Il y a quelque temps déjà j’ai lu un témoignage qui m’a fortement ébranlé parce qu’il m’a soudainement mis face à moi-même. (sur Clearwisdom, : Facing myself). Je l’ai mis de côté me disant que je devais le relire souvent pour ne pas oublier de bien voir mes défauts .Mais prise par les activités diverses, je n’ai pas vraiment pris le temps de regarder en moi profondément. Je regardais en moi mais pas assez profondément.
Quelle déplaisante vision j’ai eu ce jour là de l’autre moi-même, celle que je ne voulais pas voir .Celle que je suis depuis longtemps probablement sans même m’en rendre compte . Le résultat de tant et tant de vies. Celle que les forces perverses ont fini par construire mais surtout je le sais maintenant celle que je ne veux plus être.
Depuis petite, mon père m’a confortée dans l’idée que je possédais les qualités nécessaires pour diriger et accomplir de grandes tâches. Confortée par cette idée, et nourrie par l’amour que me portait mon père et ma grand-mère, je grandissais en gagnant de plus en plus d’assurance. Je pensais qu’être sûre de soi était une bonne chose et qu’il fallait cela pour réussir dans la vie. Voilà en tous les cas ce qu’on m’avait inculqué et qui constitue avec le temps une conception difficile à enlever.
Ce dont je ne me rendais pas compte c’est que cette assurance se transformait parfois en une certaine arrogance qui se traduisait souvent vite en mépris et en dédain pour les autres. Je pensais que moi seule, pouvais comprendre les choses mieux que les autres et les louanges dont j’ai été bercée toute mon enfance ne faisaient que me renforcer dans ma conviction d’être une personne suffisamment intelligente.
Etant d’un caractère assez ouvert et loquace, extravertie, plus je grandissais plus cette assurance s’affirmait mais en même temps ma tolérance diminuait à vue d’œil surtout dès que je me trouvais face à quelqu’un qui ne pensait pas comme moi. C’est un attachement très fort à ses propres idées, à sa propre opinion ou à sa propre compréhension de la vie.
En regardant profondément en moi Je réalise maintenant que tout cela n’est que le résultat d’un attachement très fort à soi-même, un attachement racine lié à mon égoisme et je me rend compte maintenant que je ne l’ai pas identifié ni enlevé à temps, ce qui aurait pu me permettre d’avoir aujourd’hui une bonne base de
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Ce qui fait que lorsque la période de Zheng Fa débuta, je continuai de me comporter sur ce point là comme une personne ordinaire, celle que j’étais avant. Je me rendais compte surtout de cela lorsque j’étais en famille. Tenant mon avis pour le juste et ne pliant pas devant les autres.
Cette attitude me causa de nombreuses, douloureuses et inutiles tribulations mais ce qui me chagrine le plus c’est que probablement à cause de ce comportement dont je ne me rendais même pas compte, tellement il faisait partie de ma nature, comme Il est dit dans Zhuan Falun , Chap 6: « comme ils cultivent et pratiquent au milieu des gens ordinaires, beaucoup de nos élèves n’arrivent pas à abandonner leurs attachements qui leur sont devenus tellement naturels qu’il ne le remarquent pas eux-mêmes .La tendance à se mettre en avant peut se manifester en toute situation, même en faisant une bonne action. » .j’ai créé des mécontentements autour de moi et à cause de moi des pratiquants se sont retirés du groupe de pratique .
