Tout comme d'autres développements culturels (tels que la croyance traditionnelle chinoise en l'avancement de la moralité personnelle et sociale) en Chine, l'art martial chinois est passé par un processus de changements et de dégradations.
1. Un bref résumé de l'histoire des arts martiaux chinois
Qu’est-il arrivé aux arts martiaux chinois ces dernières années? En tant que patrimoine culturel unique en son genre, pourquoi les arts martiaux se sont-ils autant dégradés de nos jours en Chine?
Tout d'abord, c'est le résultat de la dégradation générale de la moralité de la société. L'histoire nous montre que les civilisations humaines, les arts et les cultures se sont tous développés à partir de la moralité humaine. La moralité est le point commun des différentes cultures, arts et civilisations. Par exemple, les médecins devraient suivre les critères moraux du corps médical, les gens pratiquant les arts martiaux les exigences morales du domaine des arts martiaux—appelées vertus des arts martiaux; les hommes d'affaires les critères moraux du domaine des transactions d'affaires, ils devraient se livrer à des échanges équitables; les politiques devraient suivre les exigences de la politique, ils devraient servir les gens et ne jamais être corrompus. Dans tous les domaines de la vie, les gens suivent les exigences morales de leur profession. Si une certaine pratique artistique ou une certaine profession ne remplit pas les critères moraux qui lui correspondent, il est sûr que tôt ou tard cette pratique artistique ou cette profession perdra sa valeur.
L'art martial chinois vient de la Chine ancestrale. La façon dont les maîtres d'art martiaux chinois ont transmis leurs connaissances et leurs techniques aux générations suivantes est particulière. Dans les temps anciens, les gens menaient des vies simples et ils avaient de hauts critères moraux. Les pratiquants des arts martiaux avaient l'habitude de se retrouver dans des montagnes reculées entourées de lacs, ils pouvaient alors rencontrer des maîtres dotés de grands pouvoirs et s'en inspirer. De tels pratiquants des arts martiaux suivaient souvent des directives rigoureuses et continuaient à pratiquer les arts jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'état du "Tao". Ces gens devenaient alors les fondateurs de diverses formes d'arts martiaux ou de combats d'épée. À cette époque, un véritable pratiquant des arts martiaux pouvait bouger ses poings selon sa volonté; un véritable pratiquant des arts de l'épée pouvait manier son épée comme si elle faisait partie de son propre corps. Les maîtres d' arts martiaux apparaissaient dans la société de temps en temps et pouvaient vagabonder partout. Sous la lune ou à l'aube, ces maîtres pouvaient guider leurs disciples. Les disciples étaient souvent sélectionnés par les maîtres eux-mêmes à travers un processus strict. Seuls les gens qui avaient une haute moralité étaient choisis. On disait que l'on ne devait jamais révéler ses capacités à quelqu'un à moins que l'on ne tombe sur quelqu'un qui soit doté de grandes vertus.
Quelques années plus tard, ces disciples pouvaient devenir eux-aussi des maîtres. Si de tels maîtres ne parvenaient pas à trouver des gens dotés d'une haute moralité, ces maîtres commençaient à ouvrir des écoles d'arts martiaux ouvertes au public. Des étudiants se lançaient dans la ‘cultivation’ de la moralité tout en recevant des cours d'arts martiaux. Pour ceux qui avaient développé de hautes exigences morales, leurs maîtres leur révélaient le secret de leur art martial. Par conséquent, deux méthodes ont été adoptées pour enseigner les arts martiaux au public: sélectionner des étudiants pour leur transmettre l'enseignement ou bien enseigner les arts martiaux aux étudiants en leur demandant de suivre de hauts critères moraux.
Le but ultime de ces deux différentes méthodes est en réalité le même : la moralité est l'exigence la plus importante pour tous les pratiquants d’arts martiaux.
La transmission des arts martiaux chinois de maître à disciple tire donc son origine du fait de cultiver la moralité. L'exigence d'avoir une vertu élevée pour les pratiquants d'arts martiaux provenait des exigences concernant la moralité sociale. De nos jours, la moralité sociale en Chine a été complètement détruite; chacun peut être témoin d'une telle destruction. Les arts martiaux chinois ont aussi suivi le même processus d'autodestruction, c'est pourquoi nous assistons à une telle dégradation du développement des arts martiaux chinois.
Si l'on perd sa foi envers les développements spirituels et si l'on commence à refuser de croire aux divinités, Taos, ou à des divinités similaires, on sera vite guidé par le matérialisme et par l'hédonisme. Tout ce qui est fait par un individu athée, que ce soit un évènement culturel, une forme d'art ou une capacité technique, perdra ses valeurs essentielles. Si un individu ayant un critère de moralité très bas pratique l'art ou une profession technique, le résultat final sera encore pire.
