Etats-Unis : Le "Rapport National sur les Pratiques des Droits de l'Homme" du Département d'Etat critique la Chine pour sa rechute concernant les droits de l'homme.

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Le 25 février 2004, le Département d'Etat a rendu son Rapport National 2003 sur les Pratiques des Droits de l'Homme. La section de 150 pages concernant les droits de l'homme en Chine dit que le rapport des droits de l'homme du gouvernement chinois reste médiocre, étant donné qu'il continue à commettre de nombreux et sérieux abus. Selon le rapport, le Gouvernement (Chinois) a continué sa persécution du mouvement spirituel Falun Gong, et des milliers de pratiquants restent incarcérés en prison, dans des camps extrajudiciaires de rééducation par le travail, et des centres psychiatriques. Quelques centaines d'adhérents de Falun Gong recensés sont mort en détention suite à la torture, à l'abus, et au manque de soins depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999.

Le Département d'Etat précise dans son rapport sur les droits de l'homme que la République Populaire de Chine (RPC) est un état autoritaire dans lequel, comme décrit dans la Constitution, le Parti Communiste Chinois (PCC ou Le Parti) est la source suprême du pouvoir. Les membres du Parti détiennent presque toutes les hautes positions gouvernementales, policières, et militaires. L'autorité ultime est constituée des 24 membres du bureau politique (Politburo) du PCC et ses 9 membres de comité permanent. Les dirigeants font une priorité absolue du maintien de la stabilité et de l'ordre social et se sont engagés à perpétuer les règles du PCC et sa hiérarchie. Les citoyens sont privés à la fois du droit d'exprimer pacifiquement l'opposition au système politique du Parti et du droit à changer de dirigeant national ou de gouvernement.

Le rapport fait état que bien que les réformes légales continuent, elles ont rétrogradé sur les problèmes clé des droits de l'homme en 2003, incluant l'arrestation d'individus discutant de sujets sensibles sur Internet, les activistes de santé, les travailleurs protestataires, les avocats de la défense, les journalistes, les membres d'églises, et d'autres cherchant à prendre avantage de l'espace créé par les réformes.


Le rapport dit que les abus du gouvernement chinois dans le domaine des droits de l'homme incluaient des exemples de meurtres extrajudiciaires, de torture et de mauvais traitements de prisonniers, de confessions forcées, d'arrestation arbitraires et de détention, de détention prolongées tenues secrètes, et de la privation de procès dus.

Selon le rapport, le système judiciaire en Chine n'est pas indépendant, et la privation de justes procès constitue un sérieux problème. La pression du gouvernement a rendu difficile pour les avocats chinois de représenter la défense des criminels. Un certain nombre de mandataires a été détenu pour avoir défendu ses clients activement. Durant l'année, l'avocat de la défense pékinois Zhang Jianzhong et l'avocat Zheng Enchong de Shangaï ont été tous les deux condamnés à des peines de nombreuses années de prisons en rapport avec leur défense de clients controversés. Les autorités violent régulièrement les protections légales dans les cas des dissidents politiques et des figures religieuses. Ils attachent généralement une plus haute priorité à éliminer l'opposition politique et maintenir l'ordre public qu'à appliquer les normes légales ou protéger les droits des individus.

Le rapport dit que le Gouvernement a continué à mener une politique sévère, une propagande, et une campagne de police contre le mouvement Falun Gong. Depuis que le Gouvernement a interdit le Falun Gong en 1999, uniquement la croyance en cette discipline, sans aucune manifestation extérieure de sa doctrine, a été une raison suffisante pour que les pratiquants reçoivent des châtiments allant de la perte d’ emploi à l'emprisonnement, et dans beaucoup d'autres cas, être victimes de tortures et mourir. Dans de nombreux cas, les pratiquants de Falun Gong ont été sujets à un examen minutieux par le personnel de sécurité local, et leurs déplacements personnels ont été fort restreints, particulièrement lorsque le Gouvernement croyait qu'une manifestation publique pourrait se produire. Le rapport dit que des centaines d'adhérents de Falun Gong recensés sont morts en détention à la suite de la torture, d'abus, et du manque de soin depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999. Par exemple, les groupes de Falun Gong ont dit que plus de 50 personnes sont mortes en détention de juin à août, dont un bon nombre d'entre elles étaient dues à la torture dans les centres de détention.

