En octobre 2003, l'association française de Falun Dafa envoyait sa candidature écrite au coordinateur du défilé du Nouvel An chinois et à la mairie de Paris, accompagnée de la recommandation de l’organisateur d’un prestigieux Festival culturel européen, le Festival d’Edimbourg, où le défilé du Falun Gong avait remporté un premier prix. Elle proposait la participation d'un millier de figurants, avec une danse du Lion, des tambours, des danses traditionnelles chinoises, des chars décorés ... Sans réponse quelques semaines plus tard et appelant l'Ambassade de Chine ses membres se sont entendus répondre que leur candidature était rejetée en raison de "l'attitude du gouvernement chinois envers le Falun Gong" et qu'il ne fallait pas attendre de confirmation écrite. Parallèlement, la mairie justifiait son refus en avançant vaguement une date d’inscription qui n’aurait pas été respectée. Une association légalement enregistrée en France se voyait de façon irrationnelle refuser sa participation à un défilé culturel traditionnel en France par l’Ambassade de Chine.
L’Ambassade manifestait la volonté du régime chinois de faire de la participation du Falun Gong une question politique. Afin que les gens y pensent comme à un problème politique suscitant dans les esprits une incompréhension sur ce qu'est en fait le Falun Gong, et détournant l’attention de la persécution en Chine. Le Falun Gong est sans agenda politique, sa foi tient en trois mots le Vrai, le Bon, la Patience, à partir de quoi les gens apprennent à devenir meilleurs, pas seulement en principe, mais aussi en action comme l'ont montré les pratiquants au cours de quatre ans d’une très cruelle persécution. Il encourage la sincérité, le pardon, la tolérance et enseigne à qui le pratique à considérer les intérêts des autres d'abord dans toutes les situations. Il ne vise que la vertu et l'amélioration de soi.
Le 24 janvier 2004, en pleines festivités du Nouvel An chinois des pratiquants de Falun Gong portant des écharpes jaunes (le jaune symbole de la lumière solaire, de la justice divine, en Chine la couleur suprême réservée aux vêtements impériaux, la couleur bouddhiste par excellence) étaient interpellés par la police française alors qu’ils regardaient le défilé du Nouvel An chinois. Une des victimes des arrestations rapportait le dialogue suivant avec les policiers, dont l’apparente banalité me paraît révéler mieux que des pages de réflexions, le fondement ou l’absence de fondement des deux paroles .
- « Pour quel motif vous m’avez interpellée et détenue ? »
« Contrôle vérification d’identité. »
« Tant de monde regarde le défilé, pourquoi spécialement contrôler ceux qui portent un écharpe marquée Falun Dafa ? »
«troubles de l’ordre publique. »
«comment peut-on troubler l’ordre publique en portant une écharpe jaune ? Depuis quatre ans de persécution en Chine, l’Association de Falun Dafa a organisé nombre d’activités, la police française connaît notre attitude pacifique, Cette raison de « trouble de l’ordre public » vous-même vous n’en êtes pas convaincus »
« On ne peut pas dire ça »
« Aujourd’hui, j’ai acheté un Parisien, je voulais savoir s’il y avait des réglementation spéciales pour ce défilé, je n’ai rien trouvé. Si vous dites que les gens portant une écharpe jaune sont dangereux et susceptibles de troubler l’ordre public, pourquoi ne le publiez vous pas noir sur blanc ? »
« ça ne s’écrit pas »
« Vous savez très bien que cet ordre est absurde ! »
La persécution en Chine, comme toutes les persécutions, a débuté par l’annihilation de la parole de la victime, et la parole du persécuteur a été totalement mise au service du mensonge. Le mensonge est sans fondement et c’est lui qui montre son nez derrière la parole creuse de policiers français, eux-mêmes victimes non de privation de parole mais d’un pathétique déni d’accès au sens.
Grâce à la dissimulation des faits et à la propagation de mensonges, la persécution du Falun Gong en Chine a duré plus de quatre ans. Quatre ans au cours desquels des millions d’ innocents ont été diffamés, arrêtés, torturés, enfermés dans les camps de concentration, les hôpitaux psychiatriques, condamnés à des peines de prison pouvant aller jusqu’à vingt ans, renvoyés de leurs emplois … ; aux cours desquels même les enfants et les personnes âgée n’ont pas trouvé grâce devant autant de barbarie.
Les arrestations de ces derniers jours ont prolongé jusqu’ici les effets du mensonge initial, donnant aux gens l’impression que le Falun Gong était interdit en France comme il l’est en Chine. Elles ont approfondi l’incompréhension de la population franco-chinoise à propos du Falun Gong, et de cette population chinoise rendue otage des calomnies des médias chinois, créant une fausse légitimité pour que le régime chinois continue ses violations des droits de l’homme en Chine.
Dans le pays même d’où sont issus les droits de l’homme une simple visite d’officiels chinois avec des contrats commerciaux à la clé a pu faire que, des criminels soient « protégés » contre leurs innocentes et pacifiques victimes au point que celles ci soient épiées, surveillées et arrêtées comme des gens potentiellement dangereux.
L’injustice n’était peut-être pas le choix des autorités françaises, mais une nation souveraine, démocratique, a la responsabilité d’enquêter et de corriger la conduite erronée des officiels de son gouvernement »
Note : Aujourd’hui, Jiang Zemin, le principal auteur de la persécution est poursuivi pour génocide, crimes contre l’humanité et torture dans plus d’une dizaine de pays du monde.
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