Interpellé par Mme Lise Magnier, députée de la Marne, et par Madame Marie-Noëlle Battistel, Députée de l’Isère à propos de la situation des pratiquants de Falun Gong et de la défense de la liberté d’expression en Chine, le Ministre des Affaires étrangères, Monsieur Jean-Yves le Drian a répondu par la lettre suivante :
Madame la Députée,
Vous avez appelé mon attention sur la situation des membres du Falun Gong et sur la défense de la liberté d'expression en Chine.
La France est extrêmement vigilante quant aux allégations de crimes graves dont les membres de l'organisation Falun Gong seraient victimes en Chine.
La France entend continuer ses efforts en faveur du respect par la Chine des droits et des Iibertés fondamentaux. A chaque rencontre bilatérale, la France fait ainsi part aux autorités chinoises de sa préoccupation et appelle au respect de ces droits et libertés. Avec nos partenaires européens, de manière constante, notre pays appelle l'attention de la Chine sur la nécessité de permettre une plus grande liberté d'expression et d'édifier un véritable État de droit en Chine. Ces messages sont notamment transmis dans le cadre du dialogue entre l'Union européenne et Ia Chine sur les droits de l'Homme, ainsi qu'au Conseil des droits de l'Homme, où la France et l'Union européenne rappellent de manière régulière et publique leur préoccupation persistante s'agissant de la situation en la matière en Chine.
J'ai moi-même eu l'occasion de signaler nos graves préoccupations lors de mon dernier entretien avec le Conseiller des affaires d'Etat Wang Yi le 20 novembre dernier.
Soyez assurée que nous continuerons de suivre de près la situation des pratiquants du Falun Gong en Chine et la question du respect de leurs droits fondamentaux.
Je vous prie de croire, Madame la Députée, à l'expression de mes respectueux hommages
Lettre du Ministre des Affaires étrangères en réponse à la députée Lise Magnier |
Depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en Chine en juillet 1999, les pratiquants en France n'ont cessé informé les fonctionnaires du gouvernement et le public de la répression en Chine, en particulier de la torture et du prélèvement forcé d'organes. Ils ont reçu des milliers de signatures et le soutien de près de 100 membres de l'Assemblée nationale.
Frédérique Dumas, membre de l'Assemblée nationale, a déposé un projet de loi le 15 septembre 2020, visant à mettre fin au prélèvement forcé d'organes en Chine. Soixante-cinq députés, dont Mme Magnier, ont signé ce projet de loi qui demande de "modifier le droit interne français, afin d'éviter que les établissements de santé publics et privés français ne soient rendus complices de violations des droits de l'homme en matière de transplantation d'organes humains".
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