Audition sur les prélèvements illégaux d’organes pratiqués par le Parti communiste chinois au Parlement canadien

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le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des Affaires Étrangères et du Développement international du Parlement canadien a tenu une audition sur la Colline du Parlement le 5 février 2013, à propos du prélèvement forcé d’organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant par le Parti communiste chinois (PCC).


Le célèbre avocat canadien des droits de l’homme, David Matas


David Kilgour, ancien secrétaire d’état (Région Asie-Pacique) et ancien membre éminent du Parlement

Le célèbre avocat canadien des droits de l’homme, David Matas et David Kilgour, ancien Secrétaire d’état canadien (Région Asie Pacifique) et ancien membre éminent du parlement, ont rendu compte de leur enquête sur le prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant par le PCC et ont répondu aux questions du comité concernant le Falun Gong en tant que pratique et la persécution du Falun Gong. Ils ont aussi fait des suggestions à la communauté internationale pour mettre fin aux crimes haineux de prélèvement d’organes.


Le Membre du parlement Scott Reid, Président du Sous-comité des droits internationaux de la personne

L’audition était présidée par le parlementaire Scott Reid, Président du Sous-comité sur les droits internationaux de la personne. Deux vice-présidents, les députés Irwin Cotler et Wayne Marston, tous deux membres du comité, ainsi que deux membres du Parlement ayant suivi l'affaire, des assistants parlementaires et des experts de la politique au Parlement ont assisté à l’audition et entendu les témoignages accablants fournis par les témoins.


Le député David Sweet, membre du sous-comité des droits internationaux de la personne

Le MP David Sweet a ouvert la session des questions-réponses. Il a commencé : "Je suis très reconnaissant du témoignage de M. Matas et M. Kilgour. Je dois dire que mes collègues et moi-même avons été accusés de ne nous engager dans les problèmes qu’intellectuellement et de sang-froid, etc., cependant, ce problème semble toucher les émotions les plus véhémentes d’une personne, et il est quasiment inexplicable que cela continue." Il a demandé à M. Matas et M. Kilgour d’expliquer pourquoi leur rapport " fait largement appel à des déductions logiques."


M. Kilgour a répondu : "Cet article du service de recherche du Congrès date, je pense, de 2006. En fait, notre département des affaires étrangères a publié une déclaration la même semaine où notre second rapport est sorti, mais je pense que nous sommes allés bien au-delà, et j’ose espérer que le département des affaires étrangères ici, est davantage informé sur le sujet."


"Le gouvernement de la Chine ne se soucie même plus de discuter du genre de choses qu’a énoncées M. Matas. Il y a depuis longtemps renoncé. Si vous regardez le site Internet de l’ambassade, je suis pratiquement sûr que vous trouverez tout un amas de propagande contre le Falun Gong. Cela dure depuis des années, je crois, mais non, M. Sweet, personne ne conteste que cela ait lieu. J’ai été procureur pendant 10 ans. Nous avons 52 types de preuves. Si vous n’aimez pas les 10 premières, passez aux 10 suivantes. À un certain point, la plupart des êtres humains, je pense, seront sans doute d’accord que la totalité des témoignages n’est peut-être pas admissible devant nos tribunaux, mais que la preuve que cela a lieu est accablante."


"Le fait est que les Nations Unies, le Congrès Américain et absolument tout le monde s’en préoccupe à présent. Franchement j’aurais souhaité que vous teniez cette audition voici six ans. Je pense que l’argument est obsolète, maintenant nous devons les faire arrêter ça. M. Matas et moi-même, avons voyagé dans environ une cinquantaine de pays."


M. Matas a déclaré : "Concernant cet enregistrement du Congrès, il y a quelques points que je voudrais souligner. L’un est que vous avez une situation où, étant donné la nature même des faits, la victime est décédée et le corps incinéré. Personne ne va arriver et dire : "On m’a prélevé des organes." Nous nous occupons d’une chose qui s’est déroulée dans une salle d’opération, qui a été ensuite nettoyée, de sorte que vous ne pouvez pas visiter la scène du crime. Les dossiers documentés sont tous des documents chinois, et ils ne sont pas accessibles. L’hôpital où s’est produite l’opération est complètement fermé. Il n’y a pas de témoins, juste les criminels et les victimes. Parfois, les patients ont tenté d’y faire entrer leur médecin de famille, mais cela a été refusé. Bien entendu, c’est la situation à laquelle nous sommes confrontés depuis le début.


