Le 23 janvier 2001, la veille de la nouvelle année chinoise, j'ai été arrêtée à la place Tiananmen à Pékin, après avoir déroulé une bannière clarifiant la vérité jai été détenue au commissariat de police No.5 durant la nuit. Le jour suivant (nouvelle année chinoise), j'ai été transférée au commissariat de police No.7. La police a voulu me mettre en prison. J'ai protesté et jai exigé d'être libérée, disant que je n'avais commis aucun crime et n'étais pas une criminelle. J'ai refusé d'entrer dans la prison. Le surveillant a essayé de me persuader, me disant qu'il y avait deux autres pratiquantes à l'intérieur. La pensée qu'il y avait déjà deux autres pratiquantes en prison m'a incitée à baisser ma garde - j'ai été poussée dune façon ou d'une autre dans la prison.
La première personne que j'ai rencontrée en prison était Zhu Baolian. Elle m'a regardé avec un sourire aimable. Zhu avait environ trente ans, elle était mince et denviron 1,65 m. Elle portait des cheveux courts et avait une voix douce. Zhu et l'autre pratiquante (dont j'ai oublié le nom) venaient de Pékin. Zhu a indiqué qu'elle était en captivité depuis environ quarante jours. Son père était un médecin bien connu. J'ai appris plus tard qu'il était décédé, le stress et langoisse de la détention de sa fille lui ayant provoqué des problèmes de santé sérieux. Elle m'a interrogé au sujet du contenu de l'article du Maître: « Etre à bout de tolérance » Je ne lavais pas appris par coeur, je pouvais seulement lui dire ce que je me rappelais par ma propre compréhension. Mais layant écouté, elle a dit qu'elle avait compris
La cellule était petite, environ dix mètres carrés de surface. Environ 15 ou 16 personnes étaient déjà là à mon arrivée. Parmi les prisonniers, il y avait des meurtriers, des toxicomanes, des prostituées, des voleurs et d'autres personnes. Les toilettes étaient situées dans un coin de la cellule. Sur la terre était un grand panneau de bois (qui était notre lit). Il couvrait 80% de la surface de la salle, laissant un passage étroit, dont une extrémité à l'entrée, et l'autre extrémité à un portillon de ventilation rigoureusement fermé Chaque semaine, le portillon était ouvert pendant environ dix minutes pour permettre laération depuis la cour. La cour était moins de dix mètres carrés ; cétait en hiver et elle était pleine de neige, ne laissant quun petit coin pour sy tenir. Il n'y avait aucune fenêtre en prison. Au-dessus de l'entrée, nous pouvions voir par une ouverture étroite, les jambes des gardiens qui passaient. Bien que la cellule ait été installée avec des caméras, ils ont placé des détenus pour nous surveiller deux fois par nuit et pour superviser la cellule. Le but en était de prévenir les tentatives de suicide. Si un préposé à la surveillance sendormait pendant qu'il était en service, le jour suivant, son nom était mis sur la liste des punitions pour les travaux pénibles. Notre routine quotidienne était: se reposer, manger, regarder la TV, et travailler. Le travail consistait dans la couture d'édredons de coton. Chaque fois que le rembourrage de coton volait parmi la cellule minuscule et mal aérée, la plupart des personnes toussaient à mort. La nuit, toutes les personnes détenues de la cellule devaient dormir de côté, étroitement serrées les uns contre les autres, avec le nez sur la nuque de la personne précédente. La couverture de lit était sale, sentait mauvais et était loin dêtre chaude. Nous recevions deux repas par jour, deux petits pains le matin et deux petits pains d'igname de Chine le soir. Ayant protesté en faisant la grève de faim, le riz qui métait destiné (parce que je suis une citoyenne de Nouvelle-Zélande, j'ai reçu un traitement spécial) a été distribué aux autres.
