Bonjour estimé Maître et compagnons de pratique !
Il y a maintenant Presque deux ans que j’ai perdu à deux semaines d’intervalle, ma mère et ma grand-mère. Ça a été pour moi une période éprouvante et désastreuse pour ma famille, qui était mentalement traumatisée. Moi-même j’ai été quasi paniquée lorsqu’on m’a annoncé au téléphone qu’ils essayaient de maintenir ma mère en vie pour une heure ou deux, afin que je puisse lui dire au-revoir. Ceci est arrive juste alors que je venais de me remettre du décès de ma grand-mère.
J’ai essayé de me reprendre alors que j’étais presque émotionnellement anéantie. Quelque part en moi-même un tout petit peu de pensée droite est apparu, et le sentiment de panique n’a pas duré longtemps. Mes larmes se sont aussi arrêtées peu après. Je voulais lâcher prise de toutes mes émotions et trouver refuge dans le Fa. Je m’accrochais à la seule pensée que je n’allais pas céder aux émotions.
J’ai immédiatement commencé à traduire les enseignements du Maître, étant dans le processus de traduire le Fa du Maître dans ma langue d’origine. Je ne levais pas les yeux de la traduction, me contentant de traduire comme si rien d’autre dans le monde n’existait. Lors de l’appel m’annonçant que ma mère était morte, j’ai pleuré, puis je me suis reprise, me suis assise et ai continue à traduire jusqu’à ce que je sois trop fatiguée pour continuer.
La traduction terminée, je me suis sentie vide, sans aucune émotion. J’étais remplie de pensées droites. Ainsi, les jours et semaines qui ont suivi, j’ai pu me focaliser sur le travail de Dafa et concevoir des documents pour Shen Yun. Cependant, le soir, lorsque je n’étais plus occupée, des pensées sombres pénétraient dans mon esprit. Deux générations avaient disparu en un clin d’œil, et ce qui me liait à ma ville natale n’existait tout simplement plus. Cela m’a effrayée, et j’ai été remplie d’une peur que je n’avais jamais éprouvée jusque là.
J’ai immédiatement commencé à lire Zhuan Falun jusqu’à ce que tombe endormie. Il m’a fallu un long moment avant que je puisse de nouveau faire les exercices et émettre les pensées droites était très difficile. Donc, je ne faisais plus qu’étudier le Fa. C’était comme si le Maître me portait dans une main géante pour traverser ces temps difficiles. En étudiant le Fa, j’ai vraiment senti le nettoyage de mes pensées. De plus, j’ai trouvé très utile de pouvoir échanger mes pensées avec une compagne de pratique, ayant aussi récemment perdu sa mère. Nous avons travaillé ensemble sur la traduction et l’édition des mots du Maître, et la date butoir et le travail d’édition m’ont tenue bien ancrée.
Les pensées sombres et le sentiment de malheur ont diminué avec le temps, et j’ai senti avoir passé le moment le plus difficile. Ma confiance a augmenté et j’ai ressenti une légèreté quasi tangible dans mon comportement. J’avais toujours été anxieuse et timide, mais j’avais radicalement changé et pouvais marcher avec confiance dans les rues. Lors des projets, je coopérais mieux, et j’avais acquis davantage de confiance en moi-même.
J’ai traduit le Fa du Maître pendant 15 ans et je suis incroyablement reconnaissante pour cette tâche, un sentiment qui ne peut pas être exprimé avec des mots. Souvent, les gens critiquent la traduction, pour ne pas être assez fluide et j’ai souvent pensé abandonner. Je déteste éprouver une offense, parce que les sentiments personnels l’emportent parfois sur le fait de prendre en considération l’impression des autres. J’insiste souvent sur la justesse de ce que je fais et néglige de regarder à l’intérieur.
Après une sévère critique pour la seconde traduction de Zhuan Falun, ll y a environ un an, je n’ai plus pu continuer à l’ignorer davantage. En surface tout allait bien, mais je n’arrivais pas à descendre de mes grands chevaux et à céder. Le nuit je ne pouvais pas dormir, parce que mon esprit réfléchissait à la question. Je me demandais à moi-même : “Qu’aurais-je dû dire ? Comment aurais-je dû le dire ? Comment peut-elle dire ces choses”et ainsi de suite. Je n’ai pas passé ma première épreuve, ce qui me faisait me sentir vraiment mal.