"Je dirai aussi qu’il ne nous revient pas de prouver que cela s’est produit, bien que je pense que nous l’ayons fait ; c’est à la Chine de rendre compte de la source de ses organes. L’Organisation Mondiale pour la Santé, dont la Chine est membre, a pour un de ses principes la transparence. La traçabilité en est un autre. La Chine ne respecte pas ces principes. Ils ne diffuseront pas les statistiques sur la peine de mort, qu’ils affirment être la source de tous les organes. Ce point a été soulevé lors de l’examen périodique universel, il y a trois ans. Le Canada a alors demandé à la Chine de diffuser les statistiques de la peine de mort ; la Chine a refusé. Ils ne le feraient pas. "


"En fait, ce que nous avons vu alors que nous produisions des preuves tirées des sites Internet chinois est qu’ils ont retiré les preuves de leurs propres sites Internet, bien que nous ayons tout archivé. Ils se sont engagés dans une dissimulation continuelle et croissante et non dans une transparence accrue. Après toute cette dissimulation, nous reprocher d’utiliser des déductions logiques n’est simplement pas un argument valable."


Le Membre du Parlement Wayne Marston, vice-président du sous-comité des droits internationaux des personnes


Le député, Wayne Marston, vice-président du sous-comité des droits internationaux de la personne a déclaré : "Nous avons passé des accord internationaux avec de nombreux pays pour lesquels les droits de l’homme ont été mis de côté et écartés des accords, ce qui, pour nous est très préoccupant. Il y a la nouvelle relation entre la Chine et Nexen et le potentiel pour cela d’ouvrir les marchés et de mettre davantage de pression commerciale sur les gouvernements afin qu’ils ferment les yeux sur des situations comme celles-ci. Je suis d’accord avec vous qu’avec l’Examen Périodique Universel qui se profile, il est raisonnable pour ce comité de recommander que cette question particulière soit soulevée avec les chinois. C’est de quoi relève un Examen Universel Périodique. " Sa question était de savoir si les témoins étaient toujours satisfaits des conclusions de leur rapport.


M. Matas a répondu: "Notre recherche ne s’est pas arrêtée en 2006. Nous avons publié un second rapport en 2007. Nous avons édité un troisième rapport sous la forme d’un livre, Bloody Harvest, en 2009. L’année dernière, nous avons fait une quatrième version. Lorsque nous voyageons, nous rencontrons de nouveaux témoins et entendons de nouveaux témoignages, tout est renforcé, rien n’est contredit. Nous avons un chapitre entier sur ce qu’Harry Wu a dit, que vous êtes invités à lire.


Un des principes que nous avons suivi en établissant notre rapport est de nous appuyer seulement sur les preuves indépendamment vérifiables, de sorte que si une personne veut réellement se renseigner par elle-même et tirer ses propres conclusions sur les documents, elle est libre de le faire et peut voir tout ce que nous disons. Il y a de nombreuses personnes qui en réalité ont agi de la sorte et produit des rapports qui concordent avec ce que nous avons fait, et ont produit des rapports corroboratifs, que nous avons produits, et certains d’entre eux étaient plutôt longs—sous la forme d’extraits dans un de ces chapitres. Un chirurgien de greffes en Angleterre, le Dr. Tom Treasure, a écrit un rapport corroboratif. De même, un professeur de l’université du Minnesota, Kirk Allison."


M. Wayne Marston a demandé : " Vous avez accompli une masse importante de travail et fait un nombre important de déplacements. Comment les avez-vous financés ? "


M. Kilgour a répondu: "Nous travaillons entièrement comme volontaires. Je ne pense pas que quiconque nous ait jamais payé un centime pour cela. Lorsque nous nous rendons quelque part, chaque voyage est financé différemment. Le financement typique est lorsqu’une personne qui m’invite peut être un pratiquante de Falun Gong et cette personne ou lui et ses amis paient. Il n’y a pas d’organisation avec un budget qui verse de l’argent. Cela n’existe pas."


"J’ai considéré cette question comme vous l’avez tous fait. Lorsque cela s’est d’abord présenté à moi, je ne savais pas ce qu’était le Falun Gong ni si cela était vrai ou pas et j’ai progressé peu à peu. Une des choses que j’ai réalisé est que le gouvernement chinois, le Parti communiste, qualifie le Falun Gong d’ organisation, mais que ce n’en est pas une. Il s’agit d’une série d’exercices ayant une fondation spirituelle que n’importe qui peut pratiquer. Ils peuvent commencer n’importe quand, arrêter n’importe quand, n’adhérent à rien, c’est à eux de décider. Falun Gong est un groupe de personnes qui dans certains cas, se sont rassemblés pour monter des organisations ad hoc, ici et là, mais ces organisations n’incluent pas tous ceux qui font la pratique. "


…à suivre

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