Récit de la persécution endurée par Mme Zhang Lianyang et sa famille, aujourd’hui aux Etats-Unis, et sa lettre à M. McMillan.Scott et au Parlement européen

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Mon nom est Zhang Lianying. Le 20 avril 2008, jour de mon anniversaire fille âgée de quatre ans et moi-même, venions d’arriver devant l’immeuble de notre appartement, lorsque quelqu’un a passé son bras sous mon cou et jeté un sac noir sur ma tête. Les œufs et le parapluie que je portais sont tombés par terre et ma fille a crié : " Maman ! "

J’ai été traînée en haut des escaliers. Quelqu’un a ouvert la porte [de notre domicile] et plusieurs personnes m’ont poussée au sol, me meurtrissant le visage. Le sac a été ôté de ma tête. J’ai vu mon mari immobilisé sur un lit, sa tête couverte d' un sac noir et menotté derrière le dos. Plusieurs agents de police en civil fouillaient partout. La pièce était un vrai chaos. Ils ont pris nos ordinateurs et autres effets personnels. Lorsque je leur ai demandé qui ils étaient, un homme portant des lunettes a répondu : " Nous sommes la police perverse. " Puis, j’ai été traînée en bas des escaliers. Il pleuvait, et ma fille criait : "Maman, Maman. " Depuis ce jour, elle a cessé de sourire ; lorsque, plus tard, quelqu’un a pris sa photo, le jour de son anniversaire, et que sa tante lui a demandé de sourire, elle n’a pas pu et s’est mise à pleurer.

Mon époux et moi pratiquons Falun Gong et vivions à Pékin. Le Parti communiste a arrêté plus de 500 pratiquants seulement à Pékin et près de 10000 à l’échelle du pays avant les Jeux Olympiques de 2008. Durant cette période, plus de 20 personnes sont mortes en garde à vue.

Ce jour-là, mon époux et moi avons été emmenés dans le centre de détention Dongcheng de Pékin. La cellule était bondée. Une femme nommée Zao Yumin m’a annoncé que cinq des membres de sa famille avaient été arrêtés pour leur pratique de Falun Gong, dont sa mère octogénaire, et que son enfant d’un an avait été laissée sans personne pour s’occuper d’elle.

Mon époux et moi, avons été condamnés aux travaux forcés. Mon mari a d’abord été envoyé, le 13 mai 2008, dans la division de répartition des travaux forcés, où 12 policiers l’ont électrocuté avec dix matraques électriques. La peau de son corps était carbonisée. Ils ont même activé les matraques dans sa bouche, son anus et sur ses parties génitales. Après qu’il ait perdu conscience, ils l’ont plongé dans de l’eau froide et recommencé leurs brutalités, une fois, revenu à lui. La pièce et la cour avant étaient remplies d'une odeur de chair calcinée. Le 10 août 2008, un pratiquant a été tué sur le coup.

Simulation de torture: Chocs électriques

Ils ont aussi obligé mon mari à manger une nourriture mélangée avec des drogues, ce qui l’a rendu étourdi, désorienté et nauséeux comme si son cœur " battait hors de sa poitrine. " La violence au moyen de drogues a duré un mois

Simulation de torture: absorption forcée de médicaments

Le 14 juillet 2008, cinquante pratiquantes, dont moi-même ont été emmenées dans le camp de travaux forcés Masanjia dans la province du Liaoning. Autant que je sache, les fonctionnaires ont divisé les pratiquantes de Pékin en cinq groupes et les ont envoyées dans le camp de travail de Masanjia. Des gardes masculins étaient chargés de la torture.

Dés le premier jour, j’ai été traitée de façon barbare. Ma bouche a été coupée à répétition avec le bord d’une grande cuillère ; il y avait du sang partout sur le carrelage. Le garde Ma Jishan a alors frotté ma bouche saignante avec une corde grossière et griffé mon visage à plusieurs reprises, laissant des meurtrissures noires. Ils m’ont également fait ingurgiter de force certaines drogues. Jour et nuit, je pouvais entendre le crépitement du courant électrique et des cris à glacer le sang.

