L'artiste sonore Margaret Noble raconte le roman 1984 d'Orwell dans un paysage sonore postmoderne pour Amnesty International. |
1984 de George Orwell a été écrit en 1948. L’auteur dépeint une société totalitaire sous la surveillance omniprésente du gouvernement sous le règne de "Big Brother" et du "Parti". Le gouvernement cherche à contrôler l'esprit des gens et à persécuter tout individualisme et toute opinion indépendante comme étant des "crimes de pensée".
Et comment cela est-il réalisé ? Voici quelques extraits du livre :
"Une vague de douleur envahit le corps de Winston... son corps était violemment tordu et déformé, ses articulations lentement déchirées et séparées. Bien que la souffrance lui eût fait perler la sueur au front, le pire était la crainte que son épine dorsale soit sur le point de se rompre. Il serra les dents et respira profondément par le nez, en essayant de rester silencieux aussi longtemps que possible...."
"…'Nous étions à quarante', dit O’Brien. 'Vous pouvez voir que les chiffres du cadran vont jusqu’à cent. Voulez-vous vous rappeler, au cours de notre entretien, que j’ai le pouvoir de vous faire souffrir à tout moment et au degré que j’aurai choisi ?'..."
"O’Brien présenta à Winston le dos de sa main gauche levée. Le pouce était caché, les quatre doigts étendus.
"'Combien est-ce que je vous montre de doigts, Winston?'
"'Quatre.'
"'Et si le Parti dit que ce n'est pas quatre mais cinq—alors combien?'
"'Quatre.'
Le mot se termina par un halètement de douleur. L’aiguille du cadran était montée à cinquante-cinq. La sueur jaillie de son corps avait recouvert Winston tout entier. L’air lui déchirait les poumons et ressortait en gémissements profonds qu’il ne pouvait arrêter, même en serrant les dents. O’Brien le surveillait, quatre doigts levés. Il ramena le levier. 'Combien de doigts, Winston?'
'Quatre.'
L’aiguille monta à soixante."
Similarités avec la Chine d'aujourd'hui
Cela est similaire au point d’en être choquant à la façon dont le Parti communiste chinois (PCC) persécute les pratiquants de Falun Gong avec ses tactiques de lavage de cerveau.
Afin de les forcer à abandonner le principe de Sincérité, Bonté, Patience ( Zhen-Shan-Ren) et à accepter les falsifications du PCC, le Parti combine souvent lavage de cerveau et torture.
Selon le récit personnel d'un pratiquant de Wuhan City, la police municipale l'a enfermé dans un hôpital psychiatrique et l'a torturé avec des aiguilles électriques tout en le poussant à abjurer ses convictions :
"Six responsables m'ont placé sur un lit spécialement conçu et m'ont attaché les pieds et les épaules. Cinq d'entre eux me maintenaient la tête, les mains et les pieds, pendant que le directeur Chen demandait: "Vas-tu continuer à pratiquer le Falun Gong? Vas-tu continuer ta grève de la faim? "
"J'ai répondu : "Oui. Et je continuerai jusqu'à ma mort. Ils m'ont alors enfoncé deux aiguilles électriques dans les tempes à environ 5 centimètres de profondeur. Ils ont réglé le courant et la tension au maximum et m'ont choqué pendant environ une heure. L'intensité du courant m'a soulevé encore et encore, alors même que les cinq personnes me retenaient. J'avais l'impression que des dizaines de milliers de couteaux hachaient mon cerveau. La mort me semblait préférable à une telle douleur. J'ai perdu connaissance. Après avoir été réanimé, je n'arrivais plus à penser normalement. Je ne pouvais supporter la pensée de tant d'horreur et de douleur et j'étais incapable de reprendre le contrôle de moi-même.........."
Reconstitution de torture: décharges électriques |
Un autre exemple... davantage de similarités
Song Yuegang, un pratiquant de la province du Liaoning, a décrit avoir été torturé par "étirement" au camp de travaux forcés de Benxi. Ses membres étaient étirés de sorte que son corps était suspendu en l'air.
"L'étirement s'est poursuivi pendant deux jours et mes jambes étaient devenues insensibles. Le directeur adjoint Wu Gang est arrivé. Voyant que je n'avais pas cédé, il a commencé à me choquer avec un bâton électrique de 18 000 volts. Quatre autres jours se sont écoulés. La douleur s'est infiltrée dans mes os."