Pourtant le Maître a utilisé tous les moyens, toutes les façons et toutes les personnes pour me montrer mes lacunes mais trop centrée sur moi et étant sûre d’être dans le juste, je ne voyais pas vraiment, pensant que c’était les autres qui avaient tort et ne comprenant pas les signes que me donnaient le Maître. Tantôt c’étaient mes enfants ou mon mari ou mes proches qui me disaient des phrases que je jugeais bien sûr injustes ; tantôt c’étaient mes compagnons de pratique qui à travers des conflits me laissaient entrevoir l’étendue de mon attachement notamment une ancienne pratiquante qui m’avait à plusieurs reprises alertée. Je l’écoutais et je sentais qu’elle avait raison mais je gardais au fond de moi, un sentiment d’injustice et une sorte de ressentiment vis-à-vis de ce qu’elle me disait. Pourtant je sais maintenant que grâce à elle et à la Loi, je peux enfin oser regarder au fond de moi. Aujourd’hui j’ai décidé de me regarder sans complaisance et de me confronter à moi-même car à force de conflits autour de moi, j’ai fini par voir ou se trouve le problème. C’est ce que le Maître qualifie de « votre grand sens de l’ego ( your strong sens of self) » .Et depuis que j’ai lu ces mots dans un Jingwen ma mémoire me le renvoie souvent comme pour m’obliger à me voir. Vouloir à tout prix prouver qu’on a raison c’est aussi une forme d’égoïsme , car c’est mettre sa propre opinion avant celle des autres c’est tenir à sa propre forme de pensée.
En ne se cultivant pas bien nous faisons le jeu des forces anciennes
Je réalise aussi maintenant que si on ne se cultive pas bien soi même, nous ne faisons pas bien les choses et nous créons un climat de disharmonie autour de nous et alors nous faisons ce que les forces anciennes attendent de nous c'est-à-dire séparer les gens et rendre le groupe désuni. Un jour alors que je partais pour Chicago, j’ai lu un témoignage d’une pratiquante et je fus choquée de lire qu’elle disait que si nous ne nous nettoyons pas nous-mêmes, nous marchons alors sur le chemin arrangé par les forces anciennes faisant de nous alors des démons qui sabotent la Loi. Cette révélation m’a jetée dans l’effroi et m’a frappée au visage comme un coup de fouet. Je comprends aujourd’hui le sens complet de tout cela.
Puis lorsque j’ai reçu les 9 commentaires j’ai profondément senti que nous avions aussi des facteurs communistes en nous et en lisant chapitre après chapitre , j’ai pu identifier les facteurs hérités d’une autre vie et liés au communisme à savoir mon autorité et mon arrogance et mon manque de tolérance .
Cultivation de la parole
Cet attachement racine en entraîne derrière lui bien d’autres, c’est comme la boîte de Pandor une fois qu’on la ouverte un autre puis un autre apparaissent l’un derrière l’autre .
Pensant qu’il faut dire les choses ouvertement et être franche, je ne fais pas attention à ma parole et je dis souvent ce que je pense au moment ou je le pense du moment que je pense être juste selon la Loi et cela sans me soucier si la personne en face de moi peut le comprendre et le supporter. Maître dit dans Zhuan Falun ,chap 4 : « Si vous êtes toujours compatissant et bien intentionné avec les gens, si vous vous souciez toujours des autres quand vous faites quelque chose et qu’à chaque problème rencontré vous vous demandez d’abord si les autres peuvent le supporter et si votre action ne porte pas atteinte aux autres, il n’y aura pas de porblèmes. » Combien de fois ai-je lu ce passage mais ce n’est que maintenant qu’en j’en évalue vraiment la portée car nous pouvons créer beaucoup de préjudices aux autres si nous ne faisons pas attention. Je réalise maintenant qu’en effet, cette attitude était devenue aussi une seconde nature qui me faisait souvent parler sans prendre en considération le bien de l’autre sans y mettre suffisamment de cœur et de bienveillance pour que l’autre comprenne vraiment ce que je cherche à dire. Je pense avoir raison donc je dis ce que je pense, peu importe le moment ou la personne en face de moi. Pensant être juste et défendre la Loi etc… Vouloir prouver qu’on a raison c’est souvent se valider soi même au lieu de valider la loi. Dans certaines situations il faut savoir défendre la Loi mais aussi nous devons juger avec sagesse quand dire les choses et à qui nous les disons et parfois se taire quand le moment n’est pas opportun. Surtout avec nos compagnons de pratique.