"L’étirement ", où mes membres étaient tirés dans les quatre directions, était le plus atroce. Mes bras et mes jambes étaient fixés aux quatre montants de deux lits, les cordes attachées aux menottes. Ils ont aussi attaché des panneaux de bois à mes jambes pour que je ne puisse pas bouger. Puis, ils ont commencé à pousser et donner des coups de pieds dans les lits de chaque coté, pour intensifier la douleur. Mes vêtements ont vite été trempés de sueur.

Simulation de torture: Etirement

Afin de minimiser les cicatrices extrêmes, éliminant ainsi les preuves, les gardes ont enveloppé mes poignets de tissu épais, les lacérations pénétrantes les laissant néanmoins en sang. Je ne pouvais pas bouger ; quelqu’un devait me nourrir et m’aider à boire. Après cela, j’ai éprouvé des difficultés à prendre soin de moi pendant plus d’un an. J’ai été écartelée plus de 20 fois. La session la plus longue a duré trois jours et nuits. Mes yeux ont été couverts deux fois avec un tissus noir. J’ai été écartelée alors que les gardes électrocutaient mes aisselles, l’intérieur de mes cuisses et autres zones sensibles. J’ai eu des convulsions et ma chair était brûlée. Les blessures ont mis longtemps à guérir. Ils diffusaient sans arrêt des cassettes audio calomniant Maître Li Hongzhi. Pendant un certain temps, ils ne m’ont pas laissée manger, boire, dormir ou utiliser les toilettes. Ils ont mis des photos du Maître par terre, mouillées d’urine. Les gardes ont tenté de m’humilier avec un langage extrêmement vulgaire. J’ai refusé de porter l’uniforme des prisonnier. Ils m’ont déshabillée, suspendue, frappée avec des planches de bois et m'ont donné des coups de pieds dans les fesses avec de grosses chaussures. Quatre anciennes pratiquantes-Mme Zhang Min, Mme Sun Shujie, Mme Liu Shiqin et Mme Liu Yanqin-ont été soumises à un traitement identique. Les gardes ont également versé de l'eau froide sur elles.

Les Jeux Olympiques n’ont pas mis fin à l’état de terreur. L’ami de mon mari, Yu Zhou, est décédé lors d’une garde à vue 11 jours après son arrestation, comme beaucoup d’autres. Seulement à Pékin, plus de dix pratiquants sont décédés suite à la persécution. Bien que les média officiels ne calomnient plus ouvertement Falun Gong, la persécution continue toujours en secret, hors de vue du public. Il s’agit de la persécution la plus longue, la plus barbare et la plus largement étendue de l’histoire humaine.

Niu Jinping, son épouse Zhang Lianying et leur fille, Qing Qing, lors d’un défilé dans une ville américaine

Mon époux, ma fille et moi-même, avons quitté la chine le 27 janvier 2011, mais je souffre pour mes compatriotes qui luttent encore quotidiennement entre la vie et la mort. La persécution a duré 12 ans et persiste encore.

J’appelle les bonnes personnes dans le monde à tendre une main secourable aux personnes qui souffrent en Chine !


Lettre à M. Edward McMillan-Scott, vice-président du parlement européen et au Parlement européen

Chers M. McMillan-Scott et membres du Parlement européen

Bonjour ! Mon nom est Zhang Lianying. J’ai été libérée du camp de travaux forcés de Masanjia, le 3 novembre 2010. C'était ma troisième libération d’un camp de travaux forcés. Mon époux, Niu Jinping, a quitté le camp de travaux forcés de Xinan à Pékin, le 19 octobre 2010, et avec notre fille Qing Qing, âgée de sept ans, nous sommes arrivés aux Etats-Unis, le 27 janvier 2011.

Zhang Lianying et Niu Jinping, sur la Colline du Capitole

M. McMillan-Scott a rencontré mon époux, en mai 2006. Lui et d’autres membres du Parlement européen nous ont apporté un fort soutien dans le passé. M. McMillan.Scott a surmonté les interférences du Parti communiste chinois et personnellement interrogé mon époux pour amener une prise de conscience au sein de la communauté internationale au sujet de la persécution.

Maintenant, permettez-moi de vous parler de la persécution de ma famille.

