Les Mauvais Traitements que Nous avons Subis
-- pendant le sommet sino-européen à Bruxelles –
(Bruxelles le 7 septembre 2001)
Pendant le sommet sino-européen à Bruxelles et la visite en Belgique du Premier Ministre chinois, des pratiquants de différents pays d’Europe ainsi que d’Australie, se sont rendus à Bruxelles. Ils voulaient faire appel pacifiquement à la délégation chinoise pour faire cesser la persécution brutale qui vise le Falun Gong en Chine.
L’après midi du jeudi 6 septembre 2001, deuxième jour de la visite en Belgique du Premier Ministre et de sa délégation, 14 pratiquants de France et une pratiquante de Belgique étaient à différents endroits de la route qui mène vers l’Ambassade de Chine. Ils espéraient faire appel au Premier Ministre chinois pour faire libérer une famille française, M. CHI Jian, sa femme et sa fille, qui avaient été arrêtés par les autorités chinoises en Mongolie Intérieure en août 2001.
Deux personnes venues de Grande Bretagne sont allés directement à l’Ambassade de Chine dès leur arrivée à Bruxelles vers 5 heures de l’après-midi. Ils avaient marchés pendant 10 jours depuis Londres pour demander que soit libéré un étudiant en doctorat de l’Université de la Trinité en Irlande, Zhao Ming. Il a été envoyé en camp de concentration en novembre 2000 où il est depuis torturé de manière quotidienne.
Une artiste peintre est venue d’Australie faire appel au Premier Ministre pour que cessent la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine. Elle avait été emprisonnée pendant 8 mois pour le seul crime d’être retournée en Chine dire que le Falun Gong est une bonne pratique.
Cependant les policiers belges les ont tous détenus. On leur a passé les menottes et ils n’ont pas été libérés avant 9 heures du soir. Les policiers ont fouillé leurs affaires de force et ont prétexté que les pratiquants causaient une menace à l’ordre social. Pourtant ils n’avaient pas commis la moindre exaction, n’avaient pas même l’intention de manifester, ils ne portaient aucune bannière. Quand on leur a demandé les raisons de cette garde à vue injustifiée, les policiers ont expliqué qu’ils savaient que les pratiquants de Falun Gong sont pacifiques et innocents mais que les autorités chinoises avaient exercé des pressions sur eux.
Ci-dessous quelques précisions :
Cas n°1 :
GILIBERT Rose, femme de nationalité belge née le 30 novembre 1955.
SOU Céline, jeune-fille française née le 15 juillet 1983.
Un policier a arrêté Rose alors qu’elle marchait sur le trottoir. Quand elle a demandé pourquoi on l’arrêtait, le policier a répondu que ce jour-là toute personne passant devant l’Ambassade de Chine serait arrêté, et qu’il l’arrêtait elle parce qu’il savait qu’elle pratiquait le Falun Gong. Pourtant elle ne portait pas de vêtement, ni de badge, mentionnant le Falun Gong. Elle a dit au policier qu’il n’avait aucune raison de l’arrêter, en effet elle était suffisamment loin de l’ambassade. Le policier n’a pas répondu. Il a alors fouillé son sac et, brandissant un T-shirt jaune sur lequel on lisait Falun Dafa, il a dit « voilà la preuve que vous pratiquez le Falun Gong. » Etait-ce une raison pour placer cette femme en garde à vue ?
Céline marchait derrière Rose. Un policier s’est approché et a fouillé son sac. Il y a trouvé un livre de Falun Gong. Il a dit à Céline qu’elle serait arrêtée, même si elle n’avait pas de T-shirt Falun Gong, parce qu’elle était avec Rose. Quand Céline a demandé pourquoi elle allait être détenue, on lui a répondu que le Premier Ministre devait se rendre à l’ambassade et qu’elle n’était pas autorisée à rester là.
Cas n°2 :
EDWARD Stephen, jeune homme de nationalité britannique, né en 1978.
WEIGUO Xie, jeune homme de nationalité chinoise.
Ils étaient venus de Grande Bretagne. Avant d’être arrêté, Edward avait marché de Londres à Douvres, un périple de 10 jours avec Weiguo Wie, pour faire appel et mettre fin à la persécution du Falun Gong en Chine. Aussitôt qu’ils furent descendus du taxi près de l’Ambassade de Chine, des policiers se sont précipités pour leur passer les menottes. Les deux marcheurs ont été placés en garde à vue peu de temps après. Edward a demandé aux policiers de justifier leurs actes. Les policiers ont répondu qu’il était illégal de manifester devant l’Ambassade de Chine. Comment quelqu’un peut-il être en train de manifester alors qu’il descend à peine d’un taxi ?
Cas n°3 :
ZHANG Cui Ying, femme de nationalité australienne née le 13 mai 1962.
Elle est artiste peintre en Australie et a été détenue pendant 8 mois dans une prison chinoise pour la seule raison qu’elle soit retournée en Chine dire que le Falun Gong est une bonne pratique. Le policier belge l’a interpellée à un arrêt de tramway et lui a demandé de retirer sa veste. Elle a refusé. Alors le policier a fouillé de force son sac et l’a arrêtée sous prétexte qu’elle avait en sa possession quelques brochures sur le Falun Gong. Elle a refusé de signer le certificat de garde à vue et a réaffirmé son droit de porter plainte contre cette arrestation illégale. Les policiers ont dit qu’ils savaient que tous ces gens étaient innocents, mais qu’ils ne faisaient que leur devoir. Ils agissaient sous la pression du gouvernement chinois.
