Le 8 octobre 2000, je suis arrivée à la place Tiananmen après m’être soustraite à l’interrogatoire de la police en civil dans les rues de Pékin.. Il y avait un garde positionné tous les trois pas et une sentinelle postée tous les cinq pas. [La sécurité était extrêmement serrée.] Il y avait aussi des policiers en civil alignés en rang au centre de la Place. Il y avait des véhicules de police partout. J’ai choisi un endroit bondé où passaient beaucoup de gens pour m’asseoir en méditation. En conséquence, j’ai été traînée loin de là par quelques policiers en civil et placée dans un véhicule de la police. J’ai été envoyée dans un poste de police de Beijing, et on m’a dit que j’étais le 330ème pratiquant arrêté sur la place ce jour-là.
Le même jour, mon bureau de liaison local du gouvernement à Beijing est venu pour me ramener chez moi. Je suis restée dans leur bureau à Beijing pendant 24 heures, forcée de porter des menottes même en dormant. Le poste de police local a envoyé deux officiers de police male et femelle pour ramener sous escorte les deux autres pratiquantes qui avaient été également arrêtées à Beijing pour avoir fait appel au gouvernement pour qu’il cesse la persécution du Falun Gong. Ils m’ont fouillée corporellement et m’ont confisqué 570 yuan. [Le salaire moyen mensuel d’un citadin travailleur moyen en Chine est de500 yuan]. Ils ne m’ont donné ni reçu ni garantie que l’argent servirait à acheter les tickets de train. Le jour suivant, les trois d’entre nous ont été menottées ensemble et mises à bord du train. Nous avons été transférées dans un véhicule de la police en arrivant à notre gare de destination.
Une des pratiquantes qui avait été arrêtée m’a dit qu’elle était arrivée place Tiananmen le 1er octobre 2000, jour de la fête nationale. A cette époque, la place avait déjà été barrée par un cordon de police. Elle avait vu de nombreux policiers entourer un millier de pratiquants et les battre brutalement. La police avait dit à une autre pratiquante, « je n’aurais jamais imaginé que vous seriez allée à Beijing. Avec seulement 20 yuan, comment vous attendiez vous à pouvoir rentrer chez vous ? » Elle avait marché plus de 40 kilomètres (25 miles) la nuit précédente avant de prendre le train pour Beijing.
Plusieurs heures plus tard, nous sommes arrivés au poste de police local et avons été accueillis par de grossières injures. Les deux équipes assignées particulièrement à « prendre soin » des deux pratiquantes faisaient face à la menace d’être renvoyées, puisque ces deux pratiquantes avaient réussi à se rendre à Biejing alors que c’était elles qui étaient de service. Dix minutes plus tard nous étions enfermées dans une cellule de détention, les deux pratiquantes furent emmenées. Alors ont pouvait entendre les voix de leurs maris de la pièce à côté ? Les maris avaient était enfermés là après que leurs femmes soient parties pour Beijing et n’avaient reçu depuis qu’un seul repas par jour. A ce moment, le chef du poste de police est venu et je lui ai demandé « Les membres de leurs familles ne pratiquent pas le Falun Gong, pourquoi les avez-vous enfermés ? ». la réponse fut « Ils sont parents des membres de famille contre-révolutionnaires ! » Le chef a dît, « faîtes les crier le slogan ?[Note:Le” slogan” était de dire des mots calomniant le Falun Gong] Celui qui ne crie pas sera battu . peu importe jusqu’à quel point, je prendrais la responsabilité, jusqu’à ce qu’ils aient encore un souffle de vie.." Un homme trapu et vigoureux se précipita (on dit qu’il était le chef suppléant) et me hurla dessus, "Vas tu crier [le slogan]?" "Non!" répondis-je calmement et fermement. Alors il gifla mon visage de chaque côté ? Je ne ressentis qu’un peu d’engourdissement mais aucune douleur. Je voyais seulement ses mains s’élancer de loin sur moi et il ne s’arrêtait que lorsqu’il était épuisé. "Vas tu crier [le slogan] ou non ? Je secouai la tête en signe de refus. Il me gifla encore deux fois.. Je n’avais qu’une seule pensée.: plutôt mourir que de crier[le slogan calomnieux]! Je regardai les visages indifférents ou sarcastiques et ressentis de la tristesse pour eux.
Le ciel jusque là clair et sans nuages se couvrit tout à coup d’intenses nuages sombres, et la pluie ne cessait plus. Cette fin d’automne est glaciale dans les plaines du fleuve Yangtze. On nous força à parader dans les rues à peine vêtus et portant une pancarte accrochée autour de nos cous. Il y avait aussi un haut parleur sur le camion qui nous suivait diffusant haut et fort « voilà la fin dégradante de ceux qui pratiquent le Falun Gong ! » Il y avait des insultes incessantes des tueurs à gage sur le côté nous fouettant avec des branches d’arbres, des cris de harcèlement des nombreux tueurs à gage derrière nous hurlant « Marche en dehors, marche trop vite, marche trop lentement. » et les flash continuels des caméras. Il y avait de nombreux spectateurs et la plupart étaient indifférents. Beaucoup demandaient aussi l’identité des personnes dont les noms étaient écrits sur les pancartes, et quelle sorte de pratique était le Falun Gong ? Certains disaient, « C’est de nouveau la Grande Révolution Culturelle, ce doit être le fait de Jiang Zemin ! » Ils n’ont pas arrêté la parade avant que nous ne soyons passés par plusieurs rues et que les foules commencent à partir, même le ciel pleurait. Ce soir là je fus emmenée par la police de ma propre ville après qu’ils aient payé au poste de police local la somme de 1400 Yuan.
Dans ma ville tous les pratiquants qui sont allés à Beijing faire appel pour que cesse la persécution ont été condamnés à payer de mille à 20 000 Yuan à leur retour. Certains ont été financièrement ruinés et sont sans ressources à cause des amendes exorbitantes. Nos unités de travail respectives ont toutes été condamnées à 10 000 Yuan. J’ai du payer 2000 Yuan et ai été détenue pendant huit jours. C’est ce qu’ils appellent obtenir la « caution » avant le jugement.
Je ne hais ni n’en veux à personne. Au contraire, je ne ressent qu’un profonde inquiétude pour ces policiers s’ils continuent à faire des choses pour aider les êtres mauvais. J’espère sincèrement que tous ces officiers de police abandonnent leur méchanceté et deviennent de bonnes personnes. Je leur dis, « Ne prenez aucune excuse pour éviter votre responsabilité. La renommée et le profit sont transitoires. Pensez au futur de votre vie, si vous commettez de mauvaises actions, dans le futur, vous devrez en souffrir la rétribution : Le bien est récompensé par le bien et le mal recevra le mal » telle est pour toujours la Loi immuable du ciel !
Source: http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2001/12/16/16847.html
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