De mémoire de Ginkgo : L’histoire de Jean

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Chapitre 1 : Les Bêtises de Jean

Il était une fois, dans une petite campagne paisible, un garçon nommé Jean. Il avait 10 ans, était grand et fort et avait des cheveux bruns ébouriffés et des yeux malicieux. Il aimait beaucoup jouer de mauvais tours aux autres enfants et à ses parents. Il aimait aussi se bagarrer dès qu’il le pouvait. Jean n’avait pas un caractère facile et ses parents ne savaient plus quoi faire de lui. Pour ne rien arranger, il n’écoutait pas en classe, faisait du bruit et dérangeait les autres.

Un matin, alors que le coq chantait à peine, Jean décida de remplir les bottes du fermier Dupont avec de la boue. Le fermier, qui se préparait pour une longue journée de travail, enfonça ses pieds dans les bottes et poussa un cri de dégoût. Les éclats de rire de Jean résonnèrent à travers la ferme.

— Jean ! rugit le fermier Dupont. Quand vas-tu enfin grandir et te comporter correctement ?

Jean haussa les épaules et partit en courant, ses éclats de rire se dissipant dans le vent.


Chapitre 2 : La Rencontre avec Pierre

Un jour, alors qu’il était à l’école, Jean faisait tellement de bruit que la maîtresse décida de le renvoyer chez lui. Mais cela ne le dérangea pas car il se croyait au-dessus de tout. Il rentra donc chez lui d’un air satisfait.

Cependant, en dépit de son air hautain et espiègle, Jean n’était pas heureux. Son mauvais caractère était une carapace qu’il avait forgée avec le temps. Lorsqu’il était plus petit, les autres enfants se moquaient de lui, ne voulaient pas jouer avec lui et lui jouaient de mauvais tours. Jean en était si triste qu’un jour, il se promit de devenir fort et de ne plus faire confiance aux autres. En effet, Jean s’était senti tellement trahi par les autres enfants qu’il avait gardé de la colère dans son cœur. Avec le temps, cette colère profondément enfouie a fini par transformer Jean, jusqu’à ce qu’il devienne le mauvais garçon qu’il est aujourd’hui.

Alors qu’il rentrait chez lui, Jean rencontra un petit garçon sur le chemin. Il était plus petit que lui mais était très bien habillé. Il portait une belle chemise, de beaux pantalons, des chaussures en cuir bien cirées et un béret en laine feutrée.

— Hey, qu’est-ce que tu fais là ? Qui es-tu ? demanda Jean d’un ton fort.

Le petit garçon répondit qu’il venait d’arriver à la campagne et qu’il se rendait justement à l’école.

— Sais-tu où se trouve l’école ? Peux-tu m’y emmener ? demanda-t-il avec un air innocent.

Jean répondit d’un air un peu agacé :

— Je comptais rentrer chez moi, mais si tu me donnes un bonbon je veux bien te montrer où se trouve l’école.

Le petit garçon lui répondit :

— Je n’ai pas de bonbons avec moi mais demain je t’en apporterai un.

Jean accepta et le conduisit jusqu’à l’école. En chemin, le petit garçon se présenta.

— Je m’appelle Pierre et je viens de la grande ville. Mes parents ont décidé de venir habiter ici pour que nous soyons à l’air pur.

Jean ne voulait rien savoir de ce que lui racontait le petit garçon, il pensait seulement au bonbon qu’il aurait le lendemain. Voyant que Jean restait dans son coin, Pierre lui demanda :

— Pourquoi tu ne parles pas ?

Jean lui répondit d’une voix grave :

— Moi je suis le plus fort de l’école. Je fais ce que je veux.

Étonné par la réponse de son nouvel ami, Pierre lui répondit :

— Tu sais, mes parents m’ont appris qu’il est important d’être gentil et de respecter les autres.

Ce à quoi Jean répliqua :

— Moi, je fais ce que je veux. Si je veux être méchant avec les autres, cela ne te regarde pas.

Pierre lui dit ensuite :

— Tu sais, quand nous faisons du mal aux autres, nous nous faisons du mal à nous-mêmes.

Jean ne comprenait pas le sens de ces paroles et ne répondit pas.

Si tôt arrivés à l’école, Jean rappela au petit garçon de lui amener un bonbon le lendemain et rentra chez lui lorsqu'il arriva à la maison, ses parents privèrent Jean de dessert et le firent monter dans sa chambre. C’était la conséquence de son mauvais comportement à l’école. Mais Jean n’était pas content et redescendit à la cuisine pour voler du chocolat.

Lorsqu’il fut de retour dans sa chambre, la bouche couverte de chocolat, Jean fut pris d’une douleur au ventre. Il tomba de douleur et se mit à crier :

— J’ai mal, j’ai mal au ventre.

Ses parents étaient déjà en train de dormir et ne l’entendirent pas. Petit à petit, la douleur s’en alla. Jean pensa que c’était très étrange. C’était la première fois que son ventre lui faisait aussi mal.


Chapitre 3 : La Rivière Glacée

Le lendemain, quand Jean arriva à l’école, il vit Pierre et alla lui réclamer le bonbon qui lui était dû. Pierre lui donna le bonbon et dit à Jean :

— Tu sais, quand tu es gentil avec les autres, tu es gentil avec toi-même.

Jean, d’un air agacé, répondit :

— Mais qu’est-ce que tu racontes ? Je ne comprends rien ! Si je fais du mal aux autres, ce sont les autres qui ont mal et si je suis gentil avec les autres, ce sont eux qui en profitent.

