WTN : Répression de toutes les religions en Chine [Extrait]

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Ceci est un extrait tiré d’un livre à paraître : ACHETER LES DENTS DU DRAGON: Comment votre argent donne du pouvoir à un régime autoritaire cruel et dangereux en Chine et mine l’emploi, les industries et la liberté de rentrer chez soi.

Le Parti communiste de Chine a toujours regardé la religion comme un défi dangereux et inacceptable à son droit exclusif à l’obéissance et même à la dévotion du peuple chinois. Bien que la constitution chinoise garantisse la liberté de religion, dans la pratique actuelle chaque groupe religieux doit passer par un coûteux processus d’inscription et leurs activités sont rigoureusement surveillées. L’impression et la distribution des publications religieuses sont strictement contrôlées par le gouvernement. Tout groupe qui essaie de s’éloigner des contrôles stricts et indiscrets que le gouvernement chinois exerce est immédiatement condamné pour « activités criminelles » ou pour « rassemblements illégaux ». Ceci se traduit invariablement par des actions policières, avec les abus physiques de routine, la torture et les emprisonnements à long terme des chefs religieux et des pratiquants. La démolition officielle des églises, des monastères et des mosquées est assez fréquente.

Human Rights Watch / Asie a publié un manuel très utile sur le sujet, Chine: Contrôle de la religion par l’Etat, en plus d’autres rapports sur ce problème. [1] La lecture du manuel est essentielle pour une compréhension fondamentale des moyens par lesquels le Parti communiste de la Chine réprime, contrôle et entrave les croyances religieuses. […]

Le 11 février 2002, La Maison de la Liberté à Washington, D.C. a rendu public un rapport analysant sept documents du gouvernement chinois. [2] Ces documents secrets, publiés d’avril 1999 à octobre 2001, détaillent les objectifs et les actions des fonctionnaires de la sécurité nationale, provinciale et locale concernant la répression de la religion. Ils fournissent l’évidence irréfutable que le gouvernement de la Chine, aux niveaux les plus élevés, vise à réprimer l’expression religieuse échappant à son contrôle et utilise des sanctions criminelles plus sévères, plus déterminées et systématiques dans cet effort. […]

"Ces documents fournissent l’évidence irréfutable que la Chine reste déterminée à éradiquer toute religion qu’elle ne peut contrôler, usant de tactiques extrêmes", a dit Nina Shea Directrice du Centre de la Liberté religieuse (Maison de la Liberté). […]

Le 8 août 2003, la Commission sur la Liberté Religieuse Internationale (une agence fédérale des E.U..) a annulé sa visite en Chine après que les autorités chinoises aient imposé des « conditions de dernière minute inacceptables ». [3] Une visite de Hong Kong par le groupe a également été bloquée par la Chine. Michael K. Young, le président de la commission a dit: « Cela soulève davantage l’inquiétude que des années après la rétrocession, l’autonomie de Hong Kong soit déjà sérieusement mise en doute.» A la lumière du fait que la Chine avait précédemment permis à des organismes similaires du Congrès sur les libertés religieuses et du Département d’Etat de visiter la Chine, ces restrictions pourraient refléter un durcissement de la politique anti-religion de Beijing ainsi qu’une nouvelle attitude de rejet des inquiétudes du monde extérieur sur de tels sujets.
[Groupe] Indigène populaire

Le 8 février 2001, le New York Times rapportait que sept membres de plus du groupe spirituel interdit Falun Gong avaient été tués en détention, élevant le nombre de morts connus à 112. Quatre seraient morts en camps de travaux forcés, tandis que deux autres ont été apparemment blessés durant un gavage forcé afin de rompre une tentative de grève de la faim. En date du 27 juin 2001, le Falun Gong a revendiqué que 234 pratiquants étaient morts de morts douteuses en détention ou immédiatement après avoir été relâchés. [4] À ce jour des milliers de membres ont été détenus (pour des périodes variées), tandis qu’au moins dix mille personnes purgent de longues peines dans des camps de travaux forcés. Un nombre inconnu a été interné dans des centres de détention psychiatrique. Les coups et la torture que subissent ceux qui sont arrêtés sont de routine et ont provoqué beaucoup de décès. La persécution massive et brutale du Falun Gong – l’intensité de la campagne de propagande (dans des démonstrations publiques au niveau national et dans des grands rassemblements) avec même des régions éloignées devant montrer leur antagonisme actif vis-à-vis du mouvement – rappelle les campagnes Maoïstes dans les années 50 et 60.

En septembre 2001, le mouvement Falun Gong en Chine, à l’exception rare d’un ou deux groupes déterminés, a été forcé à la clandestinité. En plus de la dure et intensive persécution, une campagne de propagande sophistiquée au niveau national diabolisant avec succès le groupe spirituel et son chef, Li Hongzhi, exaltant le traitement bienveillant offert aux partisans du Falun Gong dans les camps de rééducation « brillants, agréables », a assuré la coopération du public chinois avec la persécution par le gouvernement de ce [groupe]. Cependant comme Human Rights Watch l’a décrit : « La campagne de propagande interne non soutenue, les fonctionnaires chinois continuent à violer le droit à la liberté d’association, d’assemblée, d’expression, et de croyance ; le droit à se libérer de la torture, des mauvais traitements et de la détention arbitraire ; et le droit à un processus en bonne et due forme et à un juste procès. » [5]


http://www.clearharmony.net/articles/200312/16633.html

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