Le troisième jour de l’Assemblée générale de l’ONU, des pratiquants du Falun Gong de la région de New York se sont réunis le 25 septembre 2025 sur la place Dag Hammarskjöld, devant le siège des Nations unies. Ils brandissaient des banderoles, faisaient la démonstration des exercices du Falun Gong et distribuaient des dépliants. (Tang Zhiheng/Global Service Center for Quitting the CCP)
Alors que les dirigeants du monde entier étaient réunis cette semaine à Manhattan pour la 80e Assemblée générale des Nations unies, les pratiquants du Falun Gong ont organisé une série de manifestations pacifiques devant le siège de l’ONU, appelant la communauté internationale à condamner la brutale persécution menée par le Parti communiste chinois (PCC) contre cette discipline spirituelle depuis juillet 1999.
Du 23 au 27 septembre, les pratiquants se sont réunis chaque jour de l’autre côté de la rue, sur la place Dag Hammarskjöld, où ils arboraient des banderoles, en chinois et en anglais, portant les messages « Stop à la persécution du Falun Gong », « Vérité, Bienveillance, Tolérance » et « Fin du PCC ». Les participants affirment vouloir sensibiliser les délégations et les dignitaires de passage à la persistance des violations des droits humains en Chine.
Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, bienveillance et tolérance. Apparue en Chine en 1992, elle a rapidement gagné en popularité, réunissant, d’après les estimations officielles de l’époque, au moins 70 millions d’adeptes à la fin de la décennie.
Depuis que le PCC, craignant que la popularité du Falun Gong ne menace son pouvoir, a lancé une campagne de persécution nationale en 1999, les organisations de défense des droits de l’homme et des experts de l’ONU ont documenté des cas généralisés de détentions arbitraires, de travail forcé, de torture et de prélèvements d’organes sur les pratiquants.
Les rassemblements devant l’ONU ont mis en lumière une question récurrente dans le débat international : comment les gouvernements doivent-ils réagir au bilan du PCC en matière de droits de l’homme, tout en maintenant des liens diplomatiques et économiques avec le régime ?
Soutien local
Les organisateurs ont déclaré que les agents de police de New York, habitués à la présence de longue date du groupe lors des grands événements de l’ONU, les avaient aidés à mettre en place l’espace nécessaire à la manifestation.
« La police nous fait de plus en plus confiance, car elle sait que nous manifestons toujours pacifiquement contre la persécution du PCC », explique M. Tang, l’un des coordinateurs de l’événement, qui souhaite n’être cité que par son nom de famille. Selon lui, les agents ont déplacé des barrières et incité d’autres groupes à libérer de la place pour le rassemblement des pratiquants.
Ces derniers racontent également avoir reçu le soutien de nombreux New-Yorkais de passage dans le quartier.
« Beaucoup d’habitants, et même des policiers, nous ont souri et ont levé le pouce en signe d’approbation », affirme Mme Huang, une pratiquante venue du nord de l’État de New York, qui préfère elle aussi garder l’anonymat de son prénom. « Certains étaient émus aux larmes en découvrant ce que vivent des familles comme la mienne en Chine. »
Elle décrit la rencontre avec un jeune homme portant un drapeau américain, venu écouter après avoir reçu un dépliant : « Il m’a confié qu’il savait peu de choses sur le Falun Gong, mais qu’après avoir entendu mon récit, il voulait prier pour nous. »
Témoignages personnels de persécution
Pour certains, la manifestation revêt une importance profondément personnelle.
Mme Huang raconte comment ses parents, en Chine continentale, ont été à plusieurs reprises la cible de persécutions pour leur pratique du Falun Gong.
« Ma mère a failli mourir dans un centre de ‘rééducation’ après 1999, et mon père a été arrêté à plusieurs reprises, avant même de disparaître », dit-elle. « La persécution du PCC a marqué toute ma scolarité et ma carrière. Voilà pourquoi mes parents m’ont toujours dit de ne jamais retourner en Chine. »
Les pratiquants Hugh Huang et son épouse ont également participé à la manifestation. Né à Hong Kong, il explique que leur objectif est d’encourager davantage de Chinois à comprendre la vérité sur le Falun Gong et les raisons pour lesquelles le PCC le persécute. Il s’inquiète du fait que le régime chinois continue d’utiliser les réseaux sociaux tels que WeChat et TikTok pour diffuser de fausses informations en Chine et à l’étranger.
« Dès que le peuple chinois s’éveillera en masse, le PCC s’effondrera naturellement », estime-t-il. « Alors, la Chine aura un avenir véritable, les Hongkongais pourront rentrer chez eux et les Taïwanais vivront sans crainte. »
Cortège automobile « Fin du PCC »
En parallèle, le Global Service Center for Quitting the CCP (Centre mondial de services pour quitter le PCC) a organisé une parade automobile dans les rues autour du complexe onusien. Les véhicules arboraient de grands panneaux portant des slogans tels que « Le PCC corrompt le monde », « Le communisme met tout le monde en danger » ou encore « Condamnez le prélèvement d’organes du PCC ». Les organisateurs qualifiaient ce cortège de « Grande Muraille de la vérité en mouvement », destiné à attirer l’attention des diplomates, des navetteurs et des passants.
Le président du Centre, Zhiyuan Wang, affirme que la campagne vise à inciter les États à désigner formellement le PCC comme une « organisation terroriste d’État ».
« Parce que le PCC persécute le Falun Gong, il a commis des actes de génocide et des crimes contre l’humanité – en particulier le prélèvement forcé d’organes sur les pratiquants, un crime d’une cruauté sans précédent dans l’histoire humaine », dénonce-t-il.
« Ce crime s’est étendu à toute la société chinoise. Ces dernières années, le PCC a également étendu son influence aux États-Unis, cherchant à mettre en péril les libertés démocratiques du monde, s’attaquant directement au principe fondateur de liberté religieuse de l’Amérique, tout en menaçant la sécurité des citoyens américains. »
Michael Yu, autre représentant du Global Service Center for Quitting the CCP, souligne que la démarche pacifique des pratiquants touche de nombreux témoins.
« Les gens savent que le Falun Gong est un mouvement de foi », dit-il. « Les pratiquants du Falun Gong sont parmi les groupes les plus pacifiques qui soient ; les gens nous respectent pour notre franchise et soutiennent notre cause. »
Durant l’Assemblée générale de l’ONU, le Global Service Center for Quitting the CCP a organisé un cortège automobile “Fin du PCC” dans les rues voisines du siège des Nations unies à New York, exposant les crimes du PCC contre l’humanité et appelant à sa dissolution. (Lin Dan/Epoch Times)
Une préoccupation mondiale
Les manifestants assurent que leurs revendications ne concernent pas seulement la liberté religieuse en Chine, mais s’inscrivent aussi dans une résistance plus large contre l’influence autoritaire à l’étranger.
« Le PCC sabote les valeurs traditionnelles américaines et exploite les divisions qui fracturent la société des États-Unis », confie l’épouse de Hugh Huang. « C’est une réalité douloureuse pour beaucoup de patriotes américains. »
Elle ajoute qu’un de ses amis, après avoir entendu son témoignage, a emprunté un exemplaire du « Zhuan Falun », l’ouvrage fondamental du Falun Gong, et en a été profondément bouleversé : « Il avait le sentiment d’avoir été trompé par le PCC pendant des années, et d’avoir enfin trouvé quelque chose de précieux. »
Lin Dan et Yu Lili ont contribué à la rédaction de cet article.
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