Avec son habituel ton bienveillant, Pierre expliqua à Jean :

— Mes parents m’ont appris que quand tu fais du mal aux autres, tu obtiens du karma. Plus tu en portes sur toi, plus tu devras souffrir. Au contraire, quand tu fais du bien autour de toi et que tu es gentil avec les autres, tu obtiens de la vertu. Et contrairement au karma, plus tu as de vertu, plus tu te sens léger.

Jean, d’un air fâché, répondit :

— Ce sont des bêtises, je n’y crois pas.

Un peu confus, Jean s’en alla sans se retourner et prit la direction de la salle de classe. Alors qu’il était assis sur sa chaise, il pensa à ce que Pierre lui avait dit :

— Si je fais du mal aux autres, je me fais du mal à moi-même, et si je suis gentil avec les autres, je suis gentil avec moi…

Tout d’un coup, une idée lui vint à l’esprit :

— Hier, après avoir mangé le chocolat que j’ai volé, j’ai eu très mal au ventre. Mais ça doit être le hasard…

Le soir, après l’école, alors que Jean traversait la cour pour rentrer chez lui, un garçon le bouscula sans faire exprès.

— Je suis désolé, j’ai trébuché, dit le garçon, gêné.

Dans un accès de colère, Jean se mit à frapper l’autre garçon de toutes ses forces. Après avoir soulagé sa rage, il se redressa et prit la direction de sa maison

Sur le chemin, Jean était un peu rêveur. Tout à coup, il trébucha sur une grosse pierre. Il tomba tellement fort qu’il s’ouvrit la tête et se mit à saigner abondamment. Alors qu’il pleurait de malheur, il redressa la tête et aperçut Pierre qui arrivait avec un linge humide pour arrêter le saignement.

Jean, d’un air un peu gêné, le remercia :

— Merci. C’est bon maintenant, je vais mieux.

Pierre répondit :

— Ce n’est rien. Mais tu as vraiment fait une mauvaise chute. Je suis prêt à parier que tu as encore fait du mal à quelqu’un.

Étonné, Jean lui demanda :

— Tu m’as vu me battre à l’école ?

— Non, répondit Pierre, mais si tu t’es fait mal, c’est que tu as fait du mal à quelqu’un d’autre.

Brusquement, Jean comprit ce que Pierre voulait dire :

— Si je fais du mal aux autres, plus tard, à moi aussi, il va m’arriver des malheurs.


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Chapitre 4 : La Nuit dans la Forêt

Le point culminant de l’apprentissage de Jean survint le jour où un groupe de garçons décida de se venger de lui pour toutes les fois où il les avait ennuyés. Ils mirent au point un plan pour l'attirer dans la forêt. Un soir, après l'école, ils lui proposèrent de jouer à cache-cache dans les bois. Jean, qui ne se doutait de rien, accepta avec enthousiasme.

Une fois bien au cœur de la forêt, les garçons l'abandonnèrent. La nuit tomba rapidement, et Jean se retrouva seul et effrayé dans l'obscurité. Les arbres semblaient se refermer sur lui, et chaque bruit le faisait sursauter.

— Aidez-moi ! cria-t-il, des larmes coulant sur ses joues. Quelqu'un, aidez-moi !

Une fois de plus, c’est Pierre qui vola à son secours. Il invita Jean à le suivre et utilisa sa lampe de poche pour éclairer le chemin jusqu’au village.

— Pourquoi tu m'aides toujours ? demanda Jean, les larmes aux yeux.

— Parce que je crois que chacun mérite une seconde chance, répondit Pierre. Et parce que faire le bien est ce qui nous rend meilleurs.

Jean fut profondément touché par les paroles de son compagnon. Ce soir-là, il décida de changer. Il prit finalement conscience du fait que ses actions entraînaient des répercussions non seulement sur les autres, mais aussi sur lui-même.


Chapitre 5 : Les Conséquences à l’École

Jean commença par s'excuser auprès des animaux qu'il avait maltraités, des camarades qu'il avait embêtés et de ses professeurs. Il se mit à écouter en classe, à aider ses amis et à respecter les autres. Sa première action de rédemption fut de réparer la niche du chien de la voisine qu'il avait endommagée. Il travailla toute une après-midi sous le soleil, s'assurant que le chien aurait un abri confortable.

Petit à petit, Jean se métamorphosa. Le village tout entier remarqua cette transformation. Les gens commencèrent à l'apprécier et à l'aider à leur tour. Jean avait compris la leçon du karma grâce à Pierre : faire du bien attirait le bien ; et il en faisait l'expérience chaque jour.


Chapitre 6 : Le Village Transformé

Le changement de Jean eut un effet domino sur tout le village. Les enfants, qui autrefois le craignaient, commencèrent à jouer avec lui, et il devint un leader positif parmi eux. Il commença à aider les personnes âgées, à respecter ses camarades et ses professeurs.

Pierre et Jean devinrent des amis inséparables. Ensemble, ils travaillèrent à rendre leur village encore plus paisible et harmonieux. La sagesse de Pierre et la détermination de Jean créèrent une dynamique positive qui inspira tout le monde autour d'eux.


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Épilogue : Une Nouvelle Ère

Jean devint un modèle de gentillesse et de respect dans son village, et il n'oublia jamais la sagesse de son ami Pierre qui avait changé sa vie pour toujours. Le village, autrefois perturbé par les bêtises de Jean, devint un endroit où la compassion et la bienveillance régnaient en maître.

C’est ainsi que dans cette petite campagne paisible, l'histoire de Jean et de Pierre devint une légende. Les parents racontaient à leurs enfants comment un garçon espiègle avait appris l’importance de la vertu grâce à un ami plein de sagesse. Et chaque fois que quelqu'un dans le village faisait une bonne action, ils se souvenaient de la leçon du karma : ce que l'on sème, on le récolte.

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