Comment traiter la douleur dans la méditation assise

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J’ai des sentiments mêlés à propos du cinquième exercice –« renforcer les pouvoirs divins. » Je l’aime et je le crains. Tout en jouissant des sensations miraculeuses, je souffre aussi de douleurs terribles dans la médiation assise. Pour moi, la douleur atteint mon seuil de tolérance. Mais je comprends la signification de la souffrance, j’ai persévéré et pratiqué chaque jour. Avec le temps, j’ai pu passer du demi-lotus au lotus complet. Au début je ne pouvais tenir que cinq, dix ou trente minutes. A présent je réussis à tenir une heure. Mais la douleur n’est pas partie avec le temps. Lorsque j’ai partagé mon expérience avec d’autres pratiquants, la plupart étaient d’accord sur le fait qu’il était juste de simplement endurer la souffrance. Pendant mes vacances d’été, un pratiquant suédois s’est joint à notre groupe de pratique. En voyant notre expression dans la méditation, il a dit, « lorsqu’on fait la méditation assise, aussi douloureux que ce soit, nous devons garder notre corps immobile. Nous devons en même temps garder une contenance sereine. Nous devons endurer la douleur. Autrement les gens qui passent ne viendront jamais se joindre à nous en voyant notre expression. » J’étais d’accord avec lui. Mais je ne peux vraiment pas me contrôler et suis incapable de m’abstenir de bouger.
Je lui ai demandé comment accomplir cela. Il a dit, « nettoyez vos esprits et élevez votre xinxing [nature de l’esprit ou du cœur, caractère moral]. Je n’ai pas pu saisir ce qu’il voulait dire. Lorsque les conflits et les tribulations surgissent nous élevons notre xinxing et pouvons facilement les surmonter. Mais, comment élever son xinxing et surmonter la douleur de l’assise dans la méditation ? je ne m’y étais pas éveillé.
Le troisième jour, lorsque la douleur est devenue de plus en plus insupportable, j’ai gardé à l’esprit les mots de ce pratiquant et ai laissé de côté mon attachement. Avec l’abandon progressif de l’attachement, j’ai senti mon cœur se vider et mon esprit s’élever graduellement au-dessus de la douleur et mon niveau s’élever de plus en plus jusqu’à ce que mon cœur devienne complètement vide. A ce moment, mon corps semblait sans pesanteur, très léger, seules mes jambes étaient incapables de bouger. J’ai distingué clairement la séparation entre mon esprit et mon corps physique. Je ressentais encore la douleur mais mon esprit était quelque part au-dessus de la douleur et la douleur ne pouvait pas le contrôler. J’ai vraiment réalisé l’image sacrée et solennelle de garder une contenance sereine et avoir en soi un cœur compatissant. Avec la douleur des jambes, j’ai profondément compris la signification de « traiter la souffrance comme une joie » (« Tempérer son esprit et son cœur ») et réalisé la magnificence du cinquième exercice. Après avoir surmonté cette épreuve, j’ai fait un grand pas en avant et ressenti que je pouvais tout à fait prolonger le temps du cinquième exercice.
Je souhaite sincèrement partager cette expérience avec d’autres compagnons de pratique. Ce n’est qu’après avoir dépassé la douleur et la souffrance que nous pouvons élever notre niveau. Alors nous aurons une compréhension plus profonde de Ren [endurance ou patience]


Traduit de l’anglais
http://www.clearharmony.net/articles/200212/8812.html

Published : Sunday, 15 December 2002

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