Selon le rapport, la police a souvent usé de force excessive en détenant des protestataires pacifiques pratiquant le Falun Gong, incluant quelques uns qui étaient âgés ou accompagnés de petits enfants. Durant l'année, il y a eu d'autres cas d'abus de pratiquants de Falun Gong par la police et d'autres personnels de sécurité. Depuis 1999, on a recensé au moins quelques centaines d'adhérents de Falun Gong mort lors de leur détention au poste de police. En décembre, On a rapporté que Liu Chengjun, qui avait été condamné à 19 ans de prison en Mars 2002 pour participation à une diffusion illégale de Falun Gong, a été battu à mort par la police de la Prison de Jilin. En Février 2002, le Professeur de la Faculté de Chengdu Zhang Chuansheng est mort en prison après avoir été arrêté pour son appartenance au Falun Gong. Les autorités de la Prison ont déclaré qu'il est mort suite à une attaque cardiaque, mais les témoins qui ont vu son corps ont déclaré qu'il avait été sévèrement battu.

Les pratiquants de Falun Gong ont continué leurs efforts pour surmonter les tentatives du gouvernement de restreindre leurs droits de se rassembler librement, en particulier à Pékin, selon le rapport. Le Gouvernement a entrepris un effort énorme pour faire une rafle de pratiquants n'étant pas déjà en détention, a utilisé les tactiques de fortes pressions et a rendu obligatoires des cessions forçant les pratiquants à renoncer au Falun Gong. Même les pratiquants qui n'avaient pas protesté ou n'étant pas rapporté comme ayant fait d'autres démonstrations publiques pour leur croyance ont été forcés d'assister à des classes anti-Falun Gong ou ont été envoyés directement en camps de rééducation par le travail, ou dans certains cas, les coups et les tortures sont utilisés pour les forcer à renoncer au Falun Gong.

Les autorités ont également détenu des pratiquants de Falun Gong étrangers. Par exemple, en Janvier, deux citoyens australiens ont été déportés pour avoir participé à des activités de Falun Gong dans la Province du Sichuan. En Novembre 2001, plus de 30 étrangers et citoyens résident à l’étranger ont été détenus à Pékin pour avoir montré leur soutien au Falun Gong. Ils ont été exclus du pays; on a rapporté que quelques uns ont été maltraités lors de leur détention. La rapport dit, la Constitution (Chinoise) mentionne que la liberté d’expression et la liberté de la presse sont des droits fondamentaux dont tous les citoyens peuvent jouir; cependant, le Gouvernement restreint étroitement ces droits en pratique. Les ordres publics du Gouvernement, les lignes directrices, et les statuts restreignent grandement la liberté de diffusion des journalistes télé et de la presse de rapporter les nouvelles et ont pris la direction d’un haut degré d’autocensure. Le Gouvernement a continué une intense campagne de propagande contre le Falun Gong.

Le Gouvernement a maintenu de fortes restrictions sur la liberté d’expression et sur celle de la presse, selon le rapport. Durant l’année, le Gouvernement a bloqué de nombreux sites Internet, a augmenté les réglementations pour les cafés Internet, et a fait pression sur les compagnies d’Internet pour qu’elles s’engagent à censurer les contenus répréhensibles. Le Gouvernement a continué de menacer, d’arrêter, et d’emprisonner les personnes exerçant leur liberté d’expression.

Selon ce rapport, le système de contrôle d’Internet a employé plus de 30000 personnes et a été de loin le plus important du monde. Selon un rapport de l’Université d’Harvard de 2002, le Gouvernement a bloqué au moins 19000 sites durant une période de 6 mois et pourrait en avoir bloqué près de 50000. A ce moment là, le Gouvernement a bloqué les sites de quelques nouvelles organisations étrangères majeures, organisations pour la santé, institutions pour l’éducation, commerces et organisations Taiwanais et Tibétains, organisations spirituelles et religieuses, activistes pour la démocratie, et sites discutant du massacre du 4 juin sur la place Tiananmen. Le nombre de sites bloqués semble augmenter lors d’évènements politiques majeurs et lors de dates sensibles. Dans certains cas, les autorités ont commencé à employer des technologies plus sophistiquées activant les blocages sélectifs de contenus spécifiques plutôt que ceux des sites web tout entier. Une telle technologie a été également été utilisée pour bloquer les e-mails contenants des informations sensibles. D’après ce qu’on dit, l’usage d’Internet a été mis sous surveillance pour tous les terminaux des bibliothèques publiques.

Le « Rapport National sur les Pratiques des Droits de l'Homme » est remis annuellement par le Département Américain du Bureau d'Etat de la Démocratie, les Droits de l'Homme et le Travail sont soumis au Congrès en complément avec l'Acte d'Assistance Etrangère de 1961.
Le rapport complet sur la Chine, qui inclus Hong Kong et Macao et un supplément sur le Tibet, peut être trou


Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.