Le maire-adjoint de Pékin a émis un ordre selon lequel je devais être arrêtée avant les Jeux Olympiques de 2008. Mon époux et moi avons été arrêtés le 20 avril 2008. Plus tard, nous avons appris que, depuis que mon époux avait rencontré M. McMillan.Scott et que ma lettre qui lui était adressée avait été publiée sur le site Minghui/Clearwisdom, le 30 janvier 2008, le régime communiste voulait nous empêcher d’exposer plus avant les faits sur la persécution dans le monde, et nous avait mis sur une liste noire. Nous avons été tous les deux, condamnés à deux ans et demi de travaux forcés et avons été sauvagement torturés dans les camps. Mon époux a été envoyé dans le camp de travaux forcés Tuanhe, à Pékin. J’ai été emmenée dans le camp de travail de Masanjia, dans la province du Liaoning.

Notre fille Qing Qing, n'avait alors que quatre ans et a vu la police nous malmener et saccager notre domicile. Elle a été terrifiée lorsque la police a jeté un sac noir sur ma tête et m’a traînée en haut des escaliers. Plus tard, j’ai vu une photo de Qing Qing pleurant à son goùter d’anniversaire.

Qing Qing a pleuré à son goûter d'anniversaire parce que ses parents lui manquaient.

Selon des estimations partielles, dans les six mois prédédant les Jeux Olympiques, plus de 500 pratiquants ont été arrêtés à Pékin, et prés de 10000 dans tout le pays. Beaucoup sont morts en gardes à vue. Ceux déjà détenus ont enduré plus de brutalités avant et après les Jeux Olympiques, et les pratiquants détenus dans les camps de travail de Pékin ont été transférés secrètement vers d'autres provinces.

J’ai été emmenée hors de Pékin et envoyée, le 14 juillet 2008, dans le camp de travaux forcés de Masanjia. Prés de 50 pratiquantes ont été divisées en cinq groupes et emmenées de Pékin à Masanjia en même temps. Je sais que Zhang Yinying, Wang Lixin, Mao Guizhi, Lang Dongyue, Qiu Shuqin, Su Wei, Wang Lijun, et Tao Yuqin se trouvaient parmi elles.

Ma Jishan, chef de la section administrative, et Liu Yong, responsable de la section de sécurité, dirigeaient les gardes à mener des attaques violentes. Je pouvais entendre quotidiennement leurs hurlements et les crépitements électriques. Après cela, de nombreux pratiquants ont perdu l’usage de leurs membres. Les bras de Tao Yuqin et de Xu Hui pendaient raides à leurs côtés, même après avoir été libérées de leurs peines de deux ans.

J’ai été soumise à la Grande Suspension dix fois en deux mois, entre le 14 juillet et le septembre 2008, en plus des privations de sommeil, des chocs électriques et des passages à tabac.
.
Masanjia est "l’unité modèle" du régime et reçoit des fonds importants et continus du gouvernement qui récompensent leur "expérience et expertise " dans la « réforme » des pratiquants de Falun Gong. Les personnes responsables sont alors promues et envoyées dans d’autres camps et prisons.

Le ministère de la justice a attribué une subvention spéciale d’un million de yuans à Masanjia et Luo Gan et Liu Jing, responsables du Bureau 610 s’y sont rendus simplement pour superviser la persécution et s’assurer de son efficacité. La fonctionnaire du camp, Su Jing a été gratifiée d’une " Récompense de seconde classe", du titre de "Héros national et de rôle modèle " et a reçu une prime de 50 000 yuans pour son rôle actif dans la perpétuation des atrocités. La garde Shi Yu, qui a frappé ma bouche avec une cuillère, a été promue de chef d’équipe dans la 3eme division du camp des femmes à un poste officiel au sein de la section administrative du camp de travaux forcés de Masanjia, et plus tard, responsable adjoint du camp des femmes, avant que je ne quitte le camp de travail. La garde Pan Qiuyan, a été nommée chef de la division de contrôle spécial et, après sa dissolution, elle a été promue à un poste plus élevé dans le camp de travail de Masanjia.

