La persécution du Falun Gong à l'extérieur de la Chine: les écoutes téléphoniques

La Chambre des Représentants américaine a récemment voté à l'unanimité la Résolution 304, appelant à enquêter sur les fonctionnaires consulaires chinois qui commettent des actes illégaux contre des citoyens et résidents américains qui pratiquent le Falun Gong, et des fonctionnaires américains élus soutenant le Falun Gong. La résolution a cité des cas dans lesquels des agents du gouvernement chinois visaient des fonctionnaires américains, des résidents et des citoyens dont ils suspectent l'association avec le Falun Gong, et elle appelle le régime à mettre immédiatement fin aux interférences sur les libertés fondamentales en Amérique. Elle stipule que le gouvernement chinois devrait "cesser d'utiliser les missions diplomatiques aux Etats-Unis pour répandre des mensonges sur la nature du Falun Gong." Dans cet article, nous parlerons des écoutes téléphoniques de pratiquants de Falun Gong qui se sont produites à l'extérieur de la Chine.

Peu de temps après que la persécution du Falun Gong ne commence en 1999, un porte-parole du Falun Gong, Mme Gail Rachlin de New York, a vu sa résidence de 16 ans pénétrée par effraction plusieurs fois. Ce qui jamais n’était arrivé auparavant. La première fois seules ses déclarations d'impôts avaient disparu, et la fois suivante son seul carnet d'adresse. Le détective enquêtant sur l'affaire a dit à Mme Rachlin que son téléphone avait été mis sur écoute.

En juillet 2001, Terri Wu, une pratiquante de Falun Gong de Washington D.C., est rentrée chez elle après un voyage d'un mois à l'étranger, période durant laquelle elle avait éteint son portable. Quand elle l'a rallumé à son arrivée à l'aéroport JFK de New York, elle a vu qu'un message avait été laissé sur sa boîte de messagerie vocale seulement quelques heures auparavant. C'était une conversation entre des pratiquants de Falun Gong qui avait lieu dans le métro de Washington D.C. que quelqu'un avait enregistré à leur insu. Mme Wu a été choquée et a senti que quelqu'un essayait de l'intimider, spécialement parce qu'elle avait reporté plusieurs fois sa date de retour, et la personne qui avait laissé le message la pistait apparemment et savait quand elle reviendrait.

Mettre sur écoute les téléphones des pratiquants de Falun Gong en dehors de la Chine est une pratique commune des ambassades chinoises, il y a de nombreux cas pour le prouver, dont certains sont des preuves dans les poursuites judiciaires contre l'ancien président de la Chine Jiang Zemin et les ambassades chinoises. La persécution du Falun Gong n'est manifestement pas limitée à la Chine; il y a des fonctionnaires et des employés des ambassades et des consulats chinois qui mettent un effort considérable à surveiller les conversations téléphoniques des pratiquants de Falun Gong à l'extérieur de la Chine.

L'équipement pour mettre les téléphones sur écoute est facile à se procurer et est souvent peu coûteux, revenant à seulement quelques dollars. Il y a plusieurs types de mécanismes de mise sur écoute, beaucoup d'entre eux n'ont même pas besoin d'être connecté au téléphone. L'écoute téléphonique est évidemment illégale, comme stipulé dans les documents fédéraux, "Acte sur le Contrôle du Crime et la Sécurité des Rues de 1968," 18 U.S.C. Sec. 2510 et seq., interdit l'interception délibérée des communications téléphoniques par tous moyens électroniques, mécaniques ou tout autre dispositif sans une dispense applicable. En l'absence de lois d'état plus restrictives, il est permis d'intercepter et d'enregistrer une conversation téléphonique si l'une ou l'autre des parties qui fait l'appel y consent. Le consentement signifie l'autorisation d'un seul participant à l'appel; la partie unique consentante est pourvue de la dispense statutaire spécifique sous la loi fédérale. 18 U.S.C. Sec. 2511(2)(d).

L'écoute téléphonique effectuée par les ambassades chinoises dans la persécution des pratiquants de Falun Gong en dehors de la Chine a deux fonctions majeures: l'intimidation et la collecte d'information. Comme dans l'exemple de Terri Wu ci-dessus, ceux qui ont mis sur écoute ses conversations voulaient qu'elle sache qu'ils la surveillaient, et ils savaient même où elle était et à quelle heure. L'écoute téléphonique pour la collecte d'information est encore plus courante, comme nous l'avons vu dans l'exemple de Gail Rachlin. Selon des sources sûres en Chine, en octobre 2000, Jiang Zemin avait donné l'ordre d'exécuter une politique pour "intensifier la campagne [contre le Falun Gong] outremer, collecter plus d'informations et empêcher les manifestations." En mettant sur écoute les téléphones des pratiquants de Falun Gong outremer, davantage d'informations peuvent être récupérées et utilisées dans la persécution. En surface, les ambassades chinoises connaîtront les détails de quand et où se tiendront les activités du Falun Gong. Bien que le Falun Gong soit ouvert au public et n'a rien à cacher, il y a eu bien des fois où les fonctionnaires de l'ambassade chinoise sont allés aux activités, tenues par les pratiquants dans le but d'informer le public au sujet du Falun Gong et de la persécution en Chine, et ont alors perturbé ces activités, en utilisant bien souvent la violence physique envers les pratiquants. Des cas semblables ont été répertoriés dans de nombreuses grandes villes à travers l'Amérique du Nord. En mettant les téléphones sur écoute, les ambassades chinoises vont aussi pister les pratiquants de Falun Gong en Chine qui ont des contacts avec les pratiquants à l'extérieur de la Chine. En Chine, où la persécution est la plus grave, ces gens seront souvent immédiatement arrêtés et soumis à l'emprisonnement et à la torture.

Ce qui est le plus rebutant avec ces écoutes téléphoniques est que le gouvernement d'un pays étranger est entrain d'espionner les citoyens pacifiques et respectueux des lois d'un autre pays. Dans beaucoup de pays en Occident, nous avons des Constitutions protégeant nos droits humains fondamentaux. La collecte systématique d'informations par un gouvernement étranger sur des citoyens d'un autre pays est une sérieuse menace. Cette menace peut être regardée de deux manières; l'une est que la mise en place par le régime de Jiang de ces méthodes de surveillance des gens dans d'autres pays indique qu'ils ont les moyens d'accéder à presque qui ils veulent. Le régime de Jiang surveille de toute évidence une série de groupes auxquels ils s'opposent, pas seulement le Falun Gong, et qui peut dire qu'ils ne surveillent pas les familles des citoyens américains en Chine, les téléphones des gens qui font du commerce avec la Chine ainsi que nos propres élus locaux qui font de la politique au sujet de la Chine; la liste peut s'allonger.

La seconde menace que l'écoute téléphonique représente est la menace des libertés que les pays démocratiques se sont battus si durement pour acquérir et maintenir. Même si elles ne sont peut-être pas encore parfaites, nos lois ont été constamment perfectionnées, de façon à idéalement permettre à chaque résident de jouir plus efficacement des droits humains fondamentaux que tout un chacun mérite. La clique de Jiang sape directement les droits de nos propres citoyens et de nos propres maisons. Martin Luther King, Jr. disait, "Une injustice quelque part est une menace à la justice partout ailleurs." Dans ces temps de renforcement de sécurité nationale, ne fermons pas les yeux sur la menace que la clique de Jiang représente en détruisant les libertés pour lesquelles se sont battus et ont payé de leur vie tant de nos compagnons citoyens.

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