Le 22 novembre 2016, le Comité des droits de l’homme du Parti conservateur au Parlement britannique a organisé une projection du documentaire Hard to Believe (Difficile à croire), qui révèle le prélèvement d’organes sanctionné par l’État sur des pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d’opinion en Chine.
Des législateurs, des experts médicaux et des militants des droits de l’homme ont assisté à la projection au sein du bâtiment du Parlement.
La présidente et la vice-présidente du comité, respectivement (MP) et Benedict Rogers ont présenté la projection du documentaire Hard to Believe au Parlement du Royaume Uni. |
Ethan Gutmann, spécialiste de la Chine, auteur et journaliste, qui a passé plusieurs années à investiguer le prélèvement forcé d’organes du régime Chinois sur ses prisonniers d’opinion, a présenté les dernières mises à jour de son enquête suite à la projection. Il a souligné les caractéristiques de ce crime immense, à savoir son échelle massive, qu'il est approuvé par l’état et qu'il revient à tuer sur commande. Il a rappelé aux participants que le Parti communiste ne va pas cesser de nier ce crime ni de duper la communauté internationale. Il a appelé à agir pour faire cesser ce fléau mondial
Le Dr. Adnan Sharif, un chirurgien en transplantation rénale et consultant pour Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH), s’est dit préoccupé pour le futur du personnel médical chinois qui a été impliqué dans le prélèvement d’organes.
Le Dr. Enver Tohti a témoigné à propos d’un cas de prélèvement d’organes dans lequel il a été impliqué en 1995 en Chine. |
Enver Tohti, qui est Ouïghour et était auparavant médecin en Chine, est un des témoins interviewés dans le documentaire. Il a parlé de ce qui l’avait motivé à être présent à la projection. “Je veux exprimer mon soutien [pour exposer au grand jour les crimes de prélèvement d’organes]. Je veux également encourager davantage de témoins à se lever et à dire la vérité. Si vous laissez la vérité mourir dans votre cœur, ce désastre n’aura pas de fin.”
Jerald, assistant de la députée Fiona Bruce, a aidé à organiser la projection. Jerald est heureux de parler pour ceux qui ont perdu leurs vies, et ne peuvent en conséquence pas parler pour eux-mêmes. Il est fier de ce que la députée Bruce a fait pour révéler ce crime.
Cedric, un chercheur en Chine, discute avec Ethan Gutmann après la projection. |
Cedric, qui fait des recherches sur les questions chinoises, a travaillé sept ans en Chine. Il était bien au courant du prélèvement forcé d’organes en Chine. “C’est difficile à croire,” a-t-il dit, “mais c’est une machine à tuer, une machine fasciste. Les gens n’ont pas voulu le croire lorsque les crimes nazis ont été révélés.”
Profondément concerné par les atrocités, Cédric estime que la projection est importante parce qu’elle pousse les gens à agir pour mettre fin au prélèvement forcé d’organes. Il trouve que le documentaire rend le crime moins abstrait, qu'il vous permet de sentir que c’est quelque chose qui a vraiment lieu. Il espère que davantage de gens vont y prêter attention et que le gouvernement britannique prendra des mesures plus concrètes en exerçant des pressions sur le Parti communiste chinois pour qu'il mette fin à la pratique.
Ahmed (à droite) discute avec une autre participante à la projection. |
Ahmed, un étudiant en médecine à l’Imperial College London, est spécialisé dans les greffes d’organes. Il a vu le documentaire à deux reprises. Il ne comprend pas pourquoi la communauté médicale internationale continue à se laisser berner par le parti communiste.
Ahmed a été surpris de voir un ancien responsable du département chinois de la santé faire un discours au 26ème Congrès international de la Société de transplantation cet été. Pour lui, la Société de transplantation semble avoir encore des illusions à propos du parti communiste. “Mais les faits montrent que la promesse du parti communiste [s’agissant d’arrêter le prélèvement d’organes sur des prisonniers exécutés] est un mensonge,” a-t-il dit.
“Je vais prêter une étroite attention à l’action entreprise par DAFOH. La Société de transplantation [également] a la responsabilité d’aider," a déclaré Ahmed.
Le Comité du Parti conservateur a publié un rapport sur la question le mois dernier. La projection est un suivi, visant à sensibiliser le public sur ce qui se passe en Chine.