Le médicament de secours cardiaque 'Suxiao Jiuxin' est régulièrement administré aux pratiquants qui souffrent d’attaques cardiaques suite à la torture. C’est devenu une mesure que les autorités utilisent pour continuer la torture, les fonctionnaires voulant nous maintenir en vie en s'assurant que notre souffrance est maximum et sans relâche.

Parfois, le responsable du camp Yang Jian et le responsable adjoint Zhou Qin m’attaquaient même en personne. Zhou Qin enfonçait ses longs ongles dans mes tempes et mes mains jusqu’à ce qu’elles saignent.

Les gardes nous menaçaient souvent en disant: " Vous pouvez oublier l’idée de sortir en vie, si vous ne vous ‘réformez’ pas ".

De nombreux pratiquants sont morts ou ont souffert d’effondrement mental ou de blessures permanentes à Masanjia ces derniers dix ans, et les gardes des camps de travail d’autres endroits du pays venaient y apprendre leurs tactiques impitoyables. En octobre 2000, 18 pratiquantes ont été jetées dans une cellule de prisonniers masculins. Parmi elles se trouvait une jeune pratiquante qui été violée et est tombée enceinte. L’enfant a aujourd'hui dix ans, et la pratiquante doit surmonter les séquelles psychologiques.

C’était l’été 2008 que j'ai été emmenée là depuis Pékin pour la première fois. Ils m’ont mis un chapeau d'hiver épais, entravée avec des sangles élastiques noires, bâillonnée, menottée, et ont tiré tous les rideaux des fenêtres dans la voiture. Le voyage a duré plus de 10 heures. J'ai vomi à plusieurs reprises ils ont dû enlever tout ce qu'ils avaient mis dans ma bouche.

Après être sortie de la voiture, j’ai été accueillie par des gardes lourdement armés debout devant le bâtiment du camp de travail. Lorsqu’ils m’ont sortie de la voiture, je me suis débattue et ai crié : " Falun Dafa Hao [Falun Dafa est bon] ! " Ils ont sauté sur moi et ont poussé ma tête vers le bas. Un garde a couvert si fortement ma bouche avec sa main que ses ongles m’ont coupé le visage. Ils m’ont tirée d’un coup sec dans une pièce du rez-de-chaussée, où plusieurs gardes masculins m’ont frappée puis, ils m’ont traînée en haut des escaliers. Zhang Jun, responsable de la 3eme division a couvert ma bouche, et ses ongles m’ont profondément lacéré le visage alors qu’il me tirait en haut des escaliers et du sang coulait s'échappant des profondes griffures . Après m’avoir emmenée au troisième étage, ils ont menotté une de mes mains au rail de métal sur la couchette supérieure et m’ont frappé la bouche à tour de rôle. Il y avait du sang sur mes vêtements et sur le carrelage. Mon visage était noir et bleu avec de profondes marques d'ongles et de sang.

J’ai subi la torture de l’étirement plus de 20 fois, et parfois j’ai été suspendue pendant plusieurs jours et nuits. Ils ont même déchiré mes vétements et m’ont suspendue nue. Pan Qiuyan a pincé mes mamelons et m'a fouettée avec des planches de bois jusqu'à ce que je m’évanouisse. Elle m'a également filmée me disant : " Nous allons envoyer vos photos nues sur le site Minghui afin que tous puissent voir ça ".

Ils ont établi une division de contrôle spécial avec une chambre de torture secrète où j’ai été étirée et suspendue par mes mains menottées. Ils m’ont abandonnée après que j’ai perdu conscience. A cause de la brutalité prolongée, je n’ai pu redresser mon dos ou mes doigts pendant longtemps. Je ne peux compter combien de fois j’ai été frappée avec des matraques électriques, des planches de bois, des bâtons de bois ou des menottes. J’ai été suspendue dans diverses positions. J'ai eu les yeux bandés à deux reprises alors qu'ils électrocutaient la face interne de mes cuisses, mes aisselles, mon cou, mon visage, mes doigts et le bas de mon dos avec des matraques électriques jusqu'à ce que la chair soit brûlée. En hiver, ils inséraient les matraques à l'intérieur de mes vêtements pour m’électrocuter. Ils m'ont saisie par les cheveux et claqué ma tête contre un mur et une table ; ils ont maintenu de force ma bouche ouverte avec un écarteleur en métal (semblable à l'appareil utilisé pour ouvrir la bouche d'un animal pour lui donner des médicaments) jusqu'à ce que je saigne. Ils ont coupé ma bouche avec une grande cuillère de cuisine, entraînant un saignement abondant. Ma Jisha a frotté ma bouche avec une corde. Lui et la garde Chen Bing de la section médicale m'ont fait ingérer de force des médicaments, après que Chen Bing ait hurlé "Maintenant, tu vas rentrer chez toi et être une malade mentale : " ; On m'a donné des pilules pour le cœur, plusieurs fois par jour, afin de pouvoir me réanimer et me torturer davantage. Le garde Peng Tao m'a bâillonnée avec une serviette alors que je luttais pour reprendre ma respiration.