Lao Zi a dit un jour: "Une nation ayant des armes létales devrait éviter d’y recourir ." Sun Zi a dit: "Capturer l’armée ennemie toute entière sans faire aucun blessé est la meilleure stratégie, détruire l'armée de l'ennemi est seulement la deuxième meilleure stratégie." Pour les pratiquants d’arts martiaux, leurs vertus se sont développées à partir de leur foi et de leurs critères moraux. Avec ces vertus, on peut facilement distinguer le bien du mal, et ces vertus seront assurément louées par la société. De tels pratiquants d’arts martiaux puniront assurément les mouvements pervers en maintenant les mouvements justes.
Avec le déclin de la moralité sociale, les maîtres d’arts martiaux ont aussi commencé à rechercher la gloire et l'intérêt personnel : peu à peu, l'exigence de vertu pour un pratiquant d'arts martiaux est devenue de moins en moins élevée. C'est aussi le résultat des soi-disant développements sociaux de l’état de droit dans l'histoire humaine. Les exigences morales ont ainsi été mises de côté. Oui, les compétiteurs d'arts martiaux peuvent gagner des médailles d'or pour leur nation, et les maîtres d'arts martiaux peuvent attaquer ces mauvais éléments dans la société et protéger les innocents. Cependant, la capacité de distinguer le juste du pervers, le bien du mal, la justice de l'injustice est toujours l'exigence la plus importante et la plus fondamentale que doit avoir un pratiquant d'arts martiaux.
Dans les anciens temps les gens accordaient de l'importance à la foi et à la moralité et prenaient légèrement la renommée et l'intérêt personnel. Chaque étudiant qui avait été choisi pour apprendre devait avoir de hauts critères moraux. De telles personnes atteignaient assurément un haut niveau en arts martiaux du fait de l’importance qu'ils accordaient au développement moral. En cette période de la fin de la Loi, la moralité de la société toute entière a énormément décliné; les pratiquants d’arts martiaux manquent aussi de vertus et leurs capacités peuvent difficilement atteindre le niveau significatif de maître.
Si une personne perd sa foi dans les divinités, dans la politique elle ne pourra plus servir autrui correctement et se tenir à l'écart de la corruption, dans les affaires elle ne recherchera assurément que le profit, médecin elle ne respectera pas les exigences médicales de base. Si une industrie se développe sans aucune contrainte morale, elle génèrera nécessairement des pollutions de l'environnement. Si un pratiquant d'arts martiaux ne suit pas les critères de la vertu, il aidera certainement les gens pervers à attaquer les personnes vulnérables et dégénérera à coup sûr en un voyou. S'il n'y a pas de moralité au sein d'une profession dans la société, cette société sera certainement dans un état exécrable et la nation dans une situation périlleuse. Si le monde entier commence à négliger la moralité, alors des désastres surviendront et l'espèce humaine sera certainement condamnée !
Etre capable de discerner le bien du mal, attaquer les gens pervers en aidant les personnes justes sont les vertus les plus importantes que doivent avoir des pratiquants d’arts martiaux. Si l'on ne sait pas distinguer le bon du mauvais, on perdra certainement sa réputation en tant que pratiquant d’arts martiaux si l'on se met à commettre de mauvaises actions. Un tel pratiquant des arts martiaux plantera la graine de sa propre destruction à venir. Toute personne qui a perdu les critères de moralité humaine ne tardera pas à être détruite, et le résultat est garanti. De nos jours, la moralité a tant décliné que la conscience sociale s’est perdue. Les Chinois dans leur ensemble ont atteint un état où beaucoup manquent d'âme humaine. Comment allons-nous faire revivre la culture traditionnelle chinoise?
2. Comprendre les caractéristiques universelles
Les anciens sages avaient déjà prédit que durant la période de la fin de la Loi (c’est-à-dire maintenant), les trois grandes religions seraient ruinées. La société humaine serait en danger de destruction intégrale. Il y aurait un être éveillé qui apparaîtrait dans ce monde, diffusant Dafa, sauvant les êtres et relevant les critères moraux une fois de plus pour l'espèce humaine.