Maître a dit “N’ai-je pas parlé la dernière fois lors de la conférence de Loi de la côte ouest du problème des disciples de Dafa qui craignent les critiques des autres : ' On ne peut pas me critiquer, dès qu’on me critique, j’explose, je ne suis pas content et j’entre en conflit avec lui, j’aime entendre ce qui est agréable à entendre.' Vous voulez tout simplement marcher sur un chemin plat et sans obstacle, n’est-ce pas ? Vous voulez monter au Ciel en traînant votre gros bagage avec vous ? Est-ce cela que vous voulez ?( Enseignement de la Loi au Canada 2006 - "Enseignements du Fa dans les conférences VII")
Lorsque j’ai lu le Fa du Maître l’année dernière, j’ai immédiatement compris que je n’avais pas encore abandonné l’attachement à l’égoïsme.
La plupart des conflits dans la cultivation viennent de l’égoïsme, du fait d’insister sur sa pro-propre opinion, et ne pas prendre en considération les besoins des autres. Un pratiquant qui travaillait aussi sur la promotion de Shen Yun m’a même appelée rebelle. Je n’arrivais pas à y croire, en particulier parce que je fais tout pour Shen Yun sans discuter. Je pensais que mon opinion ne compte pas en travaillant sur Shen Yun, et partage par conséquent rarement ce que j’ai sur le cœur.
Cependant je dois admettre que j’avais ma propre opinion, bien que je la gardais pour moi, je me plaignais intérieurement. Ça a été un choc pour moi de réaliser que cette pratiquante disait vrai. Je n’avais jamais réfléchi aux besoins des autres et montrais bien peu de tolérance. En surface, personne ne pouvait voir mes pensées, mais j’avais mon opinion sur tout.
J’ai commencé par penser que je faisais tout comme il était demandé, alors que pouvais-je faire de plus. Et puis, j’ai considéré cela sur la base du Fa et me suis souvenue de ce que dit le Maître dans Zhuan Falun : “Ne vivre que pour l’honneur, réfléchissez: une vie pareille, n’est-ce pas fatigant? N’est-ce pas pénible? Est-ce que ça vaut la peine? Après tout, Han Xin était un homme ordinaire; nous, nous sommes des pratiquants, il nous faut être encore bien plus forts que lui. Notre but est d’atteindre des niveaux qui dépassent celui des gens ordinaires et de progresser vers des niveaux encore plus élevés. Nous ne rencontrerons pas ce genre de choses, mais quand un pratiquant subit des humiliations et des vexations parmi les gens ordinaires, ce n’est pas forcément plus facile. Je dis que les conflits de xinxing entre les gens ne sont pas moins intenses, ils peuvent même être pires, et c’est très dur aussi.” (Zhuan Falun)
Après une intense introspection, j’ai pris conscience de devoir mieux coopérer. Peu importe que je sois ou non souvent parmi eux, et peu importe combien de fois je les écoute, je dois mieux coopérer, les laisser décider et simplement suivre dans le moindre préjudice.
Depuis nous avons très bien coopéré mutuellement – j’ai juste fait un pas en arrière et laissé la décision à mes compagnons de pratique. C’était simplement un processus important de travailler ensemble de tout mon être et pas juste en surface. J’ai compris que le résultat n’est pas important. Ce qui est important est qu’on cultive dans le processus, et prend les choses légèrement. Dorénavant, la pratiquante a été aimable et a partagé avec moi. J’étais incroyablement reconnaissante.
Je me souviens toujours du mot humilité, et le ressens aussi souvent. Je suis très reconnaissante que le Maître m’ait donné une deuxième chance, et d’avoir pu passer une autre épreuve.
Merci Maître ! Merci compagnons de pratique !
(Partagé au Fahui européen 2016 à Munich)
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