Wang Yanping, responsable de la 2eme division, m'a épuisée et poignardée avec des bâtons de bois, alors que j’étais suspendue. Elle m’a aussi frappée de ses poings, de ses lourdes bottes et marché sur mes orteils. Parfois, plus de 20 gardes venaient sur moi, pliant mes orteils et mes doigts en arrière, tirant mes cheveux, tordant mes mamelons, pinçant l’intérieur de mes cuisses, et ouvrant de force ma bouche. Ils ont menotté mes mains et mes jambes dans des positions différentes et ont du m’envoyer à plusieurs reprises à l'hôpital pour me réanimer suite à la torture.

Zhang Liang m’a aussi frappée avec un manche à balai. Après qu'ils m'aient déshabillée, Zhang Jun, chef de la Division 3, a donné des coups de pied dans mes parties génitales avec de grosses bottes et arraché mes cheveux. Quand j'étais à terre, elle m’a tirée et attachée au tuyau de chauffage. À l'automne, j'ai été suspendue à un cadre de fenêtre avec mes jambes écartées et attachées à deux tuyaux de chauffage séparés.

Pendant les nuits d'été mon torse était attaché au dessus d'un chariot d' infirmière, que le camp de travail avait acheté dans le seul but de torturer les pratiquants de Falun Gong, tandis que mes bras étaient attachés aux roues sur les côtés, me causant une douleur atroce. Ils ouvraient la porte et les fenêtres pour laisser entrer les moustiques. Ne portant que de minces vêtements la nuit en automne, j'ai été attachée à un chariot avec les fenêtres grandes ouvertes et l'air froid qui soufflait dans la salle. Parfois, les deux bras et les jambes étaient menottés, et les menottes entaillaient mes chevilles. Puis ils ont secoué les menottes en tirant vers le haut, à plusieurs reprises, faisant pénétrer le métal encore plus profondément dans ma chair, et me causant une douleur atroce. Cela a duré plusieurs mois jusqu'à la veille de ma libération.

Ils m’ont nourrie de force avec de la bouillie de maïs mélangée avec de gros morceaux de lard et des médicaments. Les gardes saisissaient mes cheveux et me pinçaient. On m'interdisait d’écrire des lettres ou de passer des appels téléphoniques. Le chef de section, Wang Xiaofeng a déchiré les lettres de ma famille, devant moi. Ils ont aussi ordonné aux collaborateurs de torturer les pratiquants déterminés. Ils refusaient de laisser les pratiquants faire les exercices. Ils m’ont bâillonnée et ont enveloppé ma tête avec du ruban adhésif. Ils nous ont obligés à porter un uniforme de prisonnier et nous battaient si nous refusions.

Les gardes du camp de travail ont dit que le maire adjoint de Pékin avait émis personnellement un ordre pour mon arrestation, qui a eu lieu le 20 avril 2008. Les fonctionnaires du Bureau de travaux forcés de Pékin m’ont envoyée à Masanijia et prévoyaient de me ramener immédiatement à Pékin, pour être utilisée comme "modèle pour la ‘réforme ‘ " dés que j’aurai renoncé à ma croyance. Ils m’ont déclaré : " Le camp de travail a un quota de décès, et votre mort sera causée par la maladie. "

