Mademoiselle Helen Shia. (avec l’aimable autorisation de Shen Yun Performing Arts) |
NEW YORK – Grande, svelte, d’allure aussi sereine qu’athlétique, Helen Shia semble être l’incarnation de l’élégance chinoise. Danseuse accomplie dans son domaine, Mademoiselle Shia fait partie de la compagnie Shen Yun Performing Arts, la meilleure compagnie de danse classique chinoise au monde, basée à New York.
Apportant ses techniques exquises et des danses culturelles enrichies par 5.000 ans de civilisation chinoise, Helen Shia s'est produite telle une ambassadrice culturelle avec Shen Yun à travers l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe – visitant chaque année la France, 'Angleterre, l'Allemagne, et l'Italie, mais faisant aussi des détours inhabituels dans des pays comme la Slovaquie, la République tchèque, la Belgique et la Suisse.
Interrogée sur son endroit préféré, Helen Shia n'a pas pu décider : "Où que nous allions, il y a toujours quelque chose que nous adorons".
Le "top"
Devenir l’une des meilleures danseuses dans sa discipline n’a pas été aisé. Chaque minute de la journée est précieuse sur le campus de l’Académie des Arts Fei Tian. Helen Shia doit s’entraîner au moins six heures par jour, à faire d’innombrables séries de flips, de techniques acrobatiques et de mouvements de danses ethniques.
Le programme de danse de cette année comprenait La Danse des mouchoirs, qui implique d’évoluer avec des mouchoirs traditionnels chinois en les faisant tourner. En plus de ses exercices habituels de danse, elle doit donc s’entraîner à cette pratique. "Il faut le faire tourner 1.000 fois et quiconque le fait tomber doit tout recommencer", a expliqué Helen Shia, évoquant son entraînement. Le résultat ce sont des représentations impeccables qui fascinent le public.
Pour être la meilleure, Helen Shia explique que l’on doit "toujours avoir au cœur d’avancer et de persévérer". Le défi est autant mental que physique. Helen se rappelle des difficultés qu’elle a rencontrées pour interpréter le rôle d’une guerrière dans une pièce, cette année, Dame Mu Guiying commande les troupes. Cette danse raconte l’histoire d’une armée de guerrières qui a sauvé la dynastie chinoise des Song du Nord (960-1127) de l’invasion, après que leurs époux ont été tués.
"Je ne suis pas vraiment du type guerrier et nous avons fait beaucoup de répétitions pour arriver à ressentir les bonnes sensations", a-t-elle précisé. "À la fin vous n’y pensez plus vraiment une fois sur scène, et tout se passe naturellement".
Helen Shia a expliqué que toutes ces années de persévérance et de travail ont porté leurs fruits. "À leur manière d’applaudir, vous pouvez ressentir que les spectateurs sont admiratifs", a-t-elle déclaré. "Après deux heures et demi [de spectacle]... à la fin la seule chose à laquelle je pense, c’est que tout ça en valait la peine."
Méditation journalière
En plus de la préparation physique, s’entraîner avec Shen Yun signifie méditer tous les jours. La méditation était pratiquée par les artistes dans la culture traditionnelle chinoise, avant l’arrivée du communisme.
"Autrefois, il était dit que pour exercer un art pur, il fallait tout d’abord atteindre la pureté intérieure, c’est pour cela que beaucoup d’artistes pratiquaient la méditation, que cela soit dans la danse, la calligraphie ou la musique», a expliqué Helen Shia. "Méditer est très important pour se nettoyer. Ce que vous avez à l’intérieur est ce que vous exprimez pour le monde extérieur."
La mission de Shen Yun est de redonner vie aux arts perdus de la culture traditionnelle chinoise qui a été détruite sous soixante ans d'autorité communiste. Shen Yun n'est actuellement pas autorisé à se produre en Chine mais Mlle Shia attend impatiemment le jour où cela se fera.
"C’est une perte immense pour la Chine et pour quiconque est de descendance chinoise, parce que la culture chinoise est ce qui a fait de nous ce que nous sommes et c’est quelque chose que nous devrions essayer de préserver pour le futur", a précisé Helen Shia. "C’est tellement dommage."
Helen Shia a déclaré qu’elle avait énormément appris depuis son entrée dans la compagnie Shen Yun.
Helen a également écrit sur son blog: "Non seulement j’ai appris la danse classique chinoise, qui possède un vaste système d’entraînement véhiculant l’essence de l’expression de la culture chinoise dans ses mouvements, ses postures et son esthétisme... mais j’ai aussi appris que les choses les plus merveilleuses existent au-delà du matériel".
"Connaître ma culture me permet d’appliquer des valeurs morales dans la vie. Cela m’engage à être vraie dans les mots que j’emploie et les actions que je choisis. Cela m’apprend à être compatissante envers tout un chacun et à être tolérante envers les autres", a-t-elle écrit.
Interrogée sur ce qu’elle dirait à une jeune fille voulant devenir danseuse classique chinoise de haut niveau comme elle, Helen Shia explique que cette jeune fille aurait à être persévérante et altruiste.
"C’est vraiment pour faire renaître la culture chinoise, c’est la raison pour laquelle nous nous donnons tellement", a-t-elle répondu.
L’une de ses danses préférées pour le spectacle de cette année est Le Choix. Helen Shia y interprète une pratiquante de Falun Gong défendant ses convictions en déployant pacifiquement une banderole en public. Une persécution dramatique par la police communiste se déploie alors sur scène, mais la pratiquante de Falun Gong en ressort finalement victorieuse.
Helen Shia pratique elle-même le Falun Gong. La méditation de l’École de Bouddha a été interdite en Chine depuis 1999 et y est violemment persécutée .
"J’ai vraiment aimé la fin de la pièce car elle illustre comment la bonté prévaudra toujours sur le mal. Interpréter à la scène ce sentiment vertueux est quelque chose qui me comble à chaque fois", a-t-elle déclaré.
Artist Profile: Ms. Helen Shia
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