Ces dernières années, la chaîne de télévision New Tang Dynasty a sponsorisé les trois compétitions d'art martial chinois afin de promouvoir la culture traditionnelle chinoise et de rectifier l'esprit des gens. La promotion de la culture traditionnelle chinoise entraînera inévitablement le renforcement des exigences concernant la vertu pour les gens pratiquant les arts martiaux chinois. Tout d'abord, la capacité de distinguer le bien du mal, d’aider celui qui est vulnérable et de combattre le méchant est la vertu ultime que doivent avoir les pratiquants d’arts martiaux. Comment allons-nous promouvoir la culture traditionnelle, comment allons-nous élever les exigences concernant la vertu? Nous avons clairement établi que l'exigence ultime pour élever sa vertu dans les arts martiaux était de suivre le principe de "Zhen, Shan, Ren" ou "le Vrai, le Bon, et l’Endurance". Qu'est-ce que "Zhen Shan Ren"? Le livre "Zhuan Falun explique: C’"est la nature de l'univers, 'Zhen-Shan-Ren', exprimée de différentes manières à différents niveaux. C'est aussi ce que l'école Taoïste appelle la 'Voie', ou que ce que l'École Bouddhiste appelle la 'Loi'"
J'ai discuté de cette question avec des personnes de différents groupes religieux. Je leur ai demandé: "Y a-t-il des conflits entre le principe de 'Zhen Shan Ren' et tout autre croyance religieuse?" Tous m’ont répondu que non. Par conséquent, lors de la période actuelle de fin de la Loi, l'unique solution permettant d'élever l'exigence de vertu pour les pratiquants d’arts martiaux n'est-elle pas de prendre "Zhen Shan Ren" pour guide?
Si l'on suit les caractéristiques universelles de "Zhen Shan Ren" pour se cultiver, notre moralité s'élèvera très rapidement, l'exigence de vertu pour les pratiquants des arts martiaux sera facilement atteinte, et les capacités des arts martiaux pourront ainsi atteindre un niveau encore plus élevé.
Une fois que quelqu'un suit un haut critère moral en pratiquant les arts martiaux, une telle personne suivra certainement les caractéristiques universelles dans ses pratiques des arts martiaux et de la cultivation, et elle sera capable de distinguer le juste de l'injuste, le bien du mal. Une telle personne endurera certainement n'importe quelle tribulation et sera probablement choisie par un maître compréhensif. Une telle personne ne se perdra pas dans les luttes personnelles pour rechercher le gain et la renommée dans la société actuelle, elle cultivera sa vertu, elle commencera même à ignorer les résultats des compétitions et accordera très peu d'importance à sa propre réputation et à son pouvoir. Une telle personne commencera certainement à se concentrer sur sa cultivation. Et le plus important, elle réalisera que ses capacités d'arts martiaux peuvent seulement être utilisées pour aider les personnes vulnérables et arrêter les gens pervers. En suivant le principe de rétribution, une telle personne récoltera certainement de bons résultats, car elle a bon cœur. Ce dont je parle ici, ce sont les véritables exigences concernant la vertu que doivent avoir les pratiquants des arts martiaux; chaque passionné d’arts martiaux devrait suivre de telles exigences.
L’exigence de développement de la vertu pour les pratiquants des arts martiaux inclut aussi les capacités pouvant être utilisées pour se battre contre les êtres pervers. De telles capacités comprennent la sagesse développée par le biais de la cultivation de la vertu. Le but ultime des arts martiaux n'est pas de gagner des combats. Les combats sont en fait des sous-produits de la cultivation de la vertu. Les exigences concernant la vertu pour les pratiquants des arts martiaux incluent davantage de cultivations morale et artistique. À travers l'endurance, on obtiendra l'éveil et la sagesse, et de cette manière on développera des capacités supérieures dans le domaine des arts martiaux. Un tel pratiquant d’ arts martiaux élèvera ses critères moraux personnels, et il sera sollicité pour arrêter ceux qui sont pervers et aider ceux qui sont justes.
En fait, les techniques de combat que l'on apprend dans les arts martiaux chinois sont simplement des manifestations naturelles de notre propre sagesse venant de la cultivation de nos vertus. Un maître d’arts martiaux peut facilement dissoudre le pouvoir de l'agresseur et l'arrêter immédiatement; de cette façon, sa vertu d'arrêter les gens pervers tout en aidant les personnes justes peut être montrée au public. Si les arts martiaux se concentrent seulement sur le combat, alors des animaux tels que les lions et les éléphants sont les êtres les plus vicieux et les plus puissants. Les êtres humains peuvent utiliser leur sagesse pour se battre contre de tels animaux et réussir à les capturer. Tout comme le dit l'histoire légendaire, où le Bouddha lui-même fit qu'un éléphant se prosterner devant lui sans avoir eu besoin d'utiliser le moindre coup. Nous avons aussi entendu des histoires expliquant comment des pratiquants taoïstes dans les montagnes capturaient des bêtes sauvages à mains nues. Aujourd'hui, les gens peuvent aussi gagner des combats en face-à-face contre des bêtes féroces lorsqu'ils appliquent la sagesse. Ce principe s'applique également lorsque des êtres humains s'engagent dans des compétitions d'arts martiaux.