"J'avais l'impression que ma colonne vertébrale était sur le point de se briser, comme si un marteau la pilonnait. Il me semblait que des dizaines de milliers de fourmis me mordaient la poitrine. Même une légère expiration entraînait une douleur intense. Alors que je souffrais l'insupportable douleur à chaque seconde, les gardes Wang Yi et Liu Jiangpeng m'ont choqué avec un bâton électrique de 18 000 volts. Wang Yi a hurlé : "Song Yuegang, on va te battre à mort aujourd'hui si tu ne cèdes pas".
Reconstitution de torture: étirement |
Le PCC semble capable d'une cruauté presque inimaginable dans sa tentative de forcer les pratiquants de Falun Gong à prononcer les mots "J'abandonne".
Des pratiques aussi diaboliques sont monnaie courante dans les camps de travail, les prisons et les centres de lavage de cerveau de toute la Chine. De même que " Big Brother", le PCC ne tolère aucune croyance qui ne se conforme pas à l'idéologie du Parti.
Selon le Big Brother de George Orwell : "Le crime de penser n’entraîne pas la mort. Le crime de penser EST la mort."
De la même façon, le PCC prétend les "détruire physiquement". Et si ce n'est pas le cas, il veut les "transformer" selon les normes du Parti. Sur les plus de 4 000 morts de pratiquants du Falun Gong, la majorité a succombé suite aux tortures subies dans le processus de lavage de cerveau, ce que le Parti appelle "transformation".
Pour reprendre les mots du personnage d'Orwell, O'Brien, le lavage de cerveau est le processus qui consiste à déchirer les pensées humaines et à les recoller selon les exigences du Parti. Dans les termes du PCC, il remplace la nature humaine par la nature du Parti. Ils veulent détruire l'humanité et le libre arbitre pour atteindre le contrôle total de l'esprit.
La nature du Parti n'a pas changé
Dans le passé, le PCC s'appuyait sur les mouvements politiques périodiques afin de contrôler le grand public Parce que les pratiquants de Falun Gong refusent d'abandonner ou de compromettre leurs principes, ils ont été soumis à la persécution la plus cruelle et la plus longue.
La combinaison de la violence et du lavage de cerveau dans chacun des mouvements du PCC a forcé des générations de Chinois tremblant de peur, à se soumettre à son autorité. Même au cours des dernières décennies, alors que le PCC a réorienté ses efforts vers la production d'argent et les détournements de fonds, les tactiques de contrôle mental sont toujours là chaque fois que le besoin s'en fait sentir.
Au tout début de la persécution du Falun Gong, dans tout le pays les citoyens ont été obligés de prendre position et de condamner le Falun Gong, comme cela avait eu lieu pendant la Grande Révolution culturelle.
Même les enfants n'ont pas été épargnés, et les manuels de l'école élémentaire ont été remaniés pour y introduire une diffamation flagrante du Falun Gong.
De simples comparaisons entre la Chine d'aujourd'hui et 1984 peuvent être très révélatrices
1984 a un "Ministère de la Vérité", tandis que la Chine a un ministère central de la propagande. Tous les deux sont en charge de fabriquer des mensonges, de déformer l'histoire et d'inverser le blanc et le noir.
1984 a un "Ministère de l'Amour", tandis que la Chine a un "système de maintien de la stabilité" composé de la Commission des affaires politiques et juridiques, du Bureau 610 et du Bureau de la sécurité nationale. Tous deux se livrent à des opérations de répression violentes et à un lavage de cerveau.
1984 a des écrans de télévision omniprésents qui surveillent chaque mouvement de chaque citoyen, tandis que la Chine dispose d'un système de surveillance Internet sophistiqué, le "grand pare-feu de Chine".
1984 a la "novlangue", un système de langage qui cherche à éradiquer toute pensée en désaccord avec l'idéologie du Parti, tandis que la Chine a le "langage du Parti" qui est transmis et bien connu de tous et qui maintient la pensée et les émotions de chacun en conformité avec l'idéologie du PCC. Avec tous ces mécanismes de contrôle de la pensée, la Chine est virtuellement une prison de l'esprit, où chacun est un prisonnier spirituel du régime du PCC.
Comme l'a souligné le traducteur chinois de 1984 : "Il est fondamental de sonner l'alarme et de dénoncer le danger de ce totalitarisme, c'est-à-dire, la destruction de l'éthique, le contrôle des pensées, la privation de liberté, l'étouffement de la nature humaine, la fabrication et la distorsion de l'histoire, etc... Si nous laissons le totalitarisme se déchaîner, la société humaine tombera dans un état de complète destruction au-delà de toute rédemption ".
Today's China and Orwell's Nineteen Eighty-Four
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.