Le coronavirus et les régions plus profondes du système immunitaire

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Narcisses, encre sur parchemin, réalisée à la moitié du 13e siècle par Zhao Mengjian(1199-1264), ayant vécu sous la dynastie des Song du sud (1127-1279). The Metropolitan Museum of Art. (Kati Vereshaka/Epoch Times)


Lors de l'épidémie de SRAS en Chine en 2003, le célèbre et défunt docteur en médecine chinoise Deng Tie-Tao, de l'hôpital affilié à l'université de Guangzhou, a montré au monde entier que les traitements de la médecine chinoise s'avéraient plus efficaces que les traitements hospitaliers standard en sauvant la vie de tous les patients dont il avait la charge. Il a utilisé des plantes médicinales.


Aujourd'hui, de nombreuses personnes dans le monde entier suivent le développement du nouveau coronavirus (2019-nCoV). Cependant, peu de gens savent que la médecine traditionnelle chinoise constitue à nouveau une part importante des directives officielles de traitement émises par le gouvernement chinois.


De la dynastie occidentale Han à la fin de la dynastie Qing, plus de 300 fléaux de grande ampleur se seraient produits en Chine. Et c'est toujours la pharmacopée chinoise qui a été utilisée avec succès pour contenir la propagation des épidémies. C'est pourquoi, dans l'histoire de la Chine, il n'y a jamais eu de catastrophes similaires comme la grippe espagnole ou la peste noire, des fléaux mondiaux qui ont tué des dizaines de millions de personnes.


Alors pourquoi ces plantes médicinales chinoises étaient-elles (et sont-elles) si efficaces ? La réponse réside dans la façon dont la médecine chinoise considère la vie, la maladie et l'univers. Comme le dit le proverbe, "la réponse est dans la question" : si vous regardez une situation différemment et posez une question différente, vous trouverez probablement une réponse différente et une approche différente pour traiter la même chose.


L'environnement interne
Contrairement à l'approche de Louis Pasteur sur la maladie par la théorie des germes, les principes de base de la médecine chinoise sont plus proches de l'approche de "l'équilibre de l'environnement intérieur" que l'ami de Pasteur, Claude Bernard, avait proposée ("le milieu intérieur"). M. Bernard, un physiologiste français et qualifié par certains "d'un des plus grands hommes de science", pensait que nous ne devenons sensibles aux agents infectieux comme les virus que si l'équilibre interne est perturbé.


Après tout, il y a des milliards de virus et de bactéries dans notre corps à un moment donné. Alors pourquoi tombons-nous parfois malades et d’autres fois pas ? Et lorsqu'un virus "circule", pourquoi certaines personnes tombent-elles malades et d'autres pas ? Laissez-moi vous poser la question : Savons-nous vraiment combien de personnes ont déjà eu le Coronavirus dans leur système et ne sont PAS tombées malades ? Nous ne le savons pas.


Le célèbre microbiologiste franco-américain René Dubos (1901-1982) était d'accord avec le principe de Claude Bernard lorsqu'il a déclaré "La plupart des maladies microbiennes sont causées par des organismes présents dans le corps d'un individu normal. Ils deviennent la cause de la maladie lorsqu'une perturbation survient bouleversant l'équilibre du corps".


Ainsi, lorsque nous regardons la même maladie sous un angle différent et que nous nous posons une toute autre question, nous pouvons probablement trouver une réponse différente et une approche différente pour y faire face.


Si vous voulez le savoir, l'approche actuelle du Coronavirus du point de vue de la médecine chinoise circule sur les sites des médias chinois depuis l'apparition de l’épidémie. Selon la médecine chinoise, le coronavirus est considéré comme une "toxicité humide". La toxicité humide persiste et s'accroche à la personne malade comme "de l'huile mélangée à de la farine", elle n'a pas grand-chose à voir avec un virus venant de l'extérieur. Selon les observations faites à Wu Han, où le coronavirus a fait son apparition, les premiers stades de l'infection virale ne sont pas nécessairement caractérisés par des symptômes typiques de la pneumonie tels que la fièvre et la toux. Tous les cas que les médecins de médecine chinoise rencontrent présentent une langue épaisse, blanche et pâteuse, signe d'une humidité persistante à l'intérieur.


Les régions plus profondes de notre système immunitaire
On peut se poser la question :
Comment pouvons-nous maintenir notre système immunitaire suffisamment résistant pour que - selon René Dubos - les virus et les bactéries qui existent dans notre système ne perturbent pas l'équilibre de l'organisme et ne nous rendent pas malades ?


Les scientifiques ne connaissent pas encore la réponse. Et les institutions médicales occidentales, héritées de Louis Pasteur, sont toujours en train de chasser les germes. Certaines recherches suggèrent que le stress peut entraîner un affaiblissement du système immunitaire, ce qui implique que notre état mental joue également un rôle dans le fonctionnement du système immunitaire.


