Un des auteurs des Neuf commentaires décrit Tuidang ( quitter le parti) comme un mouvement d' "auto-guérison" et d'"auto-rédemption"

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C’est au 3 août que le nombre de Chinois rejetant le Parti communiste chinois (PCC) a dépassé les 400 millions, selon le Global Tuidang Center, basé à New York. Le mouvement populaire « Tuidang » (quitter le Parti) incite les Chinois à renoncer à leur appartenance au PCC. Le Global Tuidang Center se consacre à rendre tout cela possible et traite les déclarations en lignes.


Selon M. Ryan (pseudonyme), depuis plusieurs décennies, les Chinois qui contestent la légitimité du PCC pour les représenter sont toujours plus nombreux. M. Ryan est un des auteurs des Neuf commentaires sur le Parti communiste. L’ouvrage a été publié en 2004 par l’édition en langue chinoise d’Epoch Times et a inspiré le mouvement mondial Tuidang. M. Ryan est obligé d’opérer dans l’anonymat pour protéger son identité et sa famille en Chine.


M. Ryan décrit Tuidang comme un mouvement d’ « auto‑guérison » et d’ « auto‑rédemption ». Selon lui, les Neuf Commentaires aident le peuple chinois à prendre du recul avec la propagande du PCC. Ce n’est pas simple, car cette propagande est ancrée depuis des décennies. Selon la logique de cette propagande, le Parti communiste chinois, c’est authentiquement l’identité de la Chine, l’achèvement de la civilisation chinoise.


Mais les Chinois ont enfin réussi à faire la part des choses entre le PCC et le peuple, entre le PCC et la nation, affirme M. Ryan.


Le livre explore la mécanique du Parti communiste chinois qui repose sur la tricherie et l’utilisation de la lutte entre les différents groupes de la population pour consolider son pouvoir. Avant la publication de l’ouvrage, le PCC contrôlait le peuple et lui dictait ses concepts à son insu, explique M. Ryan.


M. Ryan a lui‑même grandi dans cet environnement. Sa foi dans le Falun Gong lui a permis de dépasser l’endoctrinement du régime communiste.


Le Falun Gong est une pratique spirituelle qui comprend des exercices de méditation et un ensemble d’enseignements moraux fondés sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance.


À force de mettre en pratique ces trois principes, M. Ryan s’est affranchi de l’emprise du PCC sur sa psyché.


En effet, explique M. Ryan, le Parti réussit à manipuler et à contrôler la population en forçant les aspects les plus ignobles de la nature humaine : la cupidité, la peur et la jalousie.


Après 100 ans d’histoire, cette stratégie est devenue des plus évidentes. Elle consiste à dresser une partie de la société contre une autre dans l’unique but de consolider son pouvoir et d’éliminer toute menace.


Depuis 1999, le Falun Gong est devenu la cible privilégiée du PCC. Le Parti a alors jugé que l’énorme popularité de cette discipline spirituelle (jusqu’à 100 millions de pratiquants) constituait une menace pour son pouvoir. Le régime a donc décider de l’éliminer. Il a initié une campagne d’arrestations, de tortures et de diffamation. Voilà 23 ans aujourd’hui que toutes ces pratiques visant à éliminer le Falun Gong perdurent sur l’ensemble du pays.


« Que les Chinois aient lu les ‘Neuf commentaires’ ou non, ils ont commencé à discuter des questions sociales avec le vocabulaire et la logique présentés dans le livre », explique M. Ryan à propos de l’impact du texte. « Le changement de leur mentalité est aussi important que la décision de quitter le Parti. »


Les citoyens chinois démissionnent du Parti ou de ses organisations affiliées en soumettant des déclarations en ligne au Tuidang Global Center. La plupart utilisent un pseudonyme pour le faire.


« Les Chinois, en tant que communauté, redécouvrent leur identité, une identité distincte de celle du PCC », conclut-il .


Renoncer à leur engagement

Les Chinois prenant l’initiative de quitter les organisations communistes expliquent souvent qu’ils veulent se débarrasser du contrôle exercé par le PCC. Ils veulent aussi éviter d’être considérés comme des sympathisants quand on blâme le PCC pour ses actes en Chine ou à l’étranger.


Parmi ces gens il y a aussi d’anciens membres des organisations pour les jeunes du PCC : les Jeunes pionniers ciblent les enfants en âge de fréquenter l’école primaire et le collège, et la Ligue de la jeunesse communiste touche ceux qui sont au collège et au lycée.


Bien qu’en théorie l’adhésion à ces organisations ne soit pas obligatoire, elle l’est en pratique. Les élèves qui n’adhèrent à ces deux groupes qu'à un certain âge subissent toujours plus de pression. Ils sont finalement discriminés et certains avantages en matière d’éducation ne leur sont pas accessibles.


À chaque niveau, de jeune pionnier à membre à part entière du Parti, l’engagement évolue. On doit initialement « contribuer à », puis « se battre pour », et finalement « être prêt à tout sacrifier » pour le Parti.


Même si l’adhésion aux Jeunes pionniers se termine officiellement à 14 ans et celle à la Ligue de la jeunesse communiste à 28 ans, les membres ne passent pas par un processus formel pour résilier leur engagement envers le PCC. Par conséquent, toute personne qui a été membre de ces organisations destinées aux jeunes est encouragée à soumettre une déclaration de révocation sur la plateforme du Global Tuidang Center.


Voilà qui explique pourquoi le nombre de 400 millions de personnes qui ont quitté les organisations du PCC dépasse largement le nombre officiel de membres du PCC, qui est de 90 millions.

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