Produits issus du travail d’esclave dans le camp de travaux forcés pour femmes de la Province de Jilin

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Plusieurs pratiquants de Falun Gong de la ville de Changchun et de la région avoisinante ont été condamnés à des peines de travaux forcés. Ils accomplissent diverses tâches subalternes telles que relier des livres, fabriquer des cure-dents, des baguettes jetables, des sacs papiers, etc. Chaque camp de travaux forcés est habituellement consacré à la création d’un produit unique, qui peut changer avec le temps. Les équipes du camp de travaux forcé travaillent avec des entreprises situées à l’extérieur du camp. Pour répondre aux quotas, les camps mettent leurs mains d’œuvre sous contrat.


Ci-dessous figurent certains produits que j’ai été forcée de fabriquer en l’an 2000 alors que j’étais détenue dans la seconde équipe au Camp de Travaux Forcés pour Femmes de la Province de Jilin, également connu sous le nom de Camp de Travail Forcé de Changchun Heizuizi. Parmi ces produits on trouve des oiseaux, des papillons et des petits poissons. J’ai emporté avec moi ces échantillons lorsque j’ai été libérée, il y a 12 ans, afin qu’ils puissent servir de preuves de la complicité des autorités du camp de travail dans la persécution..


Produits issus du travail d’esclave dans le Camp de Travaux Forcés pour Femmes de la Province de Jilin


Fabriquer les petits oiseaux exige de coller chaque plume sur le corps de l’objet. La colle était très âcre et irritait la gorge et le nez. Il était très fréquent que ceux forcés à effectuer ce travail aient des infections des voies respiratoires, la majorité souffrant de toux chroniques accompagnées de fièvres légères. Pour noircir le tableau, toutes les fenêtres de l’atelier étaient gardées hermétiquement fermées durant les jours de fortes chaleurs, les plumes étant très légères et que la moindre brise pouvait les faire s’envoler partout. Les gens souffraient de maux de têtes, de nausées et avaient les yeux larmoyants. Pour être plus efficace et pour gagner du temps sur nos déplacements pour aller au réfectoire, nos déjeuners étaient apportés à l’atelier et servis dans un énorme bac. Il était commun de travailler 14 à 15 heures par jour. Si c’était un travail urgent, nous devions travailler de 18 à 20 heures par jour. Chacune se voyait assigner un quota journalier. Ni nourriture ni sommeil n’étaient autorisés si le quota n’était pas atteint. Nous étions divisées par groupes, et si une personne dans un groupe n’atteignait pas son quota, alors toutes les autres étaient affectées.


La ligne d’assemblage consistait en plusieurs étapes, chacune exécutée par un atelier spécifique, donc il était très difficile de dire d’où sortirait le produit fini. Tout le monde savait que les produits étaient destinés à l’exportation, mais personne n’a jamais vu le packaging ou ne savait dans quel pays le produit final irait ou sous quel nom de marque il serait vendu.


Durant ma détention dans la Cinquième Equipe du Camp de Travaux Forcés pour Femmes de la Province de Jilin du mois d’avril 2002 à la fin du mois de mars 2004, ma tâche a principalement été de fabriquer des petits oiseaux. J’ai une fois réussi à voir qu’un article avait une étiquette de prix de 3.99 $ et semblait être destiné aux États-Unis, d’après la description en anglais à l’extérieur de la boîte. Je suis incapable de me rappeler du nom de l’entreprise mère.


Les plumes étaient de diverses couleurs et teintes avec des colorants chimiques. Après avoir été trempées dans la teinture, les plumes étaient suspendues dans le corridor pour sécher. Elles dégageaient une odeur déplaisante et attiraient beaucoup de poussière. On nous demandait d’utiliser des filtres pour enlever la poussière, mais les vapeurs nocives continuaient d’être en suspension dans l’air. Ceci provoquait chez des dizaines d’entre nous de fréquentes fortes fièvres et de la diarrhée.

Minghui.org


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