Irlande : Discours de Zhao Ming lors du procès public du criminel Jiang

Je suis étudiant à Trinité. Tout simplement parce que je suis un pratiquant de Falun Gong, j’ai été persécuté pendant un an et dix mois au camp de travaux forcés de Tuanhe à Beijing. Grâce aux efforts du peuple et du gouvernement irlandais, j’ai été relâché l’année dernière et j’ai pu retourner en Irlande.

J’ai souffert de tortures brutales dans le camp. Les tortures les plus communes utilisées étaient, la privation de sommeil, les coups, la posture accroupie pendant une longue période de temps et l’électrocution avec des matraques électriques. J’ai subi toutes ces tortures. Dix compagnons de cellule, encouragés par la police, me battirent au point de me rendre incapable de marcher pendant deux semaines. Une autre fois, cinq policiers de garde m’ont électrocuté tout le corps avec 6 bâtons électriques. J’ai été souvent privé de sommeil. En 2000, les policiers de garde m’ont fait surveiller par des compagnons de cellule. Si je m’endormais ils me poussaient ou me donner des coups de pieds pour me réveiller. Ce qui fait que les deux premiers jours je n’ai pas pu dormir une minute et les jours suivants on m’a seulement permis de dormir une ou deux heures assis sur une petite chaise. On m’a infligé aussi la torture de la position accroupie pendant une longue période. On me forçait à rester accroupi dix heures par jour. Mes jambes inférieurs et mes pieds perdirent toute sensation. Aujourd’hui mes jambes inférieures sont toujours engourdies.

Je voudrais dire à tout le monde que la persécution du Falun Gong est une persécution de notre croyance spirituelle. Nous n’avons rien fait d’illégal. Les policiers ont commis toutes ces tortures tout simplement pour nous forcer à renoncer à notre croyance. Ceci est sans équivoque une violation des droits de l’homme, des lois chinoises et internationales.

Aujourd’hui on a pu recenser officiellement 800 cas de torture à mort de pratiquants de Falun Gong. Quatre de mes amis se trouvent sur cette liste, un ingénieur des télécommunications, un employé de banque, un médecin et un professeur d’université. Ils étaient jeunes, bien éduqués et respectueux des lois. Mais ils ont été torturés à mort. Et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter chaque jour.

J’affirme que cette persécution n’est pas un problème régional ou qu’elle n’est pas commise par des policiers isolés. C’est un terrorisme d’état à l’instigation de l’ex président Jiang Zemin. Quand j’étais emprisonné en Chine, je fus transféré dans différentes villes, différents centres de détention, camp de travaux forcés et même dans un centre de désintoxication. Les ordres de persécution venaient des autorités supérieures, pourtant je n’avais rien fait d’illégal.

Ce qui arrive actuellement en Chine est un pur exemple de génocide. Je fais parti des plaignants d’une série de plaintes dans différents pays pour intenter un procès au dictateur chinois Jiang Zemin pour génocide et torture. En Irlande nous travaillons aussi avec des avocats pour intenter une poursuite contre Jiang Zemin. En tant que victime qui a personnellement vécu cette persécution, je dirais que le génocide de Jiang Zemin est encore plus pervers que celui d’Hitler. Quand Hitler a eu besoin de douze ans, il n’en a fallu à Jiang Zemin que quatre. Une injustice perpétrée quelque part concerne les gens du monde entier. C’est la responsabilité des peuples du monde entier que d’arrêter ce génocide.