L’association Falun Dafa remporte son droit de manifester devant l’ambassade de Chine à Paris

La Grande Epoque
 
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L’association Falun Dafa remporte son droit de manifester devant l’ambassade de Chine à Paris Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par La Grande Epoque
19-07-2010

France, Paris. Le Falun Gong en face de l'ambassade de Chine avenue Georges V, le 20 juillet 2009.

La manifestation aura bien lieu devant l’ambassade de Chine ce mardi 20 juillet 2010 de 10h à 14h. Comme en 2009, l'ordonnance du juge des référés du Tribunal Administratif de Paris a statué en faveur de l’association Falun Dafa France qui s’était de nouveau vu refuser le droit de manifester devant l’ambassade de Chine par la Préfecture de Police. En l’absence de motif légal pour interdire cette manifestation et devant la portée symbolique de ce jour pour les pratiquants de Falun Dafa persécutés en Chine depuis le 20 juillet 1999, le juge des référés a donné raison à l’association.


Mr Alain Tong, Président de l’Association Falun Dafa en France, a rappelé que dans tous les pays européens et même en Russie, des manifestations avaient lieu normalement devant les ambassades chinoises et que ce n’est qu’en France que ce droit de manifester est refusé. Il a ajouté que depuis 11 ans que le Falun Gong est persécuté en Chine, son association a toujours fait des manifestations pacifiques, voulant informer sur le fait que des milliers voir des dizaines de milliers de pratiquants étaient torturés à mort.

Déjà condamnée à la même période en 2009 - et pour les mêmes faits - par le Tribunal Administratif de Paris, la Préfecture de Police de Paris semble avoir la mémoire courte : elle a le 16 juillet une nouvelle fois refusé de recevoir une déclaration de manifestation de l’Association Falun Gong France. Celle-ci prévoit de commémorer le 20 juillet en face de l’Ambassade de Chine à Paris, le 11ème anniversaire de la répression sanglante du mouvement bouddhiste par le régime chinois. L'association a donc dû une nouvelle fois saisir le Tribunal administratif pour faire valoir ses droits.

Pour Me Vincent Drain, avocat chargé de défendre l’affaire pour l’Association Falun Dafa, «on se retrouve au même endroit, à la même date et face à la Préfecture de Police de Paris qui refuse à nouveau à l’association le droit de manifester devant l’ambassade de Chine pour commémorer le 11ième anniversaire des débuts de la répression en Chine.»

En 2009, l'ordonnance du juge des référés avait estimé que le préfet de police n'établissait « ni les risques d'atteinte aux objectifs visés par la convention de Vienne, ni l'impossibilité dans laquelle il serait de prévoir un dispositif policier adéquat pour prévenir ces risques ». En conséquence de quoi « l'association requérante est fondée à soutenir […] que ledit refus porte une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés de manifestation et d'expression; qu'il y a lieu, par conséquent, d'en prononcer la suspension d'exécution ».

A Bruxelles et Washington comme dans plusieurs dizaines de capitales, de grands rassemblements de soutien au Falun Gong sont prévus à la même date et auront lieu librement devant les Ambassades de Chine de ces pays. « L’exception culturelle » française n’a dans ce domaine pas de quoi pavaner dès que les manifestations approchent la représentation diplomatique chinoise.

Pour Me Vincent Drain «on voit très clairement que la décision de la Préfecture, de refuser à l’association son droit de manifester, n’est pas fondée et ne repose pas sur des éléments tangibles et avérés de troubles à l’ordre public. »

Car il s’agit bien de cela uniquement : les manifestations des sympathisants du Falun Gong sont un modèle de calme et de pacifisme. Elles ont lieu, depuis 11 ans également, chaque dimanche sur le parvis des Droits de l’Homme du Trocadéro, en parfaite intelligence avec la Préfecture de police. Le problème n’est donc évidemment pas lié à d’éventuels troubles à l’ordre public, mais bien aux pressions diplomatiques du régime chinois.

Calme mais résolu, le président de l’Association Falun Gong France, M. Alain Tong, n’envisageait même pas que la manifestation puisse ne pas avoir lieu : les pratiquants du Falun Gong et leurs amis rappelleront donc quoi qu’il arrive que les haut-responsables communistes qui ont décidé et orchestré la répression du mouvement sont responsables de plusieurs milliers de morts et de l’emprisonnement de centaines de milliers de personnes. Des accusations bien documentées puisque Manfred Nowak, rapporteur spécial des Nations-Unies sur la torture, estime que 2/3 des cas de torture en Chine et la moitié des envois en « camps de rééducation » ont pour victime des membres du mouvement bouddhiste.

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