Chaque compétition d'arts martiaux a ses propres règles. Par exemple, les lutteurs ne doivent jamais essayer de déboîter les articulations de leur adversaire. Les règles de la boxe sont différentes de celles du karaté alors que la boxe thaïlandaise a ses propres règles, et celles-ci sont flexibles. La lutte chinoise est la plus élégante et les règles sont plus raisonnables. Si les règles des compétitions d'arts martiaux traditionnels chinois pouvaient un peu plus influencer celles des compétitions de lutte chinoise, cela aiderait sûrement les pratiquants d'arts martiaux chinois à améliorer leur technique ainsi que leur sagesse. Zhang Sangfeng (le fondateur du Tai Chi chinois) n'avait jamais essayé d'utiliser ses techniques de Tai Chi pour mener des combats, il utilisait simplement le Tai Chi comme méthode lui permettant de cultiver son cœur. Aujourd'hui, le Tai Chi a déjà perdu ses caractéristiques originelles; on ne cultive plus le coeur. Néanmoins, du point de vue des mouvements des poings et des bras, le Tai Chi peut encore être utilisé pour annihiler la force de l'adversaire; on peut ainsi faire face à un adversaire fort physiquement et gagner le combat sur l’adversaire en utilisant les techniques du Tai Chi. De cette manière, on peut voir la sagesse et la cultivation de la vertu du pratiquant.
Donc, cultiver la vertu est l'unique espoir que nous ayons aujourd'hui pour essayer de retrouver la magnificence des arts martiaux traditionnels chinois.
La vertu des arts martiaux inclut de nombreux éléments et l'un d'entre eux est le fait que, lorsqu'une personne a de hauts critères moraux, elle peut être choisie par un maître afin qu'il lui enseigne ses techniques. Une personne de vertu peut aussi endurer les tribulations dans la pratique des arts martiaux; et elle s'éveille habituellement rapidement. Par conséquent, une telle personne peut accroître sa sagesse et elle peut naturellement savoir comment distinguer le bien du mal. La capacité à distinguer le bien du mal, à stopper les gens pervers et à aider les personnes justes constitue l'essence des exigences de vertu que doivent avoir les pratiquants des arts martiaux.
3. Considérer avec légèreté la réputation et l'intérêt personnel
L'une des exigences concernant la vertu pour les pratiquants d’ arts martiaux est le fait qu'ils doivent avoir le courage de combattre jusqu'à la mort pour une juste cause et cela s'appelle la droiture. Meng Zi disait :"La vie est ce que je désire; la droiture est aussi ce que je désire. Si je ne peux les obtenir toutes les deux, mieux vaudrait perdre ma vie pour l'amour de la droiture." Au cours de l'histoire de la Chine, la droiture a toujours été considérée comme l'une des vertus parmi les gens pratiquant les arts martiaux. Les anciennes dynasties telles que celle de Yan et Chao étaient célèbres pour leurs nombreux personnes vertueuses. On disait que la droiture des gens célèbres tels que Jing Ke et Ling Xiangru était plus puissante qu'une armée de milliers de soldats. Lu Zhonglian était une autre personne dotée de droiture. Après que Lu eut aidé Pin Yuan à gagner la guerre contre sa nation ennemie, Lu décida de s'en aller. Pin Yuan demanda à Lu de rester et lui promit de lui offrir des terres et un titre, mais Lu refusa avec détermination. Pin Yuan tint alors un bouquet pour Lu et durant la cérémonie, Pin Yuan se leva soudain de son siège et s'approcha de Lu; Pin Yuan voulait lui offrir des milliers de pièces d'or, Lu sourit et dit à Pin Yuan: Les gens respectent les personnes justes parce que de telles personnes peuvent aider les autres à surmonter les difficultés et à échapper aux désastres.
