Article paru dans la rubrique "société" du Genève Home Information - 4/5 décembre 2002

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo
Droits de l’homme en Chine

Falun Gong : les persécutions continuent
Plus de 100 000 pratiquants du Falun Gong ont été envoyés dans des camps. Et même des protestant sont pourchassés. La situation devient grave.


François Baertschi

En Chine, les persécutions se sont multipliées ces dernières années à l’encontre des pratiquants du Falun Gong. Mais ils ne sont pas seuls puisque des groupes chrétiens sont également visés. « il est apparu de plus
En plus clairement que les autorités approuvaient le recours à la violence contre les pratiquants du Falun Gong comme l’un des moyens d’en finir avec le mouvement « écrit Amnesty International dans son rapport 2002.

Psychiatrie répressive
En particulier, la psychiatrie est utilisée pour réprimer les personnes suivant cette pratique, qui n’a rien d’une
Religion mais s’apparente plutôt à une forme de développement personnel fondé sur les traditions bouddhiques et taoïstes.
Les persécutions ont atteint des proportions incroyables. Selon l’Association suisse de Falun Gong, des milliers de pratiquants chinois ont été internés dans des hôpitaux psychiatriques, alors qu’ils sont en bonne santé physique et mentale.

Cas de torture
En septembre, cette association présentait le chiffre de 467 morts sous la torture qui seraient déterminés, tout en ajoutant que, selon d’autres sources, il y aurait plus de 1600 morts. Plus de 6000 personnes seraient illégalement détenues en prison, alors que plus de 100願 pratiquants auraient été envoyés dans les camps de travaux forcés. Les pratiquants suisses dénoncent de multiples cas de torture. Les témoignages font froid dans le dos.

Appel aux autorités
Quant à l’Association mondiale de psychiatrie, elle a voté, selon l’agence de presse UPI l’envoi d’une délégation d’enquête internationale en Chine « pour enquêter sur les présumés abus de diagnostics psychiatriques du gouvernement dans sa répression continue du Falun Gong «
Amnesty International vient de déposer un mémorandum auprès des autorités chinoises, demandant de réformer le système judiciaire et de promouvoir les droits de l’homme. Selon l’organisation internationale, les autorités doivent agir pour entamer des réformes institutionnelles qui protègent les droits de la personne.

Amnesty International avance des recommandations pour la réforme du système judiciaire, l’abolition de deux systèmes de détention administrative et l’introduction de mesures prévenant la torture.

Protestants visés
Le système de rééducation par le travail permet actuellement une détention sans jugement ni contrôle judiciaire. Au début 2002, 310願 personnes ont été détenues dans ces camps de rééducation par le travail.
Ce nombre a probablement augmenté depuis l’offensive lancée par le Falun Gong.

Les protestants chinois sont également victimes de ces dérives. Amnesty International nous signale le cas de cinq protestants condamnés à mort, dans des conditions contestable, puisque la torture aurait été utilisée pour obtenir des aveux. Comme dans le cas des pratiquants du Falun Gong, on leur reproche de faire partie d’une « organisation hérétique » Heureusement, ces personnes doivent être rejugées et Amnesty demande qu’un procès équitable leur soit accordé.

Des « goulags » chinois
Au moment où l’économie chinoise s’ouvre sur le monde, il manque encore à l’Empire du Milieu de faire un grand bond en avant dans un autre domaine :Les droits de l’homme. En attendant, des êtres humains souffrent en silence. Nous sommes un peu dans la même situation où se trouvait l’Union soviétique dans les années 70, à une époque où les dissidents et le plus célèbre d’entre eux Alexandre Soljenitsine subissaient l’atroce goulag.
On ne peut se taire face à ce qui se passe actuellement en Chine

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.