Où sont les anciens arts de la Chine ? (3ème partie)

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La Danse du phoenix de Shen Yun Performing Arts

Tandis que Shen Yun Performing Arts poursuit sa tournée et présente sur les scènes du monde les traditions perdues de l’ancienne Chine, nous examinerons de près, dans une série en quatre volets, ces arts, leur état actuel dans la Chine d’aujourd’hui, leur influence indéniable sur notre monde et la signification de leur miraculeuse renaissance.


La Chine est vieille. Les implications d’un fait aussi simple énoncé en une phrase aussi courte n’en sont pas moins profondes.

Les civilisations naissent et disparaissent. De peuples primitifs elles forment des empires qui atteignent un crescendo puis déclinent et retournent à l’obscurité. Quelques-unes se transforment en quelque chose de nouveau, une rupture du passé qui permet aux peuples de continuer bien que la culture se soit dissoute. Comme l’Egypte et Rome, le peuple demeure, mais son langage, son art, sa spiritualité, et tout ce qui le distingue a changé.


De toutes les civilisations qui existent aujourd’hui, on pourrait avancer que seule la Chine a maintenu une continuité culturelle. Enfin presque. Depuis que le Parti communiste chinois (PCC) est arrivé au pouvoir il y a 60 ans, cette culture a été sous une attaque constante, et la spiritualité fondamentale qui définissait la société chinoise a été remplacée par l’athéisme et le matérialisme.


Et pourtant, aujourd’hui, après des décennies de pouvoir communiste et campagne après campagne, le PCC n’a jamais réussi à détruire l’essence du peuple chinois. Ce qui ne signifie pas qu’elle soit facile à trouver, mais elle a survécu.


Des reflets de la culture chinoise sont projetés de par le monde, mais trop souvent la lumière en est absente. Les dirigeants autoritaires de la Chine actuelle ont essayé de rassembler des vestiges de la culture chinoise et en font un marché dans un effort de redorer un régime, notoire pour ses abus sur le peuple chinois.


Mais ces efforts n’ont abouti à guère plus qu’une perversion de profondes traditions. Les temples jadis dédiés à une recherche de l’éveil de toute une vie, sont devenus des destinations touristiques où des formalités religieuses servent de vitrine.


D’aucuns diront que le fait que les traditions religieuses soient au moins autorisées, ou que les danses populaires traditionnelles avec des thèmes religieux peuvent être aujourd’hui interprétées, montre une réémergence graduelle de ces traditions en Chine, mais ce serait omettre un point crucial : Le régime n’autorise cela qu’après qu’une génération soit passée afin de séparer ceux qui ont véhiculé la véritable essence de ces traditions de ceux qui en ont hérité.


Un lignage crucial a été interrompu, et aujourd’hui seule la forme la plus superficielle de ces traditions peut être représentée dans la Chine d’aujourd’hui.


Chinascope, un groupe de media de recherche qui analyse les médias chinois sous contrôle de l’état, a fait remarquer que tout récemment le People’s Daily avait publié un article sur l’importance de comprendre les " fonctions" remplies par cette industrie d’une culture re-émergeante. Aujourd’hui, comme c’est aussi vrai des dernières soixante années, le Parti maintient cette culture qui autrefois était utilisée pour guider l’opinion publique, et l’article souligne que les œuvres culturelles ont une direction de 'culture socialiste avancée'. Le but de l’industrie de la culture est d’établir "le système de valeurs du socialisme ," écrit l’auteur.

Pourtant en dépit de tout cela, l’étonnante richesse des arts traditionnels chinois de la scène a survécu. Transmise à l’étranger et développée dans des pays comme les Etats-Unis, le Canada et ailleurs, la nature la plus essentielle des arts de la scène chinois a survécu, peut-être de la façon la plus évidente dans le travail de Shen Yun Performing Arts.


Certaines de ces traditions survivent sous des formes altérées. Adoptées par d’autres cultures et utilisées pour approfondir et développer les traditions existantes, certains arts de la scène chinois sont appréciés de par le monde, pourtant les gens n’ont aucune idée que ce qu’ils regardent est en fait originaire de Chine.


La gymnastique en est l’exemple le plus manifeste. Les brusques détentes et culbutes de cet art de la scène étonnent les publics, et pourtant, peu réalisent qu’ils sont parmi les mouvements les plus avancés de la danse classique chinoise, retirés de leur contexte chinois et transformés en compétition athlétique.


D’autres éléments ont été adoptés et ont évolué. Prenons le violon, considéré par beaucoup comme l’âme même d’un orchestre. Le violon a ses racines dans les instruments joués par les nomades mongoles, qui s'était alors développé sous forme du erhu à deux cordes comme l’appelaient les anciens Chinois.


Mais les évolutions et les adaptations ne sont que des reflets. La véritable essence des arts chinois traditionnels reste difficile à trouver, mais elle a bel et bien survécu.


Shen Yun a travaillé à ramener à la vie et sur la scène non seulement les traditions classiques, mais leur essence culturelle. Les danses transmettent des histoires profondément spirituelles à propos de légendes qui ont guidé la moralité chinoise à travers les siècles, et le défi pour les interprètes n’est pas seulement de parfaire la forme et la posture des danses, mais de maintenir une pureté d’intention dans le processus.


Le régime autoritaire de la Chine actuelle a essayé de réprimer ces traditions, mais il est loin d’y avoir réussi, et c’est le monde qui en bénéficiera.

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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