Cas n°4 :
Alexandra WU, jeune fille de nationalité française, née le 11 février 1989
Yimin WU, jeune fille de nationalité chinoise née le 2 mars 1984
Elles se promenaient à 500 mètres de l’Ambassade de Chine. La police s’est approché et leur a demandé d’enlever leur manteau. Elles ont obéi. A la vue du T-shirt sur lequel on lisait Falun Gong - Vérité Compassion Tolérance, la police les a immédiatement arrêtées.
Cas n°5 :
Zhou Eang Kheng, femme de nationalité cambodgienne née le 5 février 1927.
Sou To Binn, femme de nationalité cambodgienne née le 15 juillet 1949.
Alors qu’elle marchaient dans la rue, elles ont entendu la police les interpeler. Trois policiers sont sortis de la voiture et les ont forcées à s’approcher de la route de manière à ce que d’autres chinois ne puissent pas les voir. Ensuite ils les ont emmenées en garde à vue.
Cas n°6 :
Payen Waying, femme de nationalité française née en 1962.
Elle était seule près d’un arbre. Un policier s’est approchée d’elle et lui a demandé de montrer ce qu’elle portait en dessous de sa veste. Elle a obéit et s’est vue emmenée par le camion de police parce qu’elle portait un T-shirt Falun Dafa jaune.
Cas n°7 :
Chun Chhay Kim, femme de nationalité française née en 1949
Elle se promenait quand soudain un policier s’est approché lui demandant de retirer sa veste. Elle a obéit et a été emmenée parce qu’elle portait son T-shirt jaune Falun Dafa.
Cas n°8 :
Patricia Chen, femme de nationalité française née en 1962
Elle marchait dans la rue. Un policier s’est approchée et lui a demandé de retirer sa veste. Quand elle l’eut fait, le policier l’a emmenée parce qu’elle portait le T-shirt jaune Falun Dafa. Et pourtant elle se trouvait à une distance très éloignée de l’ambassade.
Cas n°9 :
Lynn Xiong, femme de nationalité chinoise née le 24 mai 1976.
Les policiers ont fouillé son sac de force. Parce qu’ils y ont trouvé des brochures sur le Falun Gong, ils l’ont arrêtée. Quand on leur a demandé la raison de cette arrestation, les policiers ont dit qu’ils suspectaient qu’elle tente de manifester devant l’ambassade. Pourtant, elle était très loin du bâtiment chinois.
Cas n°10 :
Sou Siao Yu, garçon de nationalité française né le 28 février 1986.
On l’a emmené en garde à vue alors qu’il marchait seul dans le quartier de l’Ambassade de Chine.
Les policiers avaient délimité un territoire défendu devant l’Ambassade de Chine. Mais ces personnes ont été arrêtées à l’extérieur de cette zone et gardées en détention pendant 5 heures. En détention ils étaient tous menottés. Certains sont restés sous le choc de l’arrestation soudaine, en particulier une fille de 12 ans et une vielle dame de 74 ans. Parmi les pratiquants arrêtés, il y avait deux filles et un garçon qui avaient moins de 18 ans. Les deux filles avaient été séparées du groupe et détenues dans une pièce à part. Les personnes venues de Grande Bretagne, de France et d’Australie ont réclamé le droit d’appeler leurs ambassades respectives à Bruxelles. On leur a refusé. Quand on a demandé au policier selon quelle loi on les détenait ainsi, les policiers se sont retranchés derrière les ordres de leurs supérieurs. Les policiers semblaient paniqués et ils ont expliqué que ce n’était pas eux qui avaient pris la décision, mais leur chef, qu’ils savaient que ces gens étaient pacifiques et innocents. C’est contre leur volonté qu’ils ont agi ainsi, sous la pression du gouvernement chinois.
A 9 heures, toutes les personnes détenues ont été relâchées. Cependant il n’est pas facile de se remettre d’avoir été arrêté si injustement et de manière aussi abrupte. Il est difficile d’accepter que des violations des droits de l’homme puissent avoir lieu dans un pays démocratique comme la Belgique, simplement parce que des pressions ont été exercées par le gouvernement d’un pays où les droits de l’homme sont bafoués.
Même les personnes venues d’autres pays ont été traitées de manière abusive et illégale. Les pratiquants continuent de se montrer plein de compassion en essayant de comprendre la situation des policiers. Mais ce qu’ont fait les policiers sous la pression du gouvernement chinois est injuste et injustifiable. Personne ne peut accepter que des violations des droits de l’homme soient commises sous la pression d’un gouvernement étranger contre des citoyens d’Europe et d’ailleurs sur le sol européen. Personne ne souhaite que les violations des droits de l’homme propres à la Chine soient perpétrées ici. Depuis que la Chine a ordonné la persécution du Falun Gong en juillet 1999, la violence s’est intensifiée au fil de ces deux dernières années. D’après les rapports, plus de 270 personnes sont mortes en détention simplement parce qu’elles croient en ces principes universels de « Vérité Compassion Tolérance ». Afin de sauver la vie des pratiquants en Chine, une campagne SOS a été lancée dans le monde entier.
Nous faisons appel
· Pour faire libérer Zhao Ming, un étudiant en doctorat d’Irlande, qui est détenu et torturé en Chine depuis novembre dernier ;
· Pour nous aider à faire cesser immédiatement la persécution qui vise à éradiquer le Falun Gong en Chine
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