L'art magnifié par la foi et la vertu (1)

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Bodhisattva. Peinture murale. Chine Xe siècle.https://fr.wikipedia.org/wiki/Bodhisattva#/media
Fra Bartolomeo, Annonciation, 1509 https://fr.wikipedia.org/wiki/Repr%C3%A9sentation_de_Dieu_dans_le_christianisme#/media/Fichier:Fra_Bartolomeo_002.jpg

La foi inspire les grandes œuvres d'art.
L'art est la cristallisation de la sagesse de la civilisation humaine, et son essence est souvent liée à la foi. Lorsque les pensées et les sentiments des individus sont trop intenses, ils les expriment à travers le chant, les images et la danse. Dans l’antiquité, l'admiration et la dévotion des personnes envers les dieux surpassaient tout autre sentiment, de sorte que la majeure partie des œuvres d'art laissées par les artistes étaient celles représentant des divinités et des Bouddhas.


Suivons le fleuve de l'histoire et voyageons à travers le monde pour voir comment des divinités aux pouvoirs surnaturels infinis ont accompli des miracles sur terre, et comment les anciens, à la fois simples et sincères, ont créé les splendeurs de l'art.


"Dieu est avec moi "
Il y a plus de 3 000 ans, la terre du Moyen-Orient était en proie à un changement brutal de contexte et une atmosphère de peur se répandait dans l'air. Le roi Saül menait les Israélites dans une bataille contre les Philistins, mais parmi les Philistins se trouvait un géant très puissant nommé Goliath et aucun guerrier parmi les Israélites ne pouvait rivaliser avec lui. Il se battait contre les Philistins tous les jours, mais aucun Israélite n'osait sortir pour l'affronter. Après quarante jours de combat, un jeune berger vint livrer de la nourriture à ses trois frères soldats et, voyant cette scène, il leur dit: " Je voudrais combattre Goliath ".


Les frères du garçon étaient très en colère contre lui et ne croyaient pas qu'il puisse vaincre Goliath, mais qu'il devait aller garder les moutons. Cependant, le garçon était persuadé de pouvoir vaincre Goliath. Il ramassa cinq pierres, prit sa fronde et se dirigea vers le géant. Le jeune homme dit calmement à Goliath : " Dieu est avec moi ". Il leva la main et projeta la pierre vers Goliath, frappant le front du géant. Lorsque les Philistins virent Goliath mort, ils se dispersèrent immédiatement. Le jeune homme devint un héros pour les Israélites, et devint plus tard le roi David, le bien-aimé des Israélites.

Statue de David (Détail ) https://fr.wikipedia.org/wiki/David_(Michel-Ange)#/media/

Deux mille ans après la mort du roi David, le surintendant des œuvres de Florence se vit remettre un morceau de pierre brute d'une qualité exceptionnelle et convia les artistes les plus talentueux de la ville à en faire une œuvre d'art. Michel-Ange, vingt-six ans, est dans la fleur de l'âge et s’attelle avec enthousiasme à cette tâche difficile.


Il érige une barrière autour du marbre pour éviter tout dérangement afin de pouvoir maintenir un haut niveau de concentration durant l’exécution de l’œuvre. Le taillage s'avère encore plus compliqué que l'on aurait imaginer : comment donner vie à une pierre aussi énorme ? Michel-Ange évoque à maintes reprises dans son esprit des passages de la Bible. Lorsqu'il se sent bloqué dans son travail, les paroles confiantes de David lui viennent à l'esprit: "Dieu est avec moi ". L’expression intense du regard, franc et direct ainsi que la tension du corps révèlent la détermination de Goliath avant le combat et sont progressivement modelés sous les mains puissantes du sculpteur. Michel-Ange a su déceler en David faisant face à Goliath, une foi inébranlable en Dieu, une magnanimité dénuée de peur cachée sous une musculature bien développée. Michel-Ange se consacre jour et nuit à son œuvre, ne dormant quasiment jamais et ne demandant que très peu l’aide d’un assistant, ne sachant pas si qui que soit d'autre pouvait comprendre le David qu'il visualisait dans son esprit. Au bout de deux années, une œuvre d'art sans équivalent est créée, considérée comme la meilleure de toutes les statues de David. Aujourd’hui, la statue originale est exposée dans un musée - la Galleria dell'Accademia de Florence.


"Parce que tous les êtres sont malades, je le suis aussi."