Mon époux, Niu Jinping, a été transféré du centre de détention de Dongcheng à Pékin à la Division de répartition, le 13 mai 2008. Il ne cessait de crier : " Falun Dafa Hao [Falun Dafa est bon] ! " Un agent de police de la division de répartition lui a déclaré : " Vous avez rencontré le vice-président du Parlement européen ! Vous avez causé de nombreux problèmes pour le gouvernement. " Puis, un agent avec un badge numéro 153064 a dit : " Maintenant ! " Un groupe d’agents et quatre détenus ont sauté sur lui et l’ont déshabillé, lui laissant ses sous-vêtements. Ils ont écarté ses bras et ses jambes et l’ont plaqué au sol. Dix agents l’ont alors électrocuté avec dix matraques électriques en même temps, les appliquant contre son dos, ses fesses, le dos de ses mains, ses doigts, les plantes de ses pieds, son anus, sa tête et l’arrière de ses oreilles. Le même agent avec le numéro de badge 153064 a déclaré : " retournez-le ! "Les détenus l’ont retourné, puis les agents ont électrocuté ses parties génitales, sa poitrine, son visage, ses côtes, ses plantes de pied et sa tête et introduit les matraques sans sa bouche pendant un long moment. Il avait des ampoules sur la langue, la gorge et les gencives. Il a perdu deux dents, et ses dents du bas ont été abimées. Après avoir épuisé les dix matraques, ils en ont pris de plus grosses. Il avait de larges ampoules sur le haut de sa tête, son front, l’arrière de sa tête et derrière ses oreilles. Une fois les cicatrices parties, la peau en dessous était blanche, après une année, elles se sont effacées peu à peu. Le même agent a de nouveau crié : " Frappez-le sur les quatre cotés ! " Les dix matraques ont envoyé des décharges électriques, et son corps a rebondit de façon incontrôlable. Ils ont continué jusqu’à ce qu’il ne puisse plus bouger. La peau sur tout son corps était carbonisée et il a perdu conscience. Ils ont versé de l’eau froide sur lui et continuaient à l’électrocuter quand il revenait à lui. Il a vomi du sang pendant deux jours et déféqué du sang pendant une semaine. Sa poitrine était douloureuse, et son corps entier tremblait de douleur dés qu’il toussait. Il n'a pu se retourner dans son lit pendant deux semaines et la situation ne s’est améliorée que deux mois plus tard.

Notre fille a énormément souffert. A cause de la peur, sa voix était réduite à un chuchotement, et elle ne pouvait plus sourire. Nous avons secrètement quitté la Chine pour les Etats-Unis pour notre enfant. Alors que l’avion était sur le point d’atterrir sur le sol américain, Qing Qing, âgée de sept ans a souri pour la première fois depuis bien longtemps, agitant ses petites mains et criant : "Maman, maintenant, nous sommes aux Etats-Unis ! "

Voyant qu’elle était heureuse et qu’elle allait bien, mon cœur était soulagé. Mais, je m’inquiète aussi pour les compagnons de pratique encore détenus dans les camps de travail. Cinq jours après notre arrivée aux Etats-Unis, je rencontré Mme Jia Yahui, qui était aussi détenue à Masanjia. Elle m’a reconnue, m’a embrassée et a pleuré. Elle était partie un an avant moi et a été torturée de nombreuses fois. Elle a fait une dépression nerveuse six mois après sa libération et ne pouvait toujours pas parler de ce qui s’était passé. De nombreux pratiquants sont encore détenus à Masanjia. Après que je sois arrivée aux Etats-Unis, j’ai entendu dire que les pratiquants détenus avec moi avaient été arrêtés à nouveau et ramenés là-bas.

Les mensonges et la persécution continuent. J’appelle toutes les bonnes personnes dans le monde à nous soutenir et nous aider, et je demande aussi à M. McMillan.Scott et aux autres membres du parlement européen de continuer à prêter attention à la persécution.

Permettez moi je vous prie d’exprimer mon respect et ma gratitude sincères à M. Scott-McMillan et aux autres membres du parlement européen au nom de tous les pratiquants de Falun Gong persécutés.

Zhang Lianying
Niu Jinping

http://www.clearwisdom.net/html/articles/2011/5/26/125536.html

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

Contacter les éditeurs :
[email protected]

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.