Lettre d’un pratiquant de Falun Dafa détenu à son père

Note: Cette lettre a été remise après beaucoup de détours. Le couple, tous deux pratiquants de Dafa, est illégalement détenu dans un camp de travail forcé. Leur fille de deux ans a été envoyée dans sa ville natale chez ses grands-parents, ce sont ces gens âgés qui prennent soin d’elle.

Cher Père,

Comment vas-tu ? La dernière fois que tu m’as rendu visite, ils ne t’ont pas laissé entrer. J’ai seulement reçu l’argent, le livre et le mot que tu as écrit. Ne t’en fais pas pour moi, ton fils ne te décevra pas ni toi ni les autres parents.

Père, bien que tu ne pratiques pas la cultivation, tu es un père qui fait clairement la distinction entre bien et mal. Les autres t’ont probablement dit que j’ai été torturé presque jusqu’à la mort lorsque j’ai été nourri de force et que j’ai craché beaucoup de sang. En fait, il y a eu de nombreuses occasions où j’ai été torturé presque à mort, et certaines dont je n’ai jamais parlé aux autres. Mais, ne t’en fais pas, la vie de ton fils est forte et inébranlable. A présent ma santé revient, particulièrement depuis le Festival du Printemps [Nouvel An Chinois] Ne t’inquiète pas, je suis très rationnel et ferme, crois vraiment que je te retrouverai fièrement avec intégrité.

Depuis que j’ai été envoyé au camp de travail, j’ai été strictement gardé en isolation. Les endroits où on me force à rester sont soit des cliniques [Note de l’Editeur : probablement pour des traitements d’urgence] ou une cellule de confinement, et sont quasi totalement isolées des autres. Mais j’ai observé quelque chose à travers le comportement des gardiens. J’ai été en grève de la faim pendant de nombreux jours, de nombreux gardiens du camp de travail et tous les gens de la division N°1 en ont d’une manière ou d’une autre entendu parler et y réfléchissent. Ceux qui avaient été soumis au lavage de cerveau et forcés d’abandonner la pratique de Falun Dafa ont également commencé à y réfléchir. En Décembre dernier, ils mettaient quatre pratiquants qui cultivent fermement Dafa sous stricte surveillance. Mais maintenant ils mettent 18 personnes qui soit pratiquent fermement Dafa soit qui n’ont pas été totalement soumis par le lavage de cerveau en « classe de stricte surveillance », c’est-à-dire en « maison d’arrêt ». Durant cette période, il y a eu aussi plus de dix personnes attendant d’être relâchés parce que leurs termes de détention avaient expiré.

Père, surtout ne donne pas d’argent au camp de travail. Ces gardiens se mettront l’argent dans les poches et commettront de mauvaises actions. Tu peux leur dire que, d’abord je suis marié et que légalement tu n’es plus mon tuteur, et que tu n’as envers moi aucune responsabilité. Deuxièmement notre famille a des difficultés financières. S’il te plaît ne leur cède pas en échange d’une permission de me voir.

Quant au lavage de cerveau, ce n’est pas que je les déconsidère, mais comme je le leur ai dit la première fois que j’ai été envoyé là, ils n’en ont pas la capacité.

Père, mon esprit est très calme. Occasionnellement, je pense aux gens au dehors, pense aux pratiquants de Dafa avec qui je travaillais pour Dafa. A ce moment, je n’ai pas pu retenir mes larmes, ils me manquent beaucoup.

Père, ne sois pas gâteux avec ta petite-fille, discipline là si nécessaire. Elle a maintenant presque trois ans.

Qu’en est-il de la santé de ma mère. N’essaie pas d’économiser sur les dépenses pour son traitement. Comment va ma plus jeune sœur ? J’aimerais les saluer et les remercier de prendre soin de mon enfant.

Père, je t’en prie prends soin de toi. Ton fils ne peux rien faire pour toi en ce moment, mais tu seras fier de ton fils dans le futur !

Changqing (anonyme)

Chinese version available at: http://minghui.ca/mh/articles/2002/2/24/25574.html