Mais, les personnes justes n'accepteront aucune récompense pour leurs actions. Si elles acceptaient les récompenses, elles pourraient tout aussi bien devenir hommes d'affaires. 'Je ne veux pas être un homme d'affaires.' Puis, Lu fit ses adieux à Pin Yuan et quitta la ville pour toujours, il ne fut plus jamais vu en public du jour où il fit ses adieux à Pin Yuan. Durant la période des Trois Royaumes, Guan Yunchang mit de côté son sceau de commandant de l'armée et conserva les pièces d'or que Cao Cao lui avait données intactes, puis il quitta le campement militaire de Cao Cao pour commencer son voyage de milliers de kilomètres pour essayer d'aller à la rencontre de son maître dès qu'il sut où il se trouvait. On disait que la droiture de Guan atteignait le haut des cieux. Zhang Sanfeng s'intéressait à l'art de l'épée lorsqu'il était un jeune garçon. Finalement, il réussit sa cultivation taoïste, mais il ne se montrait jamais en public. Une fois, un voyou essaya de l'attaquer, et Zhang utilisa simplement le Tai Chi pour écarter le voyou de côté et le faire tomber par terre. Comme les critères moraux commençaient à décliner, Zhang ne transmit jamais la véritable essence de la cultivation du Tai Chi aux générations ultérieures et les gens apprenaient simplement les mouvements superficiels du Tai Chi. Durant la Dynastie des Ming, Wang Zhennan, le fondateur des arts de combats de poings Wu Dang, réussissait toujours à échapper aux nombreuses attaques le visant par de nombreuses forces puissantes. Le spécialiste de la Dynastie Qing Wang Chongxi écrivit un epitome sur Wang Zhennan: "Superbes techniques, mais il ne les appliquait jamais lors de combats; il gardait les techniques pour lui, quelle détermination! Ici, le lac est peu profond, là-bas la montagne est ancienne, et qui était présent près de sa tombe isolée?" En fait, Wang Chongxi louait les capacités supérieurs d'arts martiaux de Wang Zhennan, et il admirait la détermination de Wang Zhennan à mener une vie simple sans être entraîné par la réputation et l’intérêt personnel; malgré le fait que Wang Zhennan n'eut plus un sou durant ses dernières années, il refusa de vendre ses techniques pour de l'argent.
Aujourd'hui, les gens qui pratiquent les arts martiaux sont intéressés pas le renom et l'intérêt, ils recherchent l'argent, et luttent pour obtenir la gloire. N'est-ce pas une honte comparé à ces maîtres du passé? Donc, on peut en conclure que la droiture est l'esprit de sacrifice qu'une personne droite possède; c'est aussi la personnification de sa sagesse et de son courage. Comment un pratiquant d’arts martiaux pourrait ne pas être doté d'un élément aussi important? Lorsque les gens du passé regardaient les compétitions d'arts martiaux, ils ne prêtaient pas seulement attention à l'intensité du combat. Guan Yunchang était considéré comme un saint des arts martiaux à cause de sa droiture. Un autre personnage de cette époque nommé Lu Bu était méprisé du public bien qu'il possédât une superbe maîtrise des techniques de combat. Pourquoi? Parce que Lu Bu n'était pas une personne droite, il proposa ses services à trois maîtres lorsqu'il sentit qu'il pouvait obtenir certains bénéfices d'un tel asservissement. Durant la période de la dynastie des Qing, trois maîtres d'arts martiaux célèbres étaient connus du public, ces trois personnes se respectaient et se parlaient souvent entre eux pour faire évoluer leurs techniques, ils ne se souciaient jamais de savoir qui était le meilleur, et les gens les appelèrent les fondateurs de l’art martial du combat de poings interne. On peut facilement voir à quel point ces anciens maîtres avaient cultivé l'aspect vertueux des arts martiaux.
4. Unité et moralité
Pour conclure, l'essence des arts martiaux traditionnels chinois est l'exigence concernant la vertu, c'est-à-dire, qu'une personne apprend les arts martiaux afin d'arrêter les gens pervers et d'aider les personnes justes. Par exemple, un médecin peut gagner sa vie en soignant les maladies des gens, mais ses techniques médicales ne sont pas uniquement utilisées pour gagner de l'argent, il a aussi la vertu lui permettant de soulager la douleur des patients. Un homme d'affaires devrait aider les gens en leur donnant ce dont ils ont besoin dans leurs vies quotidiennes; il ne devrait pas seulement rechercher le profit. La vertu d'un homme d'affaire consiste à fournir aux gens du confort. Un homme politique devrait servir son peuple et ne pas rechercher le pouvoir et le profit. Nous devons développer de telles notions morales parmi les gens. La vertu des arts martiaux dont je parle constitue seulement une petite partie des exigences morales de la société dans son ensemble. Après tout, si chacun suit le principe de "Zhen Shan Ren", et si chacun se concentre sur l'élévation de la moralité, les êtres humains pourront alors sortir de ce chemin de destruction mutuelle, et un brillant avenir s'offrira à eux.
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