Oui, on peut utiliser des plantes médicinales pour traiter la partie du système immunitaire qui a été compromise, comme l'ont montré avec succès les médecins chinois. La plupart des plantes ont des propriétés antibactériennes et antivirales, sinon elles n'auraient pas survécu aux bactéries, virus et champignons qui les entourent. Et oui, vous pourriez prendre des doses très élevées de vitamine C comme l'a suggéré le célèbre Dr. Linus Pauling, lauréat du prix Nobel. Vous pourriez également prendre davantage d'aliments qui ont prouvé leurs propriétés antivirales, comme l'ail, le gingembre, les citrons, etc. Mais toutes ces choses "externes" ont néanmoins besoin de la présence d'un "mécanisme" bien plus profond dans notre être pour fonctionner.


Pas seulement un sac de produits chimiques
Voyons ce que certains anciens Chinois ont considéré être les régions les plus profondes de notre système immunitaire.


Constituant une forme de médecine holistique, la médecine chinoise n'a jamais créé de dichotomie conceptuelle entre le corps et l'esprit comme l'a fait la science occidentale. Pour les anciens Chinois, il n'y avait qu'un seul être, s'exprimant à différents niveaux : ce que l'on pouvait voir à la surface était la partie physique ou "terrestre", ce que l'on ne pouvait pas voir dans les régions plus profondes était la partie mentale ou "céleste". Cette partie "céleste" invisible était censée avoir une influence décisive sur le fonctionnement du corps physique, bien plus que toute influence extérieure.


La médecine chinoise ancienne a été profondément influencée par l'école de pensée taoïste. Les praticiens du taoïsme s'efforçaient d'atteindre leur plein potentiel en tant qu'être humain et de parvenir à l'immortalité spirituelle. Le taoïsme ne considérait pas l'être humain comme un être physique ayant une expérience spirituelle. Au contraire, ils considéraient l'être humain comme un être spirituel ayant une expérience physique. Leur physicalité était plutôt considérée comme une projection de leur invisible énergie "céleste". Au lieu de se considérer comme un "sac de produits chimiques" rempli d'ARN, d'ADN et de protéines, ils voyaient leur vrai moi aux niveaux les plus profonds comme étant "constitué" de la Vérité, ou Zhēn 真. D'où leur lutte pour "retourner à l'origine et revenir à la Vérité" (返本歸真). Afin de retrouver leur être immortel, la "Véracité" était considérée comme la plus haute caractéristique de l'univers à incarner et sur laquelle s'aligner. Atteindre l'immortalité spirituelle allait prendre un certain temps ! Ils ont donc développé toutes sortes de méthodes pour prévenir les maladies et vivre longtemps. C'est là qu'est née la médecine chinoise.


Cultiver la vérité
Fondamentalement, la médecine chinoise ancienne considérait que "tomber malade" à l’"énergie perverse" - un terme encore utilisé aujourd'hui en médecine chinoise pour décrire les influences qui provoquent la maladie - est tout simplement parce que nous sommes en décalage avec les caractéristiques de l'univers et de notre moi éternel. Les régions les plus profondes de notre être et de notre système immunitaire se trouvent dans les parties "célestes" invisibles, une énergie spirituelle mieux décrite comme la Vérité. La seule chose qui peut provoquer l'infiltration d'une "énergie perverse" dans notre système est le phénomène inverse : "ne pas être Vrai" - ou BùZhēn 不真 ! Au fond de nous, nous savons quand nous ne sommes pas honnêtes, les humains ont cette boussole intrinsèque. Et finalement, nos corps à la surface le montrent aussi, en attirant un virus ou en attrapant un rhume et en "tombant malade"...


On raconte que Louis Pasteur a renoncé à sa théorie des germes sur son lit de mort, en disant : "Mon ami Claude Bernard avait raison, le microbe n'est rien. L'environnement interne est tout".


Je me demande parfois ce qui se serait passé si Pasteur avait écouté son ami Claude Bernard plus tôt dans sa vie. La médecine occidentale ne se serait peut-être pas développée selon la théorie des germes de Pasteur, les gens pourraient tous se concentrer sur le maintien d'un "système immunitaire" fort et d'un "environnement interne" équilibré. Beaucoup comprendraient les régions invisibles plus profondes de leur système immunitaire et cultiveraient la Vérité ! Peut-être que moins de gens paniqueraient à l'idée que le dernier virus soit "là", et plus de gens regarderaient en eux-mêmes et s'inquiéteraient de ne pas incarner la Vérité.


Le docteur Silvio Verbeek a reçu sa formation médicale auprès de médecins chinois en Amérique et à Taiwan. Il est docteur en médecine chinoise et mène depuis plus de 30 ans des recherches expérimentales sur les effets des régions profondes du système immunitaire selon les anciennes écoles de cultivation chinoises.

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