AFP : 12,000 marcheurs contre la proposition de loi à Hong kong [..]

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HONG KONG, 15 déc (AFP) – Au moins 12.000 manifestants ont marché jusqu’au siège du gouvernement de Hong Kong dimanche pour exprimer leur colère sur la proposition de lois de sécurité dont les critiques disent qu’elle porte une grave atteinte aux libertés fondamentales de la cité.

Une coalition comprenant plus de 40 groupes pro-démocratie, religieux et des droits de l’homme ont tenu ce rassemblement pour dénoncer les lois anti-subversion planifiées tandis que d’autres espéraient faire pression sur les autorités et obtenir un livret blanc détaillant la nouvelle législation.

Les manifestants chantaient des slogans et agitaient des ballons et des bannières noires portant les mots “Non à l’Article 23 » en marchant du Parc Victoria aux bureaux du gouvernement dans le quartier central des affaires pour y remettre une pétition.

C’était la plus grande protestation jamais vu jusque là contre la législation controversée. Les organisateurs ont évalué la participation à 25.000 tandis que la police a dit que 12.000 personnes s’étaient jointes à la marche.
"Le grand nombre de manifestants ici montre que beaucoup de gens s’opposent à ces lois que nous ne croyons pas nécessaires à cette période, » a dit Jackie Hung de la Commission de la Justice et de la Paix, et co-organisatrice de la manifestation.

Le gouvernement a ensuite fait une déclaration niant que la législation restreindrait les libertés.
"Le style de vie, les droits et les libertés dont jouissent les résidents de Hong Kong, y compris la liberté d’expression, ne seront pas affectés par la législation pour exécuter l’Article 23 de la loi-cadre, » disait la déclaration.

"Nous constatons que différents points de vue ont été exprimés sur les propositions du gouvernement. Nous apprécions l’expression d’opinions et sommes sensibles aux inquiétudes de la population.”

L’Article 23 de la Loi-cadre, la mini-constitution de l’ancienne colonie britannique depuis qu’elle est retournée à la souveraineté chinoise en 1997, oblige Hong Kong à passer des lois interdisant la trahison, la sédition, la subversion et les vols de secrets d’état.

Mais il y eu un épanchement d’inquiétudes que les lois proposes ne viennent restreindre les libertés sur le territoire.

« Nous avons besoin d’avoir un système démocratique de gouvernement à la place, avec des contrôles et des équilibres adéquats avant même de considérer la discussion de l’Article 23, a insisté Hung.

De nombreux politiciens dans le territoire ne sont pas directement élus mais simplement triés sur le volet ou élus par de petits comités, a-t-elle remarqué.

La Loi-cadre déclare aussi que la pleine démocratie dans l’ancienne colonie britannique sera adoptée d’ici 2007.
L’éminent législateur pro-démocratie Lee Cheuk-yan a dit : “Nous sommes totalement contre l’Article 23 parce nous le croyons restrictif des libertés et des droits de l’homme dont nous jouissons actuellement ici..

"Nous ne voulons pas voir une loi de sécurité appartenant à la Chine introduite à Hong kong parce que la sécurité d’état en Chine est synonyme de répression des libertés des citoyens chinois de façon à ce qu’ils ne puissent pas s’exprimer eux-mêmes sans crainte, » a-t-il dit.
"Nous voulons que le gouvernement renonce complètementà appliquer l’Article 23 , ou du moins qu’il ne fasse pas accepter la loi de façon si irréfléchie et dans une si grande hâte. Il devrait y avoir plus de consultation et un livret blanc pour permettre plus de discussion."

Le gouvernement n’a fait qu’émettre une vague profil des lois et de nombreux groupes ont pressé le territoire de publier un livret blanc fournissant tous les détails.
La législation doit être décrétée après un exercice de consultation de trois mois qui s’achève le 24 décembre.
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En attendant le Conseiller juridique Bob Allcock a dit que les lois seraient probablement revues avant qu’elles ne soient décrétées.
Allcock a ajouté dans une déclaration diffusée sur une radio locale que le gouvernement avait pris bonne note des inquiétudes exprimées par tous les groupes jusque là.
La Secrétaire à la Sécurité Regina Ip a dit la semaine dernière qu’on espérait que l’analyse des soumissions publiques pourrait s’achever à la fin janvier et que la loi pourrait donc être soumise au Conseil Législatif, le corps législateur , en février.
Les groupes de presse et des droits de l’homme ont condamné mardi dernier la législation prévue, l’accusant de devoir saper les libertés fondamentales sur le territoire.
La semaine dernière, une etude menée par le Projet de Transition de Hong Kong, un groupe dirigé par des universitaires qui surveille les effets de la passation de l’autorité britannique à l’autorité chinoise sur le territoire, a trouvé que les lois sur la sécurité proposées avaient fait lever les craintes pour les libertés individuelles à leurs plus hauts niveaux depuis 1997.
Quelques 10 pour cents des personnes interrogées ont dit qu’ils étaient “très inquiets” pour la liberté individuelle comparés aux cinq pour cent d’il y a trois mois, tandis que 70 pour cent ont appelé à la publication d’un livret blanc.

http://www.ptd.net/webnews/wed/cq/Qhongkong-subversion.Rfeo_CDF.html


Traduit de l'anglais
http://www.clearharmony.net/articles/200212/8847.html


Published : Monday, 16 December 2002

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