Cultiver comme si je venais de commencer

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De "Moine débutant" à "Moine supérieur".


En 2011, j'ai commencé à travailler pour l'une de nos organisations de média. J’avais conscience de ma chance. Tous les pratiquants dans le média étaient pour moi comme un membre de ma famille.


Nous travaillions, lisions les livres de Dafa et faisions les exercices ensemble tous les jours. À l'époque, notre média ne gagnait pas d'argent, alors nous travaillions tous sans être payés. Cependant, tout le monde avait à cœur de s'améliorer. Personne ne pensait à soi-même. Je ne vérifiais pas même mon compte bancaire pour voir si j'avais assez d'argent pour tenir jusqu'au mois suivant. Dans cet environnement, j'étais tout simplement heureuse de travailler pour notre média. Cela ne me dérangeait pas de travailler au poste le plus bas, et j'étais heureuse d'aider quiconque avait besoin d'aide. Je ne me plaignais jamais.


Huit ans se sont écoulés depuis, et je suis passée d'un "moine débutant" qui cuisine les repas" à un "moine supérieur". C’est alors que j'ai commencé à remarquer les imperfections des autres et je ne cessais de les corriger. Mes collègues m'appelaient la "Gouvernante".


La plupart des pratiquants étaient très coopératifs. Je pensais que ce que je disais et faisais était pour le bien de tous, jusqu'au jour où j'ai dit à une nouvelle collègue qu'elle ne devait pas porter de pantoufles au travail. À cause de cette simple suggestion, et à ma grande surprise, elle m'a fait un sermon de 30 minutes me critiquant : "Est-ce que ton objectif principal est de sauver les gens ? Penses-tu être en train de sauver les gens ? Tu crois que la station t'appartient ! Tu as tout fait par sentimentalité !"


J'étais sous le choc. J'ai pensé à dire : "Tout ce que je fais, c'est pour sauver les gens !" Pourtant, j'ai eu une autre pensée que sa remarque n'était pas accidentelle, qu'elle avait peut-être raison.


J'ai essayé de regarder en moi-même mais ne voyais pas quel était mon problème. J'ai donc continué comme avant - en expliquant aux nouveaux vendeurs comment les vendeurs expérimentés faisaient les choses, en disant aux nouveaux animateurs d'émissions comment les animateurs expérimentés faisaient les choses d'une meilleure façon—, je regardais sans cesse ce que faisaient les autres, constatais les problèmes, et essayais de faire des suggestions à ceux qui, à mon sens, ne faisaient pas les choses parfaitement.


Cela jusqu'à ce que je rejoigne un nouveau projet : le Tian Guo Marching Band.


Jouer dans le Tian Guo Marching Band

En 2016, j'ai rejoint le Tian Guo Marching Band ; j'étais dans l'équipe des tambours latéraux.


Jouer du tambour latéral s'est avéré très difficile pour moi. Il faut avoir un très bon sens du rythme. J’ai découvert que je n'avais aucun sens du rythme ! Je n'entendais pas le rythme de la musique. Je ne savais pas quand je devais frapper le tambour et je ne parvenais pas à bouger mon corps avec le rythme.


Avec l'aide d'autres pratiquants, je suis resté. Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé que c'était une occasion de cultiver que le Maître avait arrangée pour moi.


Juste avant ma première représentation, un membre de l'équipe a accouru vers moi pour me rappeler certaines choses. Elle s’est baissée et sa tête était sous la mienne, puis elle m'a regardée d'un air radieux. D'une voix très agréable et gentille, elle nous a expliqué quelques points auxquels nous devions prêter attention durant la marche.


J'ai soudainement vu la différence entre cette pratiquante et moi-même. Je n'aurais jamais pensé qu'on pouvait donner des directives à une autre personne d'une telle façon en s'abaissant d'abord ! C'était une réalisation étonnante. J'ai soudain compris qu'il s'agissait d'un comportement authentique fondé sur la Vérité, la Bonté, et la Tolérance.


Un soir, j'ai reçu un message de la même pratiquante Elle a dit qu'elle n'avait aucun doute que je ferais un excellent batteur. J’ai senti que chaque mot venait de son cœur. J'étais si émue que j'ai commencé à pleurer. Je sentais que sa compréhension et sa compassion dissolvaient un lourd chagrin qui s'était accumulé en moi depuis que j'avais commencé à pratiquer le tambour ; je me sentais plus légère. J'aimerais remercier ma compagne de pratique pour sa compassion !


Afin de m'aider à améliorer mes compétences en matière de percussion, une autre pratiquante m'a suggérée de m'entraîner davantage une fois par semaine. Elle m'a enseignée très patiemment les techniques de percussion. Après chaque session, elle me disait : "Merci beaucoup de pratiquer le tambour avec moi !" L’indulgence et la patience dont cette pratiquante faisait preuve m'ont fait honte en comparaison. Je reprochais si souvent aux autres de ne pas avoir fait parfaitement ce qu'ils avaient à faire. Je me suis dit : " Tu ne devrais pas faire de reproches à tes compagnons de pratique à l'avenir. Vois comment les pratiquants t’ont traitée quand tu avais des difficultés !


Je suis reconnaissante que le Maître ait utilisé cette occasion pour me faire comprendre ce qu'est vraiment Vérité-Bonté-Tolérance et ce qu'est la véritable cultivation.


Cultiver comme si je venais de commencer

J'ai assisté à une séance de formation il y a quelques jours. En faisant les devoirs assignés, j'ai entendu une compagne de pratique dire qu'elle ne les rendrait pas avant d'être entièrement satisfaite de son travail. Elle l'a dit de façon désinvolte, mais ça m'a stupéfait. Je pensais que c'était juste des devoirs et que je rendrais ce qui était suffisant pour passer.


