C’est seulement en abandonnant ses attachements humains qu’on peut sauver les gens

Tiré de la Deuxième Conférence d’Echanges sur le site Internet Minghui
 
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Deux mois avaient déjà passé après avoir lu l’annonce d’une conférence d’échanges sur Minghui appelant à écrire son partage d’expérience et je n’envisageais toujours pas d’écrire le mien parce que je pensais que je ne le méritais pas. Durant les six dernières années de la rectification de la loi, toute ma famille a survécu à grand peine. Autrefois je pensais que j’allais bien et que j’arrivais à traverser cette épreuve. Mais à mesure que la rectification de la loi accélérait, je réalisais que les vrais disciples qui marchaient sur le chemin de la divinité n’étaient pas autant persécutés que moi. J’ai réalisé que j’avais été prise pour cible parce que j’avais des attachements et des failles.

Aujourd’hui, 23 octobre, la limite pour rendre son article approche. Je ne dois pas manquer cette opportunité rare offerte par le site Minghui. Je vais partager les leçons que j’ai tirées et bien avancer sur le chemin qui me reste à parcourir. Durant les six dernières années, j’ai été détenue à deux reprises ; une fois à Pékin et l’autre dans ma région. J’ai été arrêtée arbitrairement et envoyée dans des centres de détention à trois reprises, j’ai aussi été placée en camp de travaux forcés à deux reprises. Mon mari est toujours en prison. Notre domicile a été fouillé arbitrairement et saccagé à de nombreuses reprises – je ne sais même pas combien de fois car les policiers sont souvent venus quand il n’y avait personne.

Quand je suis retournée chez moi en avril 2003, je ne pesais plus que 40 Kg, au lieu de 65 Kg. Mon mari était détenu au camp de travaux forcés. Ma fille aînée vivait sans abri pour fuir la persécution. Des proches s’occupaient de ma plus jeune fille à la maison. Elle ne pouvait pas aller à l’école à temps plein parce que les policiers venaient la harceler à l’école. Ma famille était brisée, nous n’avions plus de revenu et je souffrais de symptômes de fatigue extrême. Le mot « assiduité » ne faisait plus partie de mon vocabulaire. Je n’avais jamais hésité sur le chemin du « xiulian », mais je n’avais plus le courage de sauver les êtres.

Je pensais que mes amis et ma famille n’apprécieraient pas que je leur clarifie la vérité, parce que notre famille était brisée et avait tout perdu. Cette pensée humaine dégénérée m’empêchait d’avancer. Même quand les autres pratiquants me pointaient, je n’étais toujours pas convaincue et je sortais rarement clarifier la vérité, particulièrement aux gens que je connaissais. Maître nous a dit de bien faire les trois choses, mais je sentais que ma situation était à part et trop difficile. Je voulais attendre que l’atmosphère se détende un peu. J’étais bloquée dans cet état d’esprit, incapable de me retourner en arrière, mais incapable d’avancer aussi. Je n’arrive pas à décrire le malaise qui m’habitait.

Cette année le 25 septembre, Maître a publié l’article : « Marcher avec droiture sur votre voie » J’ai rapidement mémorisé cet article. Maître dit :

" Aussi, n’utilisez pas les choses mauvaises qui surviennent durant la persécution comme une excuse pour ne pas valider la Loi ou ne pas bien la valider,… " traduction non officielle)

J’ai tout de suite réalisé que ces mots m’étaient destinés. J’ai commencé à regarder en moi; pourquoi avais-je pris la persécution comme excuse pour ne pas valider la Loi ? Quelle était la racine ? Quel était mon attachement ? Finalement j’ai réalisé mon attachement fondamental.

Je croyais au samsara [le cycle des réincarnations] déjà avant de commencer le Falun Gong. Après avoir obtenu la Loi, j’étais très assidue, déterminée à échapper au cycle de souffrances du samsara. Quand la persécution a débuté, je n’ai pas abandonné. Quand les "Neuf commentaires sur le Parti communiste" ont été publiés, j’ai vu la différence entre le nombre de personnes qui démissionnaient du Parti et le nombre de pratiquants et je pensais que je n’étais pas trop mauvaise, comparée aux autres pratiquants de Chine, que je serais capable d’échapper au cycle de samsara. En fait j’étais satisfaite de moi-même. Parce que mon attachement à moi-même était attisé par les arrangements des forces anciennes, le mal a tiré parti de ma faille en renforçant mes notions humaines. (Avant la persécution nous avions un bon niveau de vie. Mon mari avait un poste élevé au sein de son entreprise. Notre niveau de vie et nos conditions de travail étaient supérieurs à la moyenne, mais nous avons tout perdu sous la persécution). Je sentais que j’étais pire que les autres. Mes vêtements n’étaient plus aussi beaux, la nourriture n’était plus aussi bonne, et je commençais à avoir l’air vieux. Je me lamentais sur mon sort.