Zhu Baolian était une personne qui parlait peu, mais ce quelle disait touchait les personnes. Je me rappelle une jeune fille denviron vingt ans, elle avait été mise en prison sur accusation de voies de fait Elle aimait beaucoup la compagnie de Zhu. Après avoir connu Dafa, elle avait appris par coeur le Lunyu (la préface de Zhuan Falun), et aussi quelques poèmes de Hongyin (une collection des poèmes du Maître). Un jour, elle a été impliquée dans une dispute qui a presque dégénéré en bagarre avec une autre prisonnière. Plus tard, Zhu patiemment et avec bienveillance lui a expliqué les principes de la vie. J'ai remarqué que la fille pleurait en lécoutant. Le jour suivant lors d'une réunion, elle a fait des excuses à l'autre personne et a admis ouvertement ses fautes. Son attitude a incité lautre personne à lui faire aussi des excuses.
Une autre fois, une prisonnière a été transférée dans notre cellule de la part de la direction des chemins de fer de Pékin, sur accusation de fraude financière. A son arrivée elle était dans une grande fureur, se plaignant de son traitement injuste. Plus tard, après que Zhu lui a expliqué les principes d'être une bonne personne, elle a changé totalement dattitude, et a souvent exprimé des éloges envers le Falun Gong.
Le Maître a dit :
- « je dis souvent que si une personne est libre de ses idées, n'est pas motivée par son intérêt personnel, et regarde sincèrement pour le bien d'autrui, lorsquelle elle fait remarquer à quelquun ses faiblesses ou lui dit ce qui est juste, celle-ci sera touchée aux larmes. » (Conférence de Singapour)Traduction non officielle.
La compassion et la connaissance des exigences qui devaient être démontrés chez un pratiquant de Dafa était très présents chez Zhu Boalian. J'avais vraiment honte de moi en me comparant à elle. Sous l'influence des pratiquants de Dafa dans la cellule, les gardiens ont commencé aussi à apprendre à trouver leurs propres imperfections. Je me rappelle quà une réunion, un garde à dit : « Aujourd'hui, nous suivrons les exigences de la pratique de Falun Gong pour nous guider à regarder en nous-mêmes. Laissez-moi commencer d'abord: hier, j'ai perdu mon calme et jai commencé à maltraiter les autres parce que ma nature de démon a éclaté. La fois prochaine, j'essayerai de garder mon calme afin de ne pas blâmer d autres personnes ». En temps normal, quand elle remarquait d'autres prisonniers en conflit, elle disait: « un conflit de temps en temps cest une bonne chose. Vous devriez être heureuses. Cela vous aide à vous élever. » Elle a souvent dit que les pratiquants de Dafa avaient introduit la lumière dans cette prison. Les prisonniers transférés à partir d'autres centres de détention avaient aussi rencontré d'autres pratiquants de Dafa. Aucun d'eux n'avait dit du mal à leur sujet. Quelques prisonniers ont vu réellement plusieurs fois le Falun sous forme d'anneaux lumineux traverser la prison.
Une fois, après une session de la cour de justice, Zhu est revenu à la prison et m'a indiqué qu'un officier de police lui a dit qu'un groupe de pratiquants sest suicidé la veille de la nouvelle année. Zhu a répondu que c'était un mensonge : « La dame dans notre cellule (se rapportant à moi), a été contrôlée plusieurs fois sur la place Tiananmen la veille du nouvel an malgré son passeport étranger. Pouvez-vous imaginer les chances d'un groupe de chinois à la place Tiananmen, n'étant pas contrôlés et parvenant à simmoler par le feu ? »
En moins d'un mois, sous la pression du gouvernement de Nouvelle-Zélande, j'ai regagné ma liberté et jai été renvoyé en Nouvelle-Zélande.
Zhu Boalian est une bonne pratiquante. Je ne peux pas imaginer qu'après trois ans elle pourrait souffrir encore dans cet enfer vivant. Comment peut-on passer ces longues heures en prison ? Je voudrais faire appel à tous les pratiquants de Dafa d'outre-mer pour travailler plus étroitement ensemble afin dobtenir la libération des pratiquants de Dafa toujours prisonniers.
http://www.minghui.org/mh/articles/2003/10/12/58628.html
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