Vimalakīrti en train de débattre avec le bodhisattva Mañjuśrī. Peinture murale de la Grotte no 103 de Mògāo, Dūnhuáng, Gānsù, Chine de la Dynastie Tang, VIIIe siècle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vimalak%C3%AErti


Il y a environ 2 500 ans, vivait dans la ville de Vaisali (actuelle Basarh) en Inde, un homme âgé et respecté nommé Vimalakīrti considéré comme le plus influent des bouddhistes pratiquants laïcs. Lorsque les disciples de Shakyamuni se joignaient à lui pour méditer, il prêchait les enseignements du Bouddha selon ses compréhensions. Et finalement, les disciples étaient tous convaincus par les principes supérieurs énoncés par Vimalakīrti. Il était doté de nombreux pouvoirs surnaturels et qualités. Son érudition et son éloquence étaient reconnues, il enseignait comment contrôler son esprit, la Sagesse, la compassion à l’égard de tous les êtres et des préceptes bouddhiques, et connaissait également le vrai sens de la vacuité et la non-dualité entre soi et les autres. Au cours d’un débat, sa verve avait réduit au silence les disciples de Shakyamuni. Mais un jour, Vimalakirti tomba soudainement malade. Shakyamuni demanda à Manjushri, bodhisattva de la Sagesse suprême, de lui rendre visite. A son arrivée, Manjushri demanda à Vimalakirti: " Maître, qu’elle est l’origine de cette maladie ? Combien de temps durera-t-elle ? Où en est-elle ? Comment peut-elle être soulagée ? " Vimalakirti répondit par cette formule demeurée célèbre :

" Parce que tous les êtres sont malades, je le suis aussi. Si la maladie de tous les êtres est éradiquée, ma maladie sera aussi éradiquée. Le bodhisattva entre sur la voie de la naissance et de la mort pour le bonheur de tous les autres êtres. Sur la voie de la naissance et de la mort, il y a naturellement la maladie. Si les êtres sont libérés de la maladie, le bodhisattva sera aussi libéré de la maladie." L’échange se poursuit et Vimalakīrti expose la doctrine de la vacuité, Shunyata, en répondant à de multiples questions et finit par faire silence, un silence en réponse à toute chose.


Ce dialogue figure dans le " Sûtra de l'enseignement de Vimalakîrti ". Ce soutra est considéré comme l'un des textes les plus profonds du Bouddhisme Mahāyāna. Après avoir été introduit en Chine et traduit en chinois, la grande compassion par le sacrifice de soi, exprimée dans le texte, a touché le cœur des gens au point d’être popularisée dans la pensée culturelle chinoise. Certaines artistes ont commencé à peindre des portraits de Vimalakîrti, dont l'un des plus grands peintres de l'histoire chinoise, Gu Kaizhi 顾恺之 (345-406). Au cours de la deuxième année de la dynastie des Jin orientaux (265-420), le jeune Gu Kaizhi, qui n'était pas encore célèbre, apprit que la ville de Jinling collectait des fonds pour la construction du temple de Waguan. Cependant, aucun des fonctionnaires de Jinling n'était disposé à donner plus de 100 000 yuans. Il a donc fait le vœu de récolter un million de yuans pour le temple et a demandé à un moine de préparer un mur afin qu’il puisse le peindre. Gu Kaizhi s’est ensuite enfermé à huit clos pendant un mois, absorbé par sa peinture. Gu était convaincu que pour peindre une personne, il était nécessaire de comprendre sa personnalité et ses pensées, et que l’exacte ressemblance était le plus important. Selon lui, l'étape majeure pour dessiner une expression vivante était la " finition du regard ". Une fois les yeux dessinés, le portrait avait alors une âme. Ainsi, il terminait toujours le portrait par les yeux prenant un temps infini pour parfaire la touche finale. Les moines du temple décrétèrent que ceux qui voulaient observer l’œuvre devaient donner cent mille yuans le premier jour, cinquante mille le deuxième et un simple don le troisième. Le temple de Waguan a rapidement levé un million et Gu Kaizhi est devenu célèbre depuis lors. Cette peinture de Vimalakirti est en effet irremplaçable, cependant le plus remarquable était le dévouement de l'artiste au Bouddha.


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Dans l'Antiquité, en Orient et en Occident, les personnes nées avec des dons artistiques étaient considérées comme bénies par les dieux. Les artistes utilisaient leurs talents pour rendre hommage aux dieux, et non dans un objectif de bénéfice personnel, gagnant ainsi en renommée. Ces œuvres d'art, créées à partir d'un cœur pieux et altruiste, sont le plus souvent à l'abri du temps qui passe et perdurent pendant des générations.


Les membres du groupe artistique Shen Yun sont également dévoués dans leurs croyances et leur pratique au joyau bouddhique, la roue de la Loi. Falun Dafa exige la pratique de cinq exercices pour transformer le corps et l'esprit afin d'atteindre le critère de "vérité, bonté et patience". Shen Yun est capable d'atteindre des normes de performance de niveau international grâce à l'autodiscipline de ses membres. C'est l'une des neuf caractéristiques qui distinguent Shen Yun des autres groupes d'arts de la scène. En fait, l'art est inséparable de la foi dès le tout début de l’existence humaine. Même avant la naissance de la religion, la croyance en Dieu est enracinée dans les profondeurs de la vie, et les gens sont émerveillés par leur foi. Lorsque les artistes possèdent une grande qualité morale et une grande autodiscipline, les œuvres qu'ils créent émettent également une puissance spirituelle pure et brillante, qui peut toucher le cœur des gens.


--Repris du site web du Shen Yun Art Group

(Reproduit avec l'autorisation du site web de Shen Yun, Copyright © Shen Yun Art Group)


[Zhengjian, 30 avril 2020]
Traduit du chinois
Version chinoise :
http://big5.zhengjian.org/node/258759

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