BANGKOK – une thaïlandaise de 72 ans a été frappée avec une barre de métal vendredi matin alors qu’elle était en méditation en face de l’Ambassade chinoise à Bangkok- la troisième attaque qu’elle essuyait à cet endroit en ces deux derniers mois. Les deux hommes qui l’ont agressée ont attrapé les banderoles de protestation qu’elle avait déroulées et se sont enfuis avec en moto.
Depuis 2005, Mme Lin Cai se poste chaque jour en face de l’Ambassade chinoise où elle manifeste pacifiquement contre la persécution de la pratique spirituelle Falun Gong par le Parti communiste chinois. Elle déploie des banderoles portant des messages de protestation et commence à pratiquer les exercices du Falun Gong.
Vendredi, elle est arrivée comme d’habitude vers 9h 30 du matin. Elle a déployé ses banderoles de protestation et commencé à pratiquer les exercices du Falun Gong.
Mme Lin a dit qu’alors qu’elle pratiquait les exercices les yeux fermés, elle a senti quelqu’un approcher et les a entendus crier autour d’elle. Elle a ouvert les yeux pour découvrir deux hommes vêtus de noir devant elle. Un des deux a déchiré les banderoles et l’autre s’est dirigée sur elle avec une barre de métal. L’homme l’en a frappée au bras droit. Alors qu’elle était encore sous le choc, il lui a donné un coup de poing dans l’abdomen. Elle est tombée sur la pelouse jouxtant le trottoir.
Les deux hommes ont attrapé les banderoles et se sont enfuis sur une moto sans plaque d’immatriculation. Durant l’attaque, Mme Lin a dit que les deux hommes criaient : “nous allons te donner une leçon pour déployer ces banderoles.”
Lorsque le reporter de The Epoch Times est arrivé sur les lieux, Mme li était incapable de bouger son bras droit qu’elle tenait en place avec une écharpe.
Selon Mme Lin, les messages sur la banderole étaient " Falun Gong est bon, ""Vérité-Compassion-Tolérance sont bons, " et "Le Parti communiste chinois la Chine ? : Patriotisme Loyauté envers le Parti communiste chinois ? "
Vérité, compassion et tolérance qui sont mentionnés sur la deuxième banderole, sont les principes des enseignements moraux du Falun Gong. La troisième banderole critique comment le PCC confond la loyauté envers la Chine et la loyauté envers lui.
Il est légal à Bangkok de déployer de telles banderoles, en fait Mme Lin avait une autorisation de la police locale pour manifester à cet endroit.
Mais ce n’était pas la première attaque soufferte par Mme Lin. "C’était la troisième" a-t-elle dit.
À la mi-août, elle pratiquait les exercices de Falun Gong exactement au même endroit lorsqu’un taxi est tout à coup monté sur le trottoir et l’a projetée dans les airs. Le taxi s’est arêté cinquante mètres plus loin. Il a prétendu qu’il avalait une gorgée d’eau lorsqu’il avait accidentellement perdu le contrôle du volant.
Plusieurs semaines plus tard, un homme en noir a pris toutes ses banderoles alors qu’elle était en train de pratiquer les exercices de Falun Gong. L’homme a hurlé des insultes et l’a menacée, disant qu’elle devrait arrêter de déployer les banderoles avant de prendre la fuite sur une moto.
Mme Lin, une Chinoise vivant en Thaïlande, croit que le régime communiste chinois doit avoir ordonné les attaques pour empêcher les passants et les touristes chinois de lire les messages sur les banderoles.
Un autre Chinois en Thaïlande appelé Yang, soupçonne l’ambassade chinoise de lui avoir envoyé un avertissement parce qu’ils trouvaient que les messages sur les banderoles nuisaient à leur image publique.
Un agent de police de service dans le quartier a été indigné par l’attaque. Il a aidé Mme Lin à rapporter l’affaire au poste de police le plus proche.
Le Chef adjoint du poste de police le plus proche a promis à Mme Lin que la police allait faire une enquête approfondie et a insisté pour quelle aille immédiatement à l’hôpital, ajoutant que le rapport de l’hôpital servirait de preuve.
L’Hôpital Ratchwithi à Bangkok a diagnostiqué un bras cassé à Mme Lin et lui a mis un plâtre.
Le directeur d’une branche du Parti de la Chine démocratique en Thaïlande, Cheng Weimin, a dit à Epoch Times que la manifestation de Mme Lin devant l’ambassade du PCC depuis plusieurs années était juste et touchante.
M. Li Zhiyou, la personne en charge de la branche du Parti de la Chine démocratique dans la province du Guanxi, mais qui vit aujourd’hui en Thaïlande, a dit à Epoch Times que la Thaïlande était un pays démocratique.
La manifestation pacifique de Mme Lin n’affecte en aucune façon les Thaïlandais et ne peut pas être interdite par le gouvernement Thaï. M. Li a dit "il est cent pour cent sûr que les voyous étaient payés par l’ambassade du PCC qui veut chasser Lin de devant l’ambassade. "
Cheng a dit que les actions de Lin ne nuisent à personne et que personne en Thaïlande n’a quoique ce soit à lui reprocher sinon le PCC.
"Vous pouvez imaginer, elle manifeste sous les yeux du PCC- qui met une immense pression sur eux. Le PCC se soucie énormément de son image, ils doivent donc prendre des mesures contre Lin.”
Cheng a affirmé que le raid est “sans aucun doute le fait du PCC. Je ne vois personne d’autre ayant un motif de faire ça. "
En juillet 1999, le chef du PCC d’alors, craignant la popularité du Falun Gong et que ses enseignements n’exercent une plus grande attraction que la doctrine communiste ont ordonné une campagne pour " éradiquer" la pratique. Selon le Centre d’information du Falun Dafa (CIFD) des centaines de milliers de pratiquants sont détenus en Chine. Le CIFD a documenté les morts de plus de 3,400 pratiquants en raison de la torture et des abus, mais estime le nombre réel de morts à des dizaines de milliers.
Le harcèlement des pratiquants de Falun Gong en dehors de Chine fait partie intégrale de la campagne contre le Falun Gong. Falun Gong est pratiqué dans plus d’une centaine de pays de par le monde, et des incident lors desquels les fonctionnaires consulaires interfèrent avec les activités des pratiquants sont courants.
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