Hier, j'ai suivi une autre formation pour les photographes. Une pratiquante a dit que depuis de nombreuses années, elle se demandait comment prendre de meilleurs portraits.


J'ai été touchée. Je me suis souvenue que quand j'ai commencé comme directrice de l'émission de radio : Je vérifiais chaque fichier audio avant de le diffuser et je le montais si des modifications pouvaient en améliorer le résultat. Personne ne m'avait demandé de le faire, et personne ne savait que je l'avais fait. Je voulais juste m'assurer que tout se passe bien. Mais au fil des ans, j'ai graduellement cessé de le faire.


Je me suis aussi souvenue d'une situation qui s'est produite au tout début. Un fichier de diffusion est arrivé quelques secondes seulement avant l'émission, donc je n'ai pas eu le temps de faire des changements. Cela a occasionné une perturbation lors de la diffusion en direct. J'ai pleuré. J'étais tellement triste de n’avoir pas pu corriger l'erreur à temps. Mais avec le temps, j'étais à peine contrariée quand il y avait une erreur dans le programme.


J'ai compris que j'avais perdu quelque chose de précieux


Le Maître a dit :

    “Ce dont le Maître s'inquiète le plus c'est que, à l'heure actuelle, une partie des élèves sont devenus non-diligents. Au début de la persécution, tout le monde était très en forme et vous avez inversé la situation dans son intégralité. Avec la détente de l'environnement, tu t'es au contraire relâché. Concernant le xiulian, il y a une phrase, je vous l'ai aussi dite auparavant : « En cultivant et pratiquant comme au début, la réussite est assurée. » (Applaudissements chaleureux) Beaucoup de personnes n'arrivent pas à réussir le xiulian, c'est parce qu'elles n'arrivent pas à traverser à mesure que le temps passe. Solitude, ennui, être si familier avec une chose qu'on ne prend plus la peine de bouger, ou bien s’y être déjà accoutumé. N'importe quelle chose peut faire qu'un homme devienne indolent. Tu dois sans cesse être diligent. Dans le passé, les pratiquants devaient encore une fois être testés lorsqu'ils arrivaient à la dernière étape, s'ils étaient devenus de plus en plus indolents, ils échoueraient inévitablement au test de la dernière étape..” (“Enseignement du Fa à la Journée mondiale du Falun Dafa”)


J'ai regardé en moi-même. Quand avais-je perdu ma passion ? Qu'est-ce qui me rendait incapable de faire les choses comme je les faisais au début ? J'ai trouvé la réponse : l'égoïsme.


Quand j'ai rejoint les médias au tout début, tout était nouveau pour moi. Il n'y avait pas de "moi" en jeu. Peu à peu, j'ai eu ma position, mon opinion, mes pertes et mes gains. Quand ce "moi" a grandi, je voulais que tout le monde fasse les choses à ma façon comme je le voulais, sinon je critiquais les autres et me plaignais.


J'ai constaté que certains pratiquants considéraient tout comme étant la cultivation et qu'ils ne se contentaient pas de faire les choses. Ces pratiquants marchaient sur leur chemin de cultivation de façon très stable. Quand ils faisaient quelque chose de bien, ils savaient que c'était le Maître qui le faisait, pas eux-mêmes.


En pensant au fait de jouer du tambour latéral dans l’orchestre, j'ai réalisé que pendant longtemps j'étais satisfaite de pouvoir suivre les autres membres de l'équipe pour trouver le bon rythme. Cependant, je ne pouvais pas jouer seule. Pourquoi n'avais-je pas pu franchir cette étape ? J'ai finalement réalisé que je ne faisais attention à bien faire les choses qu'en surface. Je n’essayais pas de résoudre mon problème basique – ne pas avoir le sens du rythme.


J'ai découvert que j'avais fait des erreurs similaires en faisant d'autres tâches pour Dafa..


Il y a un an, une autre pratiquante et moi étions responsables d'une émission de chroniques de 10 minutes. Au début, nous faisions simplement des recherches sur Internet et rassemblions plusieurs nouvelles importantes et les lisions. Un an plus tard, je faisais toujours les choses de la même façon.


Mais l'autre pratiquante qui travaillait avec moi sur ce projet était déjà devenue une vraie journaliste. Elle comprenait chaque article, en assurait le suivi et rédigeait ses propres reportages. Maintenant, je peux voir qu'elle fait de vrais reportages, alors que je ne vise qu’à achever une émission de 10 minutes. J'en ai soudain compris davantage sur la "Véracité".


J'avais une pensée très égoïste : "Ce sera suffisant si je peux parvenir au-delà des Trois Mondes." Je n'avais pas envie de retourner là d’où j’étais venue. En lisant continuellement le Fa, j'ai finalement compris que le but de la vie est de retourner d'où nous venons. Si je n'atteins pas le niveau d'où je viens, qu'arrivera-t-il à tous les êtres qui m'attendent ?! Je suis venue pour les sauver !


Je veux être une disciple qualifiée du Maître. Bien que je ne me sois pas bien cultivée, j'ai confiance que je vais mieux faire. Le Maître m'a choisie. Le Maître a eu confiance en ma capacité à le faire, et le Maître a créé tous les éléments nécessaires pour que je réussisse au niveau le plus microscopique. Je suis déterminée à chérir le temps que nous avons et à me cultiver comme si je venais de commencer !


Je suis reconnaissante pour le salut miséricordieux du Maître ! Je suis reconnaissante pour le soutien et le dévouement de mes compagnons de pratique !


Traduit de l’anglais :
http://en.minghui.org/html/articles/2019/9/24/180039.html

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