Cette pensée n’était elle pas une manifestation de mon attachement à la célébrité ? Comme la rectification de la Loi fonce vers l’avant, Maître a publié plusieurs nouveaux articles, l’un après l’autre, « Plus on approche de la fin, plus on doit être diligent » et « La marée rouge décroît ». En les lisant, j’étais très touchée et déterminée à bien profiter du temps qui reste pour bien faire les trois choses que Maître nous recommande, à commencer par mes amis et ma famille. Je devais abandonner mes attachements humains, clarifier la vérité et sauver les êtres.

Un jour après le petit déjeuner, j’ai demandé à Maître de me donner la force et le courage de sauver les êtres. J’ai pris les "Neuf commentaires " et autres documents sur le sujet pour aller rendre visite au supérieur de mon mari que l’on appelait " Grand frère" et que l’on connaissait depuis longtemps. Avant même que je sois entrée dans la pièce, grand frère a commencé en disant : " Ne dis rien aujourd’hui. Ecoute-moi ! Vous êtes tous dingues. Je déteste ça. Qu’est ce que vous avez donc tous ? Vous voulez une famille ou non ? Quand il y a trop de pression, les autres se retirent, mais vous, vous continuez à résister. Les policiers disent que vous êtes les coordinateurs du Falun Gong du coin. Quand ton mari est sorti du centre de détention, je lui en ai dit un maximum. J’ai pensé qu’il changerait, mais il a encore été détenu et condamné à la prison." Le jour de l’audience au tribunal, il a bien parlé et assez longuement. J’ai émis des pensées droites pendant tout le temps où il parlait. Quand il a eu fini, j’ai dit : " Que tu nous haïsses ou que tu nous accuses, grand frère, je veux te remercier parce que tu veux notre bien et la fin de nos souffrances." Cette seule parole les a émus, lui et sa femme, ils ont commencé à pleurer. La voix tremblante ils ont dit : " Ce n’est pas nous qui sommes venus te voir en premier "

Je leur ai dit : " Quelle que soit la difficulté ou la brutalité de la situation, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout du chemin et ce chemin ne peut pas être mauvais. " " Durant les dernières années, j’ai vécu des changements extraordinaires et beaucoup de choses se sont produites dans la société aussi. Maître en a parlé, il y a plusieurs années et tout s’est réalisé. Vous êtes inquiets pour nous, mais c’est nous qui sommes inquiets pour vous. Vous avez entendu les informations que la grippe aviaire pourrait provoquer une grande épidémie ? C’est ce que l’on appelle une élimination à l’échelle humaine. Mais la grippe n’est pas la cause fondamentale, le critère d’élimination est l’attitude que l’on a envers le Falun Dafa et si l’on peut se séparer du Parti communiste chinois. " Pour finir, je lui ai dit : " Puisque vous êtes aussi inquiets pour mon mari, réfléchissez un peu, qui l’a envoyé en prison ? Quand vous aurez fini de lire ce livre et les autres documents que je vous ai apportés aujourd’hui, vous comprendrez tout ce que nous faisons. Je reviendrai dans quelques jours. "

Je suis donc revenue leur rendre visite. La femme de grand frère m’a dit : " Nous avons décidé de démissionner du PCC, mais on demande encore à ma sœur qui est à la retraite de participer à des activités du PCC. Que doit-elle faire ? " Je lui ai répété ce que Maître avait dit : "Dès qu’une personne démissionne du Parti, elle est protégée." J’étais très contente de voir que non seulement ils avaient compris la situation mais ils avaient déjà commencé à en parler à leurs amis et leurs proches. Sur le chemin du retour, j’étais détendue et heureuse parce que j’avais pu clarifier la vérité et sauver des êtres. Le sentiment de déprime, dû à la dépression des années précédentes, m’avait quitté. La notion de pitié pour moi-même imposé par le mal avait aussi disparu. J’ai dit tout bas à Maître : " On a le cœur si léger quand on abandonne ses attachements, c’est épuisant de garder ses attachements. "

En étudiant le dernier article de Maître : " Plus on approche de la fin, plus on doit être diligent" j’ai réalisé que si j’attendais que l’environnement se détende, ou que si j’attendais que le PCC s’écroule avant de clarifier la vérité j’aurais des regrets à l’avenir et je régresserais. Pour les êtres vivants, prendre position n’est pas seulement pour éviter l’élimination, c’est aussi pour établir une bonne base et obtenir la Loi à l’avenir.

J’espère que tous les pratiquants qui ont les mêmes notions que moi profiteront bien de leur temps pour réaliser le vœu que nous avons fait il y a longtemps, grâce au salut bienveillant de Maître.

Traduit de l’anglais le 28 décembre 2005

Version anglaise :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2005/11/20/67059.html

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