Pourtant cette année, lors d’un déplacement dans un pays étranger, ne parlant pas la langue, j’ai pu expérimenter une fois le fait de devoir me taire et d’écouter longtemps. Prenant ainsi le temps de juger le pour et le contre et aussi tenir compte de la situation des personnes en face de moi. Au moment de prendre une décision importante les mots sont venus naturellement, ce n’était pas ma sagesse personnelle mais celle que Dafa mettait dans ma bouche parce que durant le processus d’écoute je ne pensais pas à mon opinion mais à comment mieux faire pour régler le problème selon la Loi et à comment les autres pouvaient l’accepter .
Un jour, devant moi une pratiquante s’est mise soudain à agir d’une manière autoritaire et à essayer d’imposer ses idées. Je réalise maintenant que c’était en fait à ce moment là mon miroir pour que je vois comment je suis peut-être habituellement. Ce qui me dérangeait dans son attitude c’était en fait ce que je faisais souvent moi-même. Les mêmes facteurs en elle, faisaient écho à mes facteurs en moi. En fait, dans certaines situations, si on regarde bien en soi, ce n’est pas la personne en face qui pose vraiment problème, elle sert juste de miroir, d’indicateur pour nos propres insuffisances. Il ne faut donc pas lui en vouloir .Et peu importe si elle-même a la même lacune et si elle en est ou pas consciente, là n’est pas la question, ce conflit qui est devant moi me révèle le niveau de mon
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Après tant d’années je réalise que peu importe le nombre de choses que j’ai pu faire dans Dafa, ma base de cultivation n’est pas bonne et mon sens de l’éveil encore moins puisqu’il m’aura fallu tout ce temps pour voir mes attachements et me corriger avant de créer trop de dégâts mais la Compassion du Maître est immense et il n’a eu de cesse de me faire des signes pour que je me débarrasse de ce double de moi qui n’est plus moi. Je regrette de ne pas avoir pu voir tout cela plus tôt car cela aurait causé moins de tord aux autres pratiquants qui à cause de moi ne viennent plus aux réunions. Pourtant dernièrement, en relisant les dernières conférences du Maître je réalise de plus en plus que nous devons aussi sauver les pratiquants autour de nous car comme le Maître le dit souvent les pratiquants qui ont obtenu la Loi sont précieux et les faire fuir est un pêché grave contre Dafa. Nous devons chérir tous les pratiquants car ils ont tous obtenu la Loi et sont tous des disciples du Maître et cela peu importe le niveau de leur compréhension. Comment pouvons nous sauver les autres si nous ne pouvons pas sauver nos compagnons de pratique. En regardant en arrière, je me demande comment les autres ont pu me supporter, je les remercie de m’avoir supportée jusque là.
En fait je tiens avant tout à remercier notre vénérable Maître pour son infinie bienveillance pour m’avoir permis de voir enfin mon ombre : Ce n’est pas facile de voir cette partie de soi et encore moins de la révéler aux autres, car la peur du jugement des autres sur soi est un autre attachement à l’ego qu’il faut aussi éliminer .Mais en fait, depuis que j’ai mis tout cela par écrit je me sens comme libérée d’un grand poids. Je voulais partager cela avec mes compagnons de pratique pour qu’ils n’attendent pas comme moi et qu’ils regardent en eux profondément et qu’ils prennent conscience au plus vite de ce que leurs lacunes peuvent provoquer. Je ne sais pas ce que les forces anciennes avaient arrangées pour moi mais je refuse tous leurs arrangements qui visent à déranger le Zheng Fa, et diviser les pratiquants. Je veux retourner à l’origine de mon être fait de Vérité, Bienveillance et Tolérance. J’ai choisi mon chemin et je veux essayer de me cultiver diligemment et regarder souvent en moi afin de suivre le chemin droit que le Maître nous a tracé. Je ne sais comment Le remercier pour tout ce qu’il a déjà fait pour moi et pour avoir mis aussi sur mon chemin une ancienne pratiquante qui avec beaucoup de patience et grande bienveillance a beaucoup parlé avec moi et m’a permis de voir mes lacunes et de comprendre un peu plus la Loi.
Ceci n’est que mon humble témoignage, veuillez me corriger si quelque chose dans ce que j’avance est incorrect ou inapproprié.
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