Les annonces de fermetures des camps de travaux forcés en Chine: une bonne nouvelle pour ceux qui sont persécutés

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Des prisonniers passent à côté d’une escorte de policiers lors d’une journée portes ouvertes à la prison de Nanjing en Chine, 11 avril 2005. Les appels à abolir le système des camps de travaux forcés du régime chinois sont de plus en fréquents en Chine. (STR/AFP/Getty Images)


La proposition de fermeture des camps de ré-éducation par le travail en Chine signifiera une diminution de la persécution des pratiquants de Falun Gong et l’arrêt des représailles à l’encontre des pétitionnaires. Les appels à abolir le système de travaux forcés, crucial dans la persécution du Falun Gong, ont augmenté depuis 2012.


Meng Jianzhu, le chef du Comité des affaires politiques et juridiques (CAPJ) du Parti communiste chinois, a annoncé le 7 janvier lors d’une conférence sur le travail politique et juridique que le système de ré-éducation par les travaux forcés prendra fin cette année dans le cadre du projet de réforme de la justice.


Selon un "haut conseiller juridique du gouvernement" s’adressant au média d’Etat China Daily, l’utilisation du système controversé sera réduite et strictement limitée, en attendant que les législateurs approuvent son abolition complète dans le courant de année. Il a également souligné que les changements de ce système sont imminents.

Un outil brutal

Il y eu des signes indiquant l’intention des hauts dirigeants communistes de mettre fin au système de travaux forcés, depuis quelques mois. Un commentaire critique publié le 10 août 2012 par l’agence d’Etat Xinhua annonçait que le système des travaux forcés était un moyen utilisé par les fonctionnaires chinois pour "maintenir la stabilité" en enfermant les pétitionnaires quand ils font des appels valables contre la corruption locale, ce qui conduit à l’intensification des conflits entre le gouvernement et la population.


Des recherches effectuées par l’Académie chinoise des sciences sociales ont également révélé que le système de travaux forcés est devenu pour les fonctionnaires locaux un outil de représailles sous la bannière du maintien de la stabilité, affirmait un article du People’s daily du 16 août 2012 appelant à l’abolition du système.

Des réformes locales

À Chongqing, où les autorités se sont rendues notoires pour leur persécution brutale des pratiquants du Falun Gong dans le passé, des sources divulguent discrètement des rapports indiquant la diminution de l’utilisation des camps de travaux forcés dans la persécution du groupe.


M. Wang, un ancien détenu d’un camp de travaux forcés, a constaté des changements dans les procédures du camp de travail confiant à Epoch Times que depuis mai 2012, il est devenu beaucoup plus facile pour les détenus de demander la libération conditionnelle pour raisons médicales.


Une source de Chongqing proche du bureau 610, une agence extra-judiciaire créée sous le CAPJ pour mener la campagne contre le Falun Gong, a récemment informé Epoch Times que selon un fonctionnaire du bureau 610 de Chongqing, les autorités locales ont cessé d’envoyer les pratiquants de Falun Gong dans des camps de travaux forcés depuis novembre 2012.


S’exprimant sous couvert de l’anonymat, cette source qui travaille au sein du système du CAPJ, a également annoncé que les autorités de Chongqing avaient libéré la plupart des pratiquants de Falun Gong qu’ils avaient arrêtés en août 2012. "Dans le passé, on ne pouvait pas imaginer une chose pareille", a précisé cette source.


"Ceux qui travaillent pour le bureau 610 sont pris de panique. Un fonctionnaire du bureau 610 m’a dit que seul un petit nombre de soi-disant pratiquants "clé"du Falun Gong qui avaient refusé de faire des compromis avec les autorités, avaient été condamnés. Leurs cas ont été soumis au Parquet du district, mais le Parquet a envoyé les dossiers au Tribunal et ce dernier les a transmis au département de la sécurité publique" ajoutait la source, décrivant comment les bureaux essayaient tous d’éviter d’avoir à traiter ces cas.


Beaucoup de gens essaient de savoir ce que le nouveau dirigeant du Parti Xi Jinping va faire. Ceux qui mettaient en œuvre la campagne de l’ancien dirigeant Jiang Zemin, sont de plus en plus inquiets, a dit la source de Chongqing, ajoutant : "Comme la situation n’est toujours pas claire, personne ne veut en assumer la responsabilité".

Un mauvais résultat

Selon Liu Guohua, un commentateur de l’actualité pour la télévision New Tang Dynasty, des intellectuels et des militants des droits de l’homme ne cessent de demander l’abolition du système des travaux forcés depuis 1980.


"Ce système existe toujours car Jiang Zemin l’a utilisé pour persécuter les pratiquants de Falun Gong", a-t-il ajouté.


Lin Zixu, un autre commentateur de NTD, pense qu'"il sera difficile de poursuivre la persécution des pratiquants de Falun Gong si le système de travaux forcés est aboli. Le battage médiatique autour de l’abolition est suffisant pour inquiéter et faire peur à Jiang Zemin".


Selon Xia Xiaoqiang, un commentateur d’Epoch Times, l’abolition reflète aussi la lutte pour le pouvoir au sein du Parti. "Les fonctionnaires du CAPJ qui ont participé à la persécution de personnes innocentes seront placés sous enquête. C’est pourquoi ils ont essayé de rejeter l’appel de Xi Jinping à l’Etat de droit conformément à la constitution", a-t-il expliqué à la télévision NTD.


Si Xi Jinping est sincère s’agissant de la réforme judiciaire et d’en finir avec le système des travaux forcés, il devrait libérer immédiatement ceux qui sont illégalement détenus dans les camps pour leurs inclinations politiques, pour avoir agi selon leur conscience ou leurs convictions religieuses, y compris les pratiquants de Falun Gong a dit l’éditorialiste et commentateur Heng He à la Radio Sound of Hope.


"Les autorité chinoises devraient s’excuser ouvertement auprès de la population, octroyer une compensation nationale à ceux qui ont été injustement emprisonnés et tenir pour responsables ceux qui ont participé à la persécution de personnes innocentes… Sinon, tout le discours sur la réforme judiciaire n’a aucun sens", a précisé Heng.


Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février 2012, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Source anglaise :
http://www.theepochtimes.com/n2/china-news/reports-of-china-labor-camp-closures-good-news-to-the-persecuted-340204.html

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