Le 17 juin 2004
Les organisations des Droits de l'Homme ont accusé la Chine d'avoir failli à son engagement de se soumettre à ses obligations internationales, après que la visite d'un expert des Nations Unies traitant de la torture ait été annulée.
Le gouvernement chinois a demandé plus de temps afin de se préparer à la visite de deux semaines ce mois-ci du rapporteur spécial des Nations Unies Theo van Boven compte tenu des différentes autorités et régions impliquées, a déclaré les Nations Unies.
"Le gouvernement chinois s'est engagé dans une stratégie récurrente de répondre à la pression internationale et à l'examen minutieux, avec des propositions bien calculées que lui et d'autres gouvernements peuvent prendre comme indicateurs du progrès de la Chine dans les réformes des droits de l'homme …," a dit le représentant des Droits de l'Homme en Chine.
"Une fois que la pression se retire, toutes ces propositions sont trop souvent annulées."
Van Boven, qui devait présenter son rapport à la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies basée à Genève, déplore le retard, soulignant que la liberté de faire des investigations aussi bien que l'accès aux endroits de détention étaient nécessaires pour une réelle estimation.
Il a également souligné la nécessité d'entretiens confidentiels avec les détenus et les autres personnes, sans peur de représailles, peut-on lire dans la déclaration.
La visite en Chine par un rapporteur des Nations Unies a été prévue depuis une dizaine d'années, mais elle ne s’est toujours pas faite.
Le précédent rapporteur spécial, Sir Nigel Rodley avait demandé une invitation à la Chine en 1995, et la Chine a lancé une invitation en 1999, mais aucun accord n'a été conclu en terme de période concernant la visite.
Beijing a réitéré son invitation à Van Boven en 2001, et s'est engagée à relancer une invitation sans conditions au cours du dialogue sur les droits de l'homme entre les Etats-Unis et la Chine en décembre 2002.
"A la lumière du fait que la visite ... a été en pourparlers depuis une bonne dizaine d'années, ce report de dernière minute soulève de sérieuses questions sur la sincérité des engagements du gouvernement à une coopération internationale," a dit Human Rights Watch.
Le gouvernement chinois n'a fait aucun commentaire Jeudi.
Les organisations des Droits de l'Homme disent que la torture en Chine est endémique, mais qu'il est difficile d'établir exactement à quel point les abus sont répandus lorsque les demandes de visite par des observateurs indépendants sont régulièrement rejetées.
http://sg.news.yahoo.com/040617/1/3l3vk.html
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