel auprès de l'immigration thaïlandaise.
Tous les réfugiés de la Norvège ont exprimé leur déception, face à leur traitement aux mains des autorités thaïlandaises, dans de brèves interviews données à l'aéroport Don Muang de Bangkok juste avant leur départ. Cependant, ils ont également exprimé leur contentement face à la Norvège qui leur a tendu la main au moment où ils en avaient besoin. L'UNHCR a continuellement été sous la pression du gouvernement thaïlandais pour les réinstaller aussi vite que possible, bien que les fonctionnaires n'aient ni confirmé ni rejeté cette affirmation.
"Nous voulons remercier la Norvège de nous avoir acceptés, ainsi que l'UNHCR pour son soutien. Grâce à leurs efforts, le problème a été résolu en peu de temps," a dit Li Jianhui, un des détenus. Li a également exprimé le souhait que la Thaïlande "se positionnera bientôt du côté du Falun Gong", afin de rectifier de manière encore plus complète les arrestations injustes.
Wang Anqi, âgée de quatorze ans, qui a passé seulement quatre mois en Thaïlande avant que ses parents ne soient arrêtés, a dit qu'elle était très heureuse d'aller en Norvège et d'être réunie avec sa famille, mais qu'elle avait des sentiments contradictoires sur son départ. "Je me sens si triste comme faisant partie des trois jeunes victimes du communisme qui ont été expulsé d'un pays où les gens peuvent pratiquer librement leur croyance. Au cours des cinq derniers mois, la gentillesse du peuple thaïlandais m'a réellement impressionné," a-t-elle dit.
La semaine dernière, Hua Feng, dont l'épouse était une des réfugiés détenus, a été bouleversé de découvrir que leur fille de quatre ans devait retourner au centre de détention avant leur départ. Comme son père n'était pas là au moment des arrestations, elle a passé une semaine en détention avec sa mère. "Ceci a été totalement inacceptable pour moi," a dit Hua. Les autorités thaïlandaises ont fléchi leur position et ont autorisé le père et la fille à voyager ensemble directement jusqu'à l'aéroport. "Je suis si content qu'ils [les autorités thaïlandaises] aient pris la bonne décision, après avoir commis tant d'erreurs," a-t-il dit. "C'est bon pour la Thaïlande".
Source :
http://english.epochtimes.com/news/6-1-24/37321.html
Traduit de l'anglais :
http://en.clearharmony.net/articles/200601/31133p.html
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