Note: Ceci a été écrit sur du papier toilette et sorti clandestinement du Centre de Détention du comté de Fengrun, cité de Tangshan, province de Hubei.
J’étais détenu dans le Centre de Détention de Fengrun et j’ai assisté à une extrême injustice. J’ai vu ce qui suit de mes propres yeux.
Le 8 novembre 2001, la porte de la prison s’est ouverte et quatre femmes sont entrées. Toutes des pratiquantes de Falun Gong transférées du centre de lavage de cerveau de Xiaobali dans le comté de Fengrun. Elles avaient déjà beaucoup souffert. Beaucoup d’autres pratiquants étaient aussi détenus là.
Ces pratiquantes avaient souffert des tortures inhumaines pour avoir persisté dans leurs croyances en Falun Gong. Elles avaient été totalement privées de leurs droits humains fondamentaux. Dès qu’elles disaient qu’elles pratiqueraient le Falun Gong, elles étaient passées à tabac. Pourtant, elles n’ont jamais renoncé. D’après leurs paroles, d’après leurs actions, j’en suis venu à mieux comprendre ce qu’est la compassion. De façon désintéressée, elles ont aidé les autres et n’ont eu envers nous, les criminels, aucune discrimination, mais n’ont fait que nous expliquer comment nous conduire dans la société. Lorsqu’il y avait du travail à faire, elles étaient toujours les premières à le faire, et ne se disputaient jamais avec les autres. Je n’ai rien trouvé dans leur comportement qui ne soit pas droit, je ne pouvais pas comprendre pourquoi ces personnes au bon cœur avaient été arrêtées et emprisonnées. Il n’y avait aucune accusation spécifique contre elles et aucune raison pour qu’elles soient détenues pendant une si longue période de temps. Légalement, une personne ne peut être détenue que pendant 15 jours, mais certains pratiquants étaient encore là au-delà de la période légale de détention.
Le 14 novembre 2001, des cadres supérieurs sont venus faire une inspection. Les pratiquantes qui avaient été détenues pour plus de 15 jours ont reçu l’ordre de quitter leurs cellules. Nous pensions qu’elles étaient libérées mais lorsqu’elles sont réapparues par la suite, nous avons réalisés qu’elles avaient été cachées pendant deux jours. J’ai appris que c’est une pratique commune dans le centre de détention.
C’était un choc d’apprendre les traitements inhumains et les tortures qu’elles avaient soufferts. Les exercices qu’elles pratiquaient étaient pour se maintenir en forme et les principes qu’elles recherchaient étaient pour l’amélioration de leurs standards moraux. Elles traitaient aussi les autres avec bonté. Cela pouvait il être qualifié de crimes ? Si tous dans la société pouvaient agir comme eux, il n’y aurait alors plus de criminels comme nous. La douleur que leur détention indéfinie causait à leurs familles dépasse toute description. S’ils veulent passer la porte du centre de détention, ils doivent écrire une déclaration de garantie et payer une amende très élevée. Certains pratiquants de Falun Gong étaient détenus là depuis un an. L’argent que les familles leur avaient envoyé leur avait été confisqué et il avait été dépensé par les autorités du camp. Certains pratiquants ont été transférés au centre de lavage de cerveau, mais ils n’étaient pas autorisés à prendre leurs économies avec eux. Cependant, lorsqu’ils revenaient au centre de détention, il n’y avait plus rien. Ils devaient cependant se taire, car il n’y a ici aucun moyen de dire ce qu’on pense.
Le soir du 22 décembre 2001, la pratiquante de Falun Gong Feng Haijuan, 34 ans, une résidente de la rue Xidajie du comté de Fengrun, a été emmenée par deux hommes à la cellule n°14. Lors de sa détention par la police après son arrestation, elle avait été tabassée très méchamment et était couverte de plaies et de meurtrissures. Ses pieds et ses jambes étaient trop enflés pour lui permettre de marcher. Elle nous a racontées avec de grandes difficultés comment elle avait été arrêtée. Elle a dit que ses deux bras avaient été attachés et que quelqu’un avait tiré la corde alors qu’elle gisait à terre. Lorsque le policier l’avait battue, il avait dit d’une voix forte « je vais te battre à mort et là tu pourras atteindre la plénitude, ou je vais t’arroser d’essence et y mettre le feu, et je dirais que tu t’es suicidée. »
Le 23 décembre 2001, tous les pratiquants de Falun Gong étaient en grève de la faim, demandant aux autorités de relâcher toutes celles qui avaient été détenues illégalement et de cesser de les persécuter. Les gardes de la prison ont appelé les pratiquantes une par une pour leur « parler ». Le chef d’équipe, Zhang Wenzhi et Wang Yan prenaient chacun un bras et traînaient la pratiquante au bureau des gardes où ils lui injectaient de force des produits inconnus.
Même dans des circonstances aussi perverses, ces pratiquantes au bon coeur ont persisté dans leurs croyances.
Version chinoise disponible sur: http://www.minghui.org/mh/articles/2004/1/8/64336.html
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