Human Rights Tribune : La persécution du Falun Gong, Jiang Zemin perd la face

Ils sont venus de onze pays avec un projet tout simple: s'asseoir ensemble en méditation pour dix minutes à côté d'une bannière où peuvent se lire les mots "Vérité, Compassion, Tolérance", et s'en retourner paisiblement chez eux. Pourtant moins d'une minute après avoir érigé leur bannière sur la place Tiananmen, ces 35 pratiquants occidentaux furent cernés par la police et leurs véhicules. En dix minutes ils furent tous arrêtés et envoyés en prison; un pratiquant avec un nez cassé, un autre battu jusqu'à en être presque inconscient, une autre étranglée par les lanières de son sac à main, suffoquant à demi, et encore un autre avec un doigt cassé. Tous sortirent meurtris de cette arrestation brutale. "Pourquoi sommes-nous arrêtés? Quelle loi avons-nous violée? Demanda une australienne. Les policiers répondirent: "Ces trois mots, Vérité, Compassion, Tolérance sont illégaux en Chine"
Le Falun Gong, connu également sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne forme de raffinement de l'être comportant d'harmonieux et puissants exercices de méditation. Des gens de tous âges et de toutes les couches de la société ont pu constater des améliorations spectaculaires de leur santé. Le Falun Gong procure de grands bienfaits en réduisant le stress et en améliorant globalement la santé physique, mentale et spirituelle. Dans le Falun Dafa, les pratiquants suivent les principes fondamentaux de l'univers Zhen-Shan-Ren, traduits par Vérité, la Compassion,Tolérance .
Le Falun Dafa fut introduit en 1992 par son fondateur, Li Hongzhi et a prospéré en Chine et dans plus de 50 pays. En l'espace de quelques années, plus de 100 million de personnes ont commencé la pratique.
Le chemin du raffinement dans le Falun Gong est profondément personnel et de nature apolitique. Pourtant le chef de l'état totalitaire chinois, Jiang Zemin, a perçu la popularité grandissante de cette pratique comme une menace à son pouvoir. Le 20 juillet 1999, il annonça l'interdiction du Falun Gong en organisant une brutale campagne de répression destinée à l'écraser. Des dizaines de milliers d'innocents, hommes, femmes, enfants, sont encore illégalement détenus, battus et torturés pour les faire renoncer à leurs croyances. Amnesty International a enregistré des centaines de morts dans cette impitoyable campagne de violence soutenue par l'état. Des sources gouvernementales en Chine annoncent que jusqu'en janvier 2002, le nombre de morts s'élevait à plus de 1600. Néanmoins, les pratiquants de Falun Gong de Chine continuent à résister au massacre d'une manière paisible et non-violente. Leur courage hors du commun et leur foi ont plongé Jiang Zemin dans une situation embarrassante, faisant perdre la face à celui qui avait lancé ce mot d'ordre: "Aucun moyen n'est trop excessif pour exterminer le Falun Gong".
Comment la Vérité, la Compassion et la Tolérance (les plus nobles et universelles de toutes les qualités) peuvent-elles être considérées comme hors-la-loi? Est-ce que le reste du monde peut faire confiance à un régime qui n'autorise pas ses citoyens à vivre selon la vérité, la compassion et la tolérance? Tragiquement, la Chine a violé les droits humains des membres du Falun Gong depuis deux ans et demi. Les écoliers, même les enfants qui se trouvent à l'école maternelle, sont contraints de promettre qu'ils ne pratiqueront pas Zhen-Shan-Ren (Vérité-Compassion-Tolérance). L'accès à l'université est autorisé à ceux qui promettent de ne pas pratiquer le Falun Gong. Ceux qui se rendent tous les jours à leur travail sont priés de marcher sur les photos du maître de Falun Gong, Li Hongzhi, s'ils ne veulent pas se faire arrêter.
Alors que la persécution s'intensifie, le président Jiang Zemin étend sa croisade personnelle bien au-delà des frontières de la Chine. Les diplomates chinois et le personnel consulaire autour du monde sont priés de placer la propagande officielle calomniant le Falun Gong directement entre les mains des personnalités des gouvernements étrangers ainsi que des représentants de la presse. Même l'ancien président US Bill Clinton reçut de Jiang un livre diffamatoire pendant une rencontre en Nouvelle Zélande. Un étudiant de l'université de Ottawa fut invité à une soirée du Nouvel An de l'ambassade chinoise. On y donnait "Les portes ouvertes de la nuit du cinéma". Il prit avec lui une caméra, soupçonnant que les fonctionnaires officiels profiteraient de l'occasion pour diffamer le Falun Gong - un procédé souvent utilisé par le gouvernement chinois pour inciter à la haine du Falun Gong dans les communautés chinoises d'outre-mer. Pendant cette soirée à l'intérieur de l'ambassade, l'étudiant de 25 ans Leon Wang et les centaines d'invités de la communauté chinoise d'Ottawa furent submergés de quelque 90 affiches choquantes élaborées pour nuire au Falun Gong.
Alors qu'il commençait à prendre des photos de l'exposition, un employé de l'ambassade reconnut Wang comme un pratiquant de Falun Gong. Il fut amené au sous-sol, où il fut battu, dans une tentative de lui confisquer sa caméra. Son interrogateur lui rappela qu'à l'intérieur du périmètre de l'ambassade il se trouvait sur le sol chinois, et donc non protégé par les lois canadiennes. Découvrant son nom sur la liste des invités, les fonctionnaires chinois mécontents le jetèrent dehors à contre-cœur. Plus tard, dans un communiqué officiel, l'ambassade parla de l'événement comme d'une intrusion, déformant les faits pour qu'ils nourrissent la vorace machine de propagande de Jiang Zemin. "Si un pratiquant peut être sujet à ce genre de traitement ici au Canada, imaginez ce qui peut se passer pour ceux qui sont persécutés en Chine" déclarait Wang, incrédule.
Presque de l'autre côté du monde, un mois auparavant, des fonctionnaires d'ambassade provoquèrent des remous comparables en Russie. Des pratiquants s'étaient rassemblés à Moscou pour assister à une conférence de Falun Dafa. Un groupe rendit visite au marché Ismaelovsky pour distribuer des flyers d'information, activité tout à fait légale en Russie. Peu après avoir commencé, des agents de sécurité en uniforme et des fonctionnaires chinois apparurent, emmenant les huit pratiquants taiwanais pour un interrogatoire. Les passeports et les flyers d'information furent confisqués. Les femmes furent contraintes d'enlever leurs vestes Falun Gong et de donner leurs sacs pour qu'ils soient fouillés. Les pratiquants locaux apprirent que l'ambassade chinoise avait des agents secrets surveillant le marché. Le personnel de l'ambassade persuada les responsables du marché de les aider à arrêter et déporter les présumés pratiquants chinois. Toutefois, puisque les pratiquants étaient en fait taiwanais, l'ambassade dut les relâcher et leur rendre leurs effets personnels.
Le Centre d'Information Falun Dafa à New York a rapporté que le 8 décembre 2001, au petit matin, He Xingzong, 55 ans, un résident de la ville de Macheng, province Hubei, quitta son domicile pour placer des flyers sur des poteaux de la région. Les flyers exposaient les abus dont avaient été victimes des pratiquants de Falun Gong. Selon des sources sûres à l'intérieur de la Chine, He fut remarqué par des policiers du poste de Songbu qui le prirent en chasse et le tuèrent. Après l'avoir étranglé, les policiers amenèrent le corps à un hôpital régional où le rapport officiel conclut à une "mort accidentelle" sans blessures apparentes. Pourtant quand la famille dut identifier le corps, elle remarqua deux profondes marques de mains sur le cou, de graves blessures à l'arrière de la tête, et l'écrasement de ses testicules.
Ceci n'est qu'un exemple des 361 horribles morts confirmées par le Centre d'Information Falun
Dafa jusqu'à ce jour. Uniquement au cours du premier mois de l'année 2002, 33 cas de décès furent rapportés, montrant une claire aggravation de la persécution. Les pratiquants sont coutumiers de la détention, de la torture, envoyés au classes de conditionnement et condamnés à des sentences de plusieurs années de prison dans des camps de travaux forcés.
Les abus sont trop nombreux et excessifs pour être mentionnés ici. Les femmes pratiquantes sont déshabillées et jetées dans des cellules remplies de criminels. D'indescriptibles et inhumaines tortures sont monnaie courante. La politique officielle est d'appliquer la mention "suicide" sur toutes les morts des pratiquants détenus. Les médias contrôlés par le gouvernement diffusent constamment de la propagande mensongère pour empoisonner l'opinion publique. Pourtant, malgré ce régime de haine entretenu par les dirigeants, il est remarquable de constater l'éveil de nombreux chinois à la vérité, qui décrivent la persécution du Falun Gong comme "la réapparition de la Révolution Culturelle".
Les avocats des droits de l'homme dans le monde demandent comment la Chine peut continuer sa brutale répression. Le Premire Ministre canadien Jean Chrétien a soulevé le problème du Falun Gong avec Jiang pendant sa visite en automne 2001. L'administration Bush est devenue de plus en plus loquace sur la situation, qui a été décrite par Amnesty International comme un "terrorisme soutenu par l'état". Le Concile des droits humains des Nations Unies a débattu de l'exclusion de la Chine pour son épais dossier concernant les droits de l'homme s'étendant sur de nombreuses années. Avec l'imminente accession de la Chine à l'Organisation Mondiale du Commerce, combien de temps encore peut-on autoriser la Chine à violer les traités des droits de l'homme qu'elle a signés? Combien de temps encore ce gouvernement peut-il enfreindre les droits des citoyens chinois garantis par la Constitution de la République du Peuple de Chine? Les pratiquants de Falun Gong font appel aux gens de bonne volonté du monde entier pour rappeler à la Chine de tenir ses promesses, de respecter les droits de son peuple et d'interrompre l'inhumaine persécution du Falun Gong. Ceci ne pourrait qu'amener un merveilleux avenir pour la Chine et